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Culture

Fantastic Birthday, une plongée onirique façon Wes Anderson dans une adolescence australienne

Fantastic Birthday arrive sur les écrans le 22 mars ! madmoiZelle accompagne la sortie du film et son héroïne dans le passage difficile de l’adolescence.
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Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec UFO Distribution. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.

Chaussez vos lunettes carrées afin d’être sur la même longueur d’ondes que Fantastic Birthday, en salles le 22 mars et dont madmoiZelle est très fière d’être partenaire.

Pour ce film sur le thème de l’adolescence, préparez-vous au format 4:3 à la Wes Anderson, à un grain avec des couleurs vintage et un style des années 70.

madmoiZelle est ravie de soutenir le premier long-métrage de l’australienne Rosemary Myers, qui propose ici une véritable plongée onirique dans l’imagination d’une adolescente.

Greta Driscoll (Bethany Whitmore) arrive dans un nouveau collège.

Durant la récré, un jeune garçon avec un appareil dentaire — qui se présente sous le nom d’Elliott (Harrison Feldman) — lui adresse la parole. Ils sont assis tous les deux sur un banc, ils échangent quelques mots mais restent quand même gênés.

Toujours à l’école, dans les toilettes, trois filles, copies conformes, viennent proposer à l’héroïne leur amitié si elle devient comme elles. Embarrassée, Greta s’enfuit.

Temps mort. C’est bientôt l’anniversaire de la jeune fille et ses parents insistent pour qu’elle organise une fête. Non, elle ne veut pas, mais il va le falloir… Et c’est là que tout bascule.

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L’étrange univers de Fantastic Birthday

Ne nous voilons pas la face, Fantastic Birthday, plus que fantastique, est juste bizarre (à prononcer avec l’accent australien). Entre malaise de la vie d’ado et malaise tout court, le ton du film est donné et il prête à réflexion.

Rosemary Myers adapte ici l’un des thèmes de sa pièce de théâtre Girl Asleep

, co-écrite avec Matthew Whittet. Et c’est pourquoi les décors où se déroulent les événements sont capturés par une caméra fixe. L’idée était de transposer avec un œil un peu plus fantasque La Belle au bois dormant.

Ce qui met carrément dans l’ambiance, ce sont les décors en carton mâché de la forêt et de toute la partie fantastique. Par manque de moyens probablement, mais aussi par choix artistique. Ça tranche complètement avec le reste et ça garde un aspect très enfantin.

Des images colorées et « wesandersonesques », on passe à un bois sombre et bien flippant.

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Les monstres de l’adolescence selon Fantastic Birthday

Alors oui, il y a des monstres dans Fantastic Birthday. Certains sont imagés, mais d’autres sont inspirés de légendes réelles. Comme la Huldra qui provient d’un mythe scandinave.

Mais le reste, eh bien, ce sont les parents comme d’habitude qui oppressent l’adolescente qu’est Greta. La sorcière représente la mère de la jeune fille, qui cherche toujours à vouloir la rendre meilleure, à lui mettre une pression à laquelle elle tente d’échapper.

De l’autre côté, le père et son humour de daron, qu’on écoute en poussant des soupirs, se transforme en monstre difforme.

Alors oui, peut-être qu’on prend un peu trop la main du spectateur pour le guider vers les explications, mais Fantastic Birthday reste un premier long-métrage — et surtout un teen movie — qui a un charme artisanal extrêmement plaisant.

À lire aussi : Les plus belles petites joies de l’adolescence #2

De la difficulté d’être ado dans Fantastic Birthday

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Greta est awkward, elle ne se sent pas à l’aise dans son corps, elle n’a pas vraiment de potes contrairement à sa sœur, qui sait plus ce qu’elle veut dans la vie.

Mais Elliott, son seul ami, a lui aussi du mal à comprendre les relations garçon/fille. Les deux protagonistes traversent vraiment cet âge délicat où ils se posent plein de question auxquelles le film tente d’apporter un approfondissement.

Fantastic Birthday explore le changement et cette peur de quitter l’âge de l’enfance via ces deux personnages très touchants.

Pour la réalisatrice, il était important de poser sa réalisation dans les années 70. Aujourd’hui, les enjeux quand t’es un•e gamin•e de 14 ans ne sont pas si différents, mais vraiment plus compliqués à gérer. C’est bien plus facile d’être harcelé•e par exemple.

Finalement, même si les amis sont d’une grande aide, il faut quand même prendre confiance en soi.

Le message passe crème : soyez qui vous voulez être, avec le costume qui vous plaît. Découvrez Fantastic Birthday le 22 mars prochain !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

1
Avatar de violet_barnes
23 mars 2017 à 14h03
violet_barnes
Notons qu'au cinéma, on ne parle pas de format 4/3 (qui fait référence à la télévision), mais de 1.37, qui a été, bien avant que Wes Anderson ne soit né, le format "normal" de tous les films jusqu'aux années 50 :-)
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