Le fantasme de Sophie-Pierre Pernaut : Clive Owen
Avant toute chose, il faut savoir que la première chose que je regarde chez un homme, ce sont ses épaules. J’aime qu’elles soient larges, musclées, qu’elle puisse l’accueillir pour que je roule dedans comme on roule dans l’herbe et que je n’en vois pas le bout. J’aime les mains vigoureuses, le nez imposant du mec qui n’a pas eu peur de se prendre des pains dans le pif quand il était plus jeune, le mec à la gueule un peu cassée mais aux traits harmonieux, avec des sourcils fournis, et un regard grave et décidé. J’aime Clive Owen.
J’aime Clive Owen depuis Closer : entre adultes consentants. Dans ce film, il est cocu à cause de Julia Roberts qui s’amourache de Jude Law qui, du coup, la préfère à Natalie Portman (ça n’a pas de sens. Ce serait comme tromper Sienna Miller avec une baby-sitter quelconque) (ah pardon, il l’a fait aussi !). Alors que toutes les filles qui avaient visionné le même film ne me parlaient que de Jude, moi, je ne voyais que Clive. J’avais 16 ans et je me souviens de cette scène, où il se prend la tête avec une Julia Roberts mono-expressive et lui annonce qu’il sait qu’elle le trompe. Dans son énervement somme toute assez compréhensible (je vous rappelle que sa copine le trompe avec un faux lover qui porte des lunettes à montures souples), il hausse la voix et a ce froncement vertical du front qui m’a réveillée les ovaires en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « morilles ».
En bref, Clive Owen est un Mec. Il paraît même que le seul homme plus viril que lui est un ours et qu’il sort avec Penelope Cruz.
Le fantasme de Émilie Laystary : Christina Milian
Les boucles d’oreilles cheapos de chez Claire’s, la laque Elnett alors que je suis née après 1966 et les tee-shirts de campus américain qui s’arrêtent au dessus du nombril : dans mon cheminement personnel, tous ces choix cabalistiques prennent une autre dimension si l’on précise que je suis AMOUREUSE de Christina Milian
. Cette nana n’a pas son pareil dans l’art d’être classe même avec les attributs les plus mauvais goûts de la terre. Ses grands yeux de renard farouche, sa peau qui a l’air de sentir le tiare-tahiti en continu et sa bouche qui pourrait parfaitement servir d’illustration Larousse à la définition de l’adjectif « velouté » me font presque oublier ses sourcils chimiques, la médiocrité de son dernier album et sa banane dans les cheveux réalisée à l’aide d’un chouchou Pimkie (ou équivalent américain). Mais n’est-ce pas là le propre de l’amour ? Votre petit ami peut avoir des boutons autour du sexe que vous vous entêterez quand même à ne voir que la beauté de son coude.
Christina Milian, je t’aime depuis « From A.M. to P.M. » qui m’a inspiré ma première découche (du verbe « découcher », ouais). Je t’adule depuis When You Look At Me qui m’a valu mon premier achat de string (sauf que le mien n’était pas en jean mais en coton blanc). Je t’admire depuis que tu as dit Never judge a book by its cover, équivalent anglophone et métaphore littéraire de « Je ne suis pas celle que vous croyez ». Tu vois, Christina, on se ressemble. Comme dans toute relation destructrice, Christina : tu fais appel à ce qu’il y a de plus sombre et annihilant chez moi – l’amour pour le r’n’b des années 2000 et la féminité premier degré. Christina, je t’aime, c’est-à-dire que j’aime en toi la différence qui nous empêche d’être différents*.
*cette citation n’est pas de moi mais de Roger Judrin
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Penelope Cruz est mariée et a un enfant avec Javier, pas avec Clive.
Sinon Christina mouais, pas mon genre