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Pourquoi ma famille est un pilier fondamental dans ma vie

Cathel a 18 ans et, en quittant la maison de ses parents, elle s’est rendu compte d’à quel point sa famille est primordiale pour elle. Elle nous raconte la relation qu’elle a avec ses parents, son frère et sa sœur, entre prises de tête mineures et grande complicité.

Pour moi, la famille, c’est important. Pas dans le sens où j’ai besoin de son approbation avant d’entreprendre quoi que ce soit, mais parce qu’elle m’apporte énormément et, avec elle, je me sens bien.

Seulement, je ne m’en suis rendu compte que récemment ; il y a six mois, quand j’ai quitté la maison à 17 ans pour partager un appartement lyonnais avec une amie.

Mais reprenons les choses un peu en arrière, quand nous vivions encore tous les cinq dans la même maison.

L’enfance chaleureuse avec un frère et une sœur

En plus de mes parents, j’ai un grand frère et une petite sœur, avec lesquels j’ai seulement un an et demi d’écart, ce qui nous a permis de partager beaucoup de choses.

En grandissant, chacun a commencé à passer plus de temps seul dans sa chambre.

Enfant, j’étais très proche d’eux : on demandait toujours à nos parents si on pouvait dormir tous les trois dans la même chambre, on faisait des combats de lutte grandioses sur le lit, on enchaînait les parties de Mario Kart sur la DS.

On inventait des jeux dans le jardin, on construisait des royaumes de Playmobil, à l’anniversaire de l’un on invitait les amis des autres, etc.big-generation-mad-freres-soeurs

Bref, on s’entendait bien même si, bien sûr, il y avait des jours de grosses disputes, de cris et de larmes.

On n’a jamais arrêté de bien s’entendre mais, en grandissant, chacun a commencé à passer plus de temps seul dans sa chambre.

Ma relation avec mes parents

J’ai toujours eu une relation « facile » avec ma mère. Par là, je veux dire qu’il n’y a jamais réellement eu de mauvaises passes. Ma maman est une personne formidable, à l’écoute, compréhensive, drôle et gentille (et belle).

Elle ne nous considère pas comme ses amis mais comme ses enfants, qu’elle aime et qu’elle aide à évoluer et à grandir.

Nous avons toujours été proches : elle nous aime et on le sait, on l’aime et elle le sait.

Avec mon père, ça a été un peu plus compliqué pendant ma période collège. Mon papa est quelqu’un de génial. Il est très drôle, très sensible, aime l’écriture, la lecture, la musique, la photo, le vélo et plein d’autres choses.

Il peut être extrêmement décalé ou délirant : il est (ou était, du moins) du genre à sortir dehors avec un caleçon sur la tête, à jongler avec tout et n’importe quoi dans la cuisine, à gober toutes sortes d’ingrédients pour faire rire nos cousins, à jouer avec ses enfants à la Playstation, à crier, danser et applaudir tout seul pendant un concert de rue, etc.

Cependant, ça ne veut pas dire qu’il est resté un adolescent ou qu’il souhaite faire comme s’il était jeune : il ne nous considère clairement pas comme ses amis mais comme ses enfants.

Et malgré sa folie que j’adore, il est aussi extrêmement têtu et peut parfois être très dur.

Quand il dit une chose, il ne faut généralement pas rouspéter et, quand il est énervé, il vaut mieux faire profil bas.

Une période difficile avec mon père… et une belle fin

Quand j’étais en troisième, j’ai eu du mal.

J’avais l’impression d’être totalement incomprise, qu’il ne faisait aucun effort, je prenais très très mal certaines de ses remarques, j’en pleurais, et je préférais presque quand il n’était pas à la maison.

J’avais l’impression d’être en conflit permanent avec lui alors qu’il n’y avait rien eu de grave, mais je pense que j’étais dans ma période où j’avais besoin de le contredire et d’essayer de faire entendre ce que j’avais à dire.

Après plusieurs semaines, j’ai rédigé un long mail que j’ai envoyé à mes deux parents, pour leur dire ce que je ressentais.

Mon père m’a répondu un très beau message dans lequel il disait que leur rôle de parents était de nous accompagner tout en nous donnant des limites, qu’il comprenait le fait que je me sentais incomprise mais qu’il pensait me comprendre mieux que je ne le croyais, et il a écrit :

« Le fait que tu arrives à formuler tout ce que tu ressens par écrit est important. Continue. Tu sais, chacun dans la vie doit trouver sa propre façon de faire face aux difficultés, à la peine, au chagrin et je crois que tu as trouvé là la tienne. […]

Par contre, je pense que tu es extrêmement sensible, et des choses qui pourraient paraître anodines à quelqu’un d’autre, te touchent énormément, voire te blessent. Ta sensibilité est une fragilité, mais aussi une grande force. Maîtrisée et utilisée à bon escient, elle te permettra de grandes choses. »

Il m’a remerciée de la confiance que je leur accordais et m’a dit qu’ils m’aimaient. Je le savais déjà, mais des fois, je l’oubliais peut-être.

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Quand les enfants partent de chez les parents

Bref, après ça, tout allait mieux et on avait une vie de famille « normale », enfin notre petite vie à nous.

Puis mon frère a quitté la maison à 17 ans, pour ses études. Il n’était pas très loin donc rentrait tous les week-ends, mais ça m’a quand même fait bizarre.

Comme s’il manquait quelque chose, qu’on n’était plus ce qu’on était avant, tous les cinq.

J’étais heureuse de le revoir quand il revenait, même s’il avait pas mal de boulot et travaillait beaucoup dans sa chambre.

Avec mon frère, on ne s’est jamais raconté nos histoires personnelles, il ne m’a jamais parlé de ses petites amies, ni même de ses amis en général.

Il parle peu de lui et de sa vie : il dit que ça ne nous regarde pas.

Pourtant, je me sens proche de lui, même si on ne partage pas nos sentiments : c’est mon frère, je l’aime, et on passe de super moments ensemble.

Me retrouver seule avec ma sœur a fait qu’on s’est un peu plus rapprochées, je crois.

À lire aussi : Ces moments où vous avez pu compter sur votre sœur — Témoignages

Les soirs, j’allais dans sa chambre pour parler sur son lit (et même si elle aussi est plutôt pudique sur ses sentiments, on se racontait quand même quelques histoires).

Nous ne sommes pas fusionnelles, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas proches.

On rigolait beaucoup, on passait des heures à chanter des vieux morceaux, on faisait des matchs l’une contre l’autre à la Playstation, etc.

Aujourd’hui, même si je ne vis plus avec elle, notre relation est toujours la même quand on se voit.

Nous ne sommes pas fusionnelles, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas proches ; nous le sommes d’une façon plus… « simple ».

Mes parents, entre présence et liberté

C’est le fait de quitter la maison il y a six mois qui m’a fait comprendre que j’aimais extrêmement fort mes parents, mon frère et ma sœur.

Je les ai toujours aimés et je le savais déjà, mais je ne me rendais pas compte à quel point j’avais besoin d’eux, enfin de leur présence.

Je ne suis jamais autant moi-même que quand je suis avec ma famille.

Ils ont toujours accepté et aimé notre façon d’être et nos personnalités différentes.

On s’aime tous, et je trouve qu’on forme une famille formidable, unie, belle et lumineuse.

Je ne remercierai jamais assez mes parents de nous avoir offert cette chance de pouvoir se sentir bien tous ensemble.

Mes parents nous ont toujours soutenus dans nos choix et nos projets ; ils ont tout fait pour qu’on devienne autonomes et indépendants, pour qu’on apprenne à évoluer à notre façon.

Ils ont toujours accepté et aimé notre façon d’être et nos personnalités différentes ; ils ont toujours été présents pour nous tout en nous laissant libres de nos choix.

Ils nous ont donné des racines et des ailes.

À lire aussi : 5 séries avec des familles réconfortantes qui ressemblent aux nôtres

Des relations familiales d’exception

Je conserve une très bonne relation avec ma mère : elle est très à l’écoute, elle peut me faire mourir de rire et je l’aime énormément.

Aujourd’hui, j’entretiens aussi une très bonne relation avec mon père.

C’est drôle, parce que si avant j’avais l’impression qu’il ne me comprenait pas, aujourd’hui c’est tout l’inverse : j’ai l’impression qu’il me connaît très bien, peut-être même parfois plus que je ne me connais moi-même.

C’est pareil pour ma mère.

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Quand nous sommes tous les cinq à table, on parle beaucoup de nous, de nos vies, mais aussi de sujets plus généraux, de société, nos conversations ne sont pas forcément du racontage de vie, quoi.

On rit énormément, aussi. Beaucoup de mes amis, quand ils viennent chez mes parents, ont l’impression d’entrer dans une famille totalement folle.

Même si des fois il y a des tensions, comme partout (j’imagine), la plupart du temps on ne se prend pas la tête et on partage des choses ensemble.

On joue au baby-foot et le perdant débarrasse la table, on crie, on rit, on joue à la Playstation avec des parents peu doués (hum hum), on regarde des films en mangeant une bonne pizza.

On enchaîne les jeux de société et les parties de tarot, on passe une magnifique semaine au ski, on fait de la randonnée, des périples à vélo, on voyage ensemble et on s’aime.

En conclusion

Pour résumer, ma famille est importante pour moi parce qu’elle est une sorte de pilier. Elle a toujours été là et le sera toujours.

Je ne la vois plus tous les jours : je rentre chez mes parents et ma sœur un week-end sur deux mais je vois mon frère un peu moins souvent (il rentre peu à la maison).

J’aime mon père autant que j’aime ma mère, j’aime mon frère autant que j’aime ma sœur.

Je prends mes décisions seule quand je suis capable de les prendre seule (c’est rare), et je demande l’aide de ma famille quand j’en ai besoin.

Mes parents ont toujours été là pour nous aider à faire nos choix, sans pour autant les faire à notre place. Et c’est quelque chose de précieux.

Je pense que nos relations vont rester à peu près les mêmes à l’avenir : je m’imagine déjà, plus grande, rendre visite à mon frère et à ma sœur, ainsi qu’à nos parents.

Je sais qu’on ne sera pas du genre à s’appeler tous les jours (ce n’est d’ailleurs pas le cas aujourd’hui non plus), mais ça ne voudra pas dire qu’on s’oublie : on s’aimera comme on s’aime maintenant.

À lire aussi : Moi, la famille, ça me gonfle (et j’ai compris que c’était OK)


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

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