Les beaux jours reviennent et on passe un peu plus de temps en terrasse en bonne compagnie. Il nous faut donc ne pas lésiner pour trouver quelques sujets de conversation. Et ça tombe bien : ce mois encore, la vie nous a régalé de petites anecdotes improbables, de magie, de bonheur pour le cerveau endolori.
Parce que la politique, ça va bien cinq minutes, je te propose de revenir sur les faits divers les plus fous de ces dernières semaines.
Et une fois encore, l’une de ces quelques petites histoires extraordinaires sera inventée d’un bout à l’autre : à toi de retrouver laquelle.
Ta mère en string panthère
J’avais tendance à me trouver un peu violente quand la faim gagnait mon estomac et obsédait mon esprit : passé 11h, j’ai le ventre qui commence à grouiller. De sympathique et joviale, je deviens alors bougonne et pénible, ne sachant aligner que trois mots, répétés en boucle jusqu’à ce que je trouve enfin quelque chose à me mettre sous la dent : « j’ai faim ».
Plus rien ne me fait rire ou sourire et la moindre petite réflexion peut me faire sortir de mes gonds. J’avais l’impression de devenir folle. Mais en réalité, j’étais assez normale. Et je ne l’ai saisi qu’en découvrant le fait divers que je m’apprête à vous conter.
Une femme est entrée dans un McDonald’s de Floride, uniquement vêtue d’un petit string noir. On aurait pu penser à un simple pari, lancé entre deux pintes. J’essaie d’imaginer la conversation…
– T’es pas cap de faire l’hélicobite. – T’es con, j’ai pas de pénis. – Ah, oui, certes. Bah t’es pas cap d’aller commander un Big Mac à poil. – ALLEZ, ça part en prod.
Soit le pari a quelque peu dégénéré, soit la dame n’était pas dans un état tout à fait sobre et avait juste besoin de se défouler. Parce qu’après être entrée dans le McDonald’s (en string, rappelons-le), elle a commencé à tout dégommer sur son passage. Tiens, un ordinateur. J’VAIS LE METTRE PAR TERRE IL A ENVIE DE DORMIR. Oh, un comptoir. JE VAIS CLAQUER MA TÊTE DESSUS C’EST BON POUR LA CIRCULATION DU SANG.
La seule chose qui l’a calmée, c’est de trouver la machine à McFlurry et de s’en servir pour se préparer une glace. D’un coup, bim, la pression retombe et elle s’en va tranquillement, vers des chemins plus chantants.
http://www.youtube.com/watch?v=5zR5Hx444_I
Ne sous-estimez jamais la bouffe. Si ça se trouve, le monde était à deux doigts de partir en steak à plusieurs reprises, on était à ÇA de se prendre une bombe atomique sur la face et le dirigeant du globe, le doigt sur le bouton, a changé d’avis après avoir mangé des M&M’s. Moi, j’y crois.
Du coup, avec la vidéo, tu vas penser que c’est forcément un VRAI fait divers et pas celui inventé par mes soins. C’est mal connaître mon expertise en terme de montage.
Le fait divers que personne ne comprend
Une femme enceinte a finalement compris qu’être enceinte ne suffisait pas à être la mère biologique de son enfant. Je m’explique.
Lydia Fairchild élevait seule ses deux enfants et était enceinte du troisième quand elle a dû demander des aides financières suite au départ de son compagnon. Pour y être éligible, elle a été soumise à un test ADN… Qui a prouvé qu’elle n’était pas la mère de sa progéniture, puisqu’aucun lien génétique ne l’unissait à ses enfants. Qu’elle avait pourtant PORTÉS DANS SON VENTRE.
Comment est-ce possible ? Est-elle tombée à chaque fois sur le/la même infirmier-e en pédiatrie, saoul-e à chaque fois qu’il ou elle prend son service ?
Sans déconner j’ai l’impression de parler comme lui, là, en racontant cette histoire.
Quoiqu’il en soit, Lydia s’est retrouvée au milieu d’une enquête des services sociaux. Imagine un peu l’angoisse : obligée de prouver que tu es la mère des enfants que tu as portés, que tu as sortis de ton vagin et que tu élèves depuis ! C’est un peu comme si on te disait que le sandwich que tu viens de manger, bah en fait c’est pas toi qui l’a mangé. Mais en un peu plus intense. Surtout que les enfants, ça ne se mange pas.
En fait, lors de la grossesse (la sienne) (enfin celle pendant laquelle elle était un foetus) (dans sa maman à elle), Lydia avait absorbé sa jumelle. Ce sont des choses qui arrivent, rarement, certes, mais qui arrivent.
Cette jumelle a vécu dans les cellules de Lydia, et c’est elle la mère biologique des enfants.
Je te laisse réfléchir là-dessus, une aspirine dans chaque main, les neurones coulant par tous les pores.
Le plastique c’est fantastique
Encore un pari qui a mal tourné.
Alors qu’il était en train de fêter son anniversaire avec ses amis, Luke, étudiant originaire de Seattle, a accepté la folie qu’ils lui demandaient : il a avalé le jouet de son chien, un petit canard en plastique qui fait pouic pouic quand on appuie sur son ventre.
Pas bête, Luke a pensé à découper l’objet avant de le manger, et en a noyé les morceaux sous une montagne de ketchup pour faire passer le tout. Il aurait pu s’en sortir avec un gros inconfort intestinal pendant quelques temps, mais rien de bien dramatique.
Pouic. Pouic.
Le souci, c’est que Luke a avalé le sifflet du jouet, qui s’est coincé dans sa trachée. Depuis, il parle un peu comme Siffly, le pingouin de Toy Story : parfois ça va, et parfois le son d’un sifflet strident sort de sa gorge.
Les médecins lui ont expliqué que l’opération permettant de le retirer pourrait lui faire perdre sa voix, et pour l’instant, le jeune homme a décidé de ne pas prendre ce risque.
Son chien doit être ravi.
La cinquième roue du carrosse
Un jeune homme chinois a décidé de porter plainte contre son ex. Est-ce qu’elle le harcelait ? Non. Est-ce qu’elle l’avait quitté salement, par un statut public sur Facebook ? Non plus. Lui avait-elle fait un suçon trop violent qui avait mal tourné ? Toujours pas.
S’il porte plainte contre elle, c’est parce qu’elle vouait un amour inconditionnel à une peluche à l’effigie de Snoopy. En soi, ce n’est pas vraiment grave et ça aurait pu n’avoir aucune conséquence pour leur couple, mais son affection allait… un peu trop loin.
Car Snoopy était là lors de tous leurs déplacements — quand ils allaient au restaurant, par exemple. Au cinéma, aussi. Mais la présence de son animal de compagnie non-vivant préféré ne suffisait pas à la jeune femme : elle demandait à son mec de l’époque de payer pour elle, pour lui, ET pour la peluche.
La peluche, donc, se faisait payer le restau. Entendons-nous bien. La. Peluche.
Loin de moi l’envie de juger les gens sur leurs petites manies, mais je crois ne pas trop m’avancer en disant que les peluches, ça ne mange pas. Je le sais parce qu’une fois j’ai essayé de faire avaler une banane à Pouilleux, mon ours préféré, et qu’on a dû le jeter après.
Ça ne mange PAS. Et ça fait même la gueule devant des cookies.
Leur histoire a fini par arriver à son terme lors d’une énième dispute. Le motif ? L’homme refusait l’accès de la salle de bains à Snoopy…
Depuis, il réclame 5000€ de dommages et intérêts, et se plaint d’avoir pris plusieurs kilos à force de finir les assiettes de la peluche. C’est tragique.
– via Jezebel, 7 sur 7, Perez Hilton
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
mais Snoopy EST une vraie personne