L’amitié, c’est génial, et ça je serai la dernière à vous affirmer le contraire. C’est comme un cocon, une deuxième famille, une que l’on choisit.
En fait, être bien entouré•e, c’est une situation idéale. Le souci c’est que parfois on est entouré•e, mais pas de la bonne façon.
Ce n’est pas un manque d’amour, c’est juste que de nombreux comportements peuvent blesser, notamment quand ils sont répétés.
Alors, comment réagir dans ces cas là et surtout, comment faire le tri dans ses ami•es ?
Qu’est-ce que ces gens vous apportent ?
La première question que vous devez vous poser est de savoir ce que ces gens vous apportent (et ce que vous leur offrez). En fait, une relation amicale doit être relativement égale dans le sens où vous devez être mutuellement bénéfique l’un•e à l’autre.
Tout le monde peut être désagréable ou maladroit de temps à autre mais réfléchissez à la relation que vous avez entretenue cette année avec vos proches.
Je lis mon répertoire et je me demande à chaque fois : est-ce que la relation me convient ?
Est-ce que ces déceptions ont été anecdotiques ou bien ont-elles eu lieu très souvent ? Est-ce que vous avez pu en discuter, est-ce qu’il y a eu une amélioration après ?
Ma technique est de relire régulièrement l’ensemble de mon répertoire pour être certaine de n’oublier personne. À chaque fois, je me demande si la relation me convient, si elle peut s’améliorer ou bien si je dois fuir à toutes jambes.
Tout ça, c’est beaucoup de théorie. Alors, au cas par cas, comment réagir ?
L’ami•e malheureux•se qui se plaint de tout
On peut tou•tes avoir des coups de blues et la dépression est une vraie maladie. Mais si la situation finit par vous peser, réfléchissez : restez-vous par culpabilisation ou bien par véritable envie d’aider ?
J’ai une connaissance qui est restée amie des années avec un dépressif car elle pensait que sinon il sombrerait totalement. Pourtant, elle ne prenait aucun plaisir, pire, cela épuisait toute son énergie.
Elle a fini par péter un plomb, l’amener de force à rencontrer un psy avant de décider de couper tout contact. Finalement, les deux ont souffert de la situation alors que cela aurait pu peut-être mieux se terminer si elle avait pris du recul plus tôt.
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Être ami•e n’est pas un métier, on ne vous paye pas pour ça. Ce n’est pas normal de se sentir coincé•e dans une amitié. Pire, c’est malhonnête de rester auprès de l’autre plus par devoir que par envie.
Mais dans des cas moins extrêmes, le tri peut prendre une toute autre forme que la fuite.
Si vos ami•es vous agacent sur les réseaux sociaux, éloignez-les de votre timeline !
Si vous avez un•e ami•e qui passe son temps à envoyer des messages tristes sur les réseaux sociaux mais qui est très sympa dans la vraie vie, vous pouvez simplement le/la bloquer de votre timeline ou ne plus recevoir de notifications quand il/elle vous envoie des messages.
Vous pouvez aussi lui soumettre le défi de ne pas se plaindre pendant 30 jours. À la rédac, on avait fait ça et mine de rien, ça avait plutôt bien marché !
Dans tous les cas, si vous avez l’impression qu’une amitié vous tire vers le bas : réagissez !
L’ami•e qui vous descend régulièrement
Il ne faut pas confondre honnêteté, jugement et malveillance
. Bien entendu, être ami•e c’est aussi parfois dire des choses que personne d’autre n’ose formuler. Et bien sûr, il arrive à tout le monde d’être maladroit.
Mais quand quelqu’un fait des commentaires trop poussés et réguliers sur votre apparence, votre vie et votre sexualité, vous êtes en droit de lui demander d’arrêter, de lui signifier que cela vous blesse ou même de couper tout contact. De même s’il ou elle vous descend sans cesse, n’est jamais enthousiaste de vos réussites.
Certaines personnes ne comprendront jamais, n’ont pas assez d’empathie pour ça. Parfois ça coince alors totalement, d’autres fois de très nombreux•ses qualités compensent.
Rappelez-vous alors que vous avez toujours un pouvoir : celui d’orienter les situations.
Un ami vous agace sur un sujet en particulier ? Parlez d’autre chose !
Faire du tri dans ses ami•es, c’est aussi parfois décider de ne plus parler d’un sujet en particulier avec eux. J’ai par exemple des ami•es avec qui j’ai délibérément choisi de ne pas parler de politique ou de sexualité. Sur le reste, on s’amuse comme des fous/folles !
De même, un•e ami•e qui est désagréable pour aller faire du shopping car vous fait des remarques sur votre look peut aisément se transformer en bon•ne ami•e pour aller au cinéma…
L’ami•e avec qui vous n’avez que très peu de discussion
Moins grave que les cas précédemment mais assez ennuyant, c’est quelqu’un avec qui le feeling ne passe pas.
Souvent, ça arrive alors qu’avant, vous étiez des ami•es proches. L’ensemble des discussions ne tournent plus qu’autour des expériences vécues il y a longtemps ensemble et d’un vague résumé de ce que vous êtes devenu•es.
Encore une fois, c’est à vous de voir. Même si vous voyez cette personne moins souvent et que vous n’avez plus grand chose à dire, peut-être qu’elle vous fait l’effet d’un doudou, qu’elle vous fait du bien malgré tout.
Dans ce cas là, vous pouvez lui proposer de faire autre chose : pourquoi ne pas la retrouver pour lire ensemble ? Ou pour vous faire un cinéma ?
Dans le cas contraire et bien, je sais que ça peut fendre le cœur de se dire ça, mais rien ne sert de forcer.
L’ami•e qui ne pense jamais à vous relancer (et qui n’est pas très disponible)
Enfin, il y a aussi le cas de l’ami•e qui n’est jamais celui/celle qui relance. Et qui n’est presque jamais disponible quand vous lui proposez une sortie.
Soyons honnête, il y a deux cas possibles.
Le premier, c’est que votre proche a vraiment une vie mouvementée et qu’il est très difficile pour lui/elle de vous donner l’attention que vous souhaitez.
Le second, c’est qu’il/elle souhaite vous ghoster subtilement.
Dans tous les cas, une mise au point s’impose. S’accrocher à quelque chose que l’autre ne peut ou ne veut pas vous donner, ce n’est pas sain. C’est du sens unique, et pire, cela peut être perçu comme oppressant par votre ami•e.
Alors prenez du recul. À quoi bon proposer à quelqu’un de se voir toutes les semaines s’il/elle n’est jamais disponible ?
Je me souviens avoir un jour reçu trois refus consécutifs de la part d’un ami. Je lui ai alors dit :
« Écoute, je te propose un truc : je te laisse tranquille et le jour où tu as du temps pour me voir, envoie moi un message. »
Le garçon a disparu pendant près d’un mois et demi de ma vie avant de me proposer un verre. Depuis, tout va bien. L’important pour moi est de ne pas me créer une relation à sens unique, et en lui laissant l’espace nécessaire, j’ai réussi à nous protéger mutuellement.
Alors, si l’autre n’a pas le temps ou la volonté de vous accorder la relation que vous souhaitez, cela ne sert à rien de forcer la main.
Comment rompre avec un ami ?
Parfois, on a beau essayer au maximum, ça ne marche pas. La personne ne correspond pas à nos attentes, on a beau l’aimer, lui voir de multiples qualités, elle nous fait du mal. Il faut alors rompre. Alors comment faire ?
Une rupture amicale peut prendre la même forme qu’une rupture amoureuse.
Et bien, ça peut se passer exactement comme la fin d’une relation amoureuse. Au téléphone ou autour d’un verre, vous lui expliquez pourquoi vous ne souhaitez plus continuer. Si vous êtes vraiment intimidé•e par cette idée, envoyez un mail.
Il y a aussi la stratégie de ne jamais relancer l’autre et d’attendre que, petit à petit, la relation s’effiloche, mais avez-vous envie d’attendre plus longtemps ? Avez-vous envie de continuer à faire semblant ?
En fait, la seule conclusion de cet article est qu’une relation doit vous apporter du bien. Si ce n’est pas le cas, vous n’avez pas à vous sentir forcé•e de rester.
Vous avez les cartes en main. On ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir ses ami•es. Alors, choisissez les vraiment !
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