On dit souvent qu’on commence par manger un plat avec les yeux.
Pour ce qui est du sexe, il me semble que l’excitation peut également naitre dans la rétine.
Les images mentales émergent, support visuel à l’appui ou non d’ailleurs, et suivent les premières chatouilles cérébrales, destinées à descendre un peu plus bas, direction culotte.
En tout cas, c’est comme ça que j’ai ressenti mes premiers émois, en matant Les Feux de l’Amour sur la télé de ma grand-mère (véridique).
Quelques années plus tard, la meuf a pris de la bouteille et ne trempe plus son slip au moindre patin entre Jason et Pamela.
Mais porno ou pas, le cinéma continue d’influencer nos fantasmes. Le sexe sous la douche m’a tout l’air d’un cas d’école tant cette humide discipline est chargée d’imaginaire.
Mais est-ce que tout cela est bien réaliste et colle à la réalité du ter-ter ? Mmmmm j’pense pas non !
La vraie vie des vrais gens
Faire l’amour sous la douche, comme dans les films
Il y a des mots-clés comme ça. Tu me dis « EVJF », je te réponds « Enfer sur terre ». Tu me dis « Dimanche soir », je pense « McFlurry Oréos caramel ».
« Sexe sous la douche », c’est tout un programme.
Je visualise tout de suite une débauche de spontanéité dans une moiteur torride, ambiance concours de t-shirts mouillés en Asie du Sud-Est.
En gros, je visualise tout de suite la bataille d’eau qui dégénère de Robert Pattinson et Emilie de Ravin dans Remember Me quoi.
C’est lié à l’idée d’une certaine sauvagerie du sexe improvisé, un truc de petits fous !
Mais se risquer à coïter en dehors du confort traditionnel d’un lit, ça ne se solde pas toujours par une réussite.
Faire l’amour sous la douche, une belle arnaque
J’étais tellement fière la première fois que j’ai fait l’amour sous la douche. Preuve : j’arrive à ressortir l’anecdote dans un article douze ans plus tard.
Ma vie sexuelle en étant alors à ses balbutiements, la taille de mon arrogance au sujet de cet exploit n‘avait d’égal que celle des griffures que j’avais récoltées dans le dos, là où ma peau avait frotté les carreaux bien râpeux de ladite douche.
Car, je l’ai donc appris à mes dépens, « exploit » est vraiment le mot qui convient.
L’exercice s’était d’abord révélé physiquement pénible, rapport au fait que deux personnes, sans background en contorsionnisme et pas toujours de même gabarit, essaient de s’emboiter dans une cabine d’un mètre carré.
T’inquiète je vais me caler juste là, hop
Mais mon expérience avait en plus soulevé une question soigneusement éludée par le cinéma :
Sous la douche, ça ne glisse pas. C’est pareil à la piscine, dans un jacuzzi, une baignoire, les Gorges de l’Ardèche ou en pleine mer. L’eau n’est PAS un substitut de lubrifiant. L’eau rince le lubrifiant et l’emporte à jamais.
C’est une totale vue de l’esprit de penser que ça va coulisser parce qu’on est mouillés. Rien ne vous asséchera avec plus d’efficacité que l’eau. C’est paradoxal mais c’est pas moi qui fais les lois de la physique.
Les conséquences sur un brushing sont irréversibles
Ajoutez là-dessus :
- Le risque de glissade, d’entorse voire de fracture
- Le fait qu’au minimum l’un de vous se gèlera la couenne, pendant que l’autre essaiera d’esquiver le pommeau afin de respirer
- La liberté de mouvement d’un haricot mungo dans un rouleau de printemps
Vous obtenez la vision désormais claire d’avoir vécu dans le mensonge jusqu’à aujourd’hui : le sexe sous la douche, ça craint.
Voilà. C’est la fin de cet article légèrement partisan. Une douche, les dents, pipi.. Et au lit, parce qu’il y a que ça de vrai ! #teamfeignasse
Et vous, convaincue par le sexe en milieu aquatique ? Y a-t-il d’autres trucs qui vous paraissaient excitants et qui se sont révélés un peu foireux ? Balancez les infos !
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