Je n’y croyais plus.
Finie l’impunité de Jean-Michel Raciste sous les articles du Monde qui parlent des crises migratoires. Adios la toute puissance de José Cyberharceleur qui pourrit la vie de centaines d’internautes.
Farewell les torrents d’insultes dans les commentaires de ta timeline. Sayonara les vidéos appelant à l’attaque ciblée de certaines communautés.
Facebook transmettra l’IP des auteurs de propos haineux
Après des années de négociations entre le gouvernement français et les géants du Web, Facebook a ENFIN déclaré qu’il fournirait les adresses IP des auteurs (et autrices) de propos haineux aux autorités compétentes.
Je ne vais pas te mentir : quand j’ai lu cette nouvelle sur Francetvinfo
, j’ai eu du mal à y croire, tant je ne l’attendais plus.
Cédric O, le Secrétaire d’Etat au Numérique a pourtant bien confirmé aujourd’hui que Facebook collaborerait enfin avec les pouvoirs publics pour endiguer les discours de haine sur Internet :
« Ils nous ont annoncé que (…), eu égard aux discussions qu’ils ont eues avec nous, ils allaient transmettre les adresses IP pour les contenus de haine en ligne qui seraient demandées par la justice.
Ce qui est une énorme nouvelle. Cela veut dire que le processus judiciaire va pouvoir se dérouler normalement. C’est vraiment très important, ils ne vont le faire que pour la France. »
Internet, bientôt un espace moins violent ?
Au-delà des discours de haine, c’est tout le système d’intimidation et de harcèlement en ligne qui va être touché en son cœur.
À l’exception des procès très médiatisés de Nadia Daam, peu d’auteurs de propos violents ont été condamnés par la justice, faute de coopération de la part des plateformes.
Des cas de cyberharcèlement comme celui de Marion Séclin ou de Dany Caligula (qui se prolongeaient également sur Facebook) n’ont jamais été portés devant la justice.
Difficile de trouver le courage d’une procédure judiciaire quand on sait que les plateformes mêmes qui hébergent les propos haineux ne lèvent pas le petit doigt…
En acceptant de livrer les données de ses utilisateurs à la justice dans un procédure qui relève de l’exception française, Facebook est peut-être à la source d’un changement de mentalité.
Sans accès aux adresses IP des auteurs et autrices des messages, les enquêteurs ne pouvaient pas aller au bout de la procédure.
À ce jour, seuls les données des utilisateurs et utilisatrices soupçonnés d’actes terroristes ou de pédo-pornographie étaient transmis aux autorités.
Espérons que d’autres plateformes comme Twitter et YouTube suivent désormais le pas pour faire du web un vrai espace d’expression respectueux.
À lire aussi : La meilleure solution contre le cyberharcèlement ? C’est toi
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