Mise à jour du 26 février — Facebook utilise les icônes pour garder un oeil sur vos émotions : c’est le titre d’un article effrayant paru sur Mic. Le journaliste Jack Smith IV y rappelle la réalité du géant mondial qui cherche, avant tout, à connaître au mieux ses utilisateurs…
La nouvelle palette d’émotions proposée peut sembler une avancée naturelle. Pouvoir aimer le statut drôle d’un ami avec un « haha » semble légitime. Mais l’article rappelle :
« Pour chaque petite nuance d’émotion que nous gagnons avec ces nouveaux boutons, Facebook gagne un kilomètre sur le chemin de la possibilité de nous manipuler et de garder un oeil sur nous.
Facebook a confirmé au magazine que le réseau social va utiliser les données réunies quand vous utilisez les nouveaux boutons pour modifier votre timeline et mieux comprendre ce que vous aimez. (…)
Chaque réaction, chaque partage, chaque clic donne une information pour nourrir l’algorithme Facebook. C’est comme arroser un arbre qui enfonce ses racines de plus plus en plus profondément. »
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L’article relève également que ces boutons permettront aux organisations de mieux savoir communiquer et d’influencer la teneurs des campagnes politiques. Mais aussi ils permettront de vous influencer…
« L’intérêt principal de Facebook est d’attirer votre attention et de vous garder sur le site pour faire défiler et cliquer. Cela signifie vous garder occupé•e le plus possible, en vous faisant chercher indéfiniment un contenu intéressant. »
Le journaliste prend exemple sur les vidéos : le réseau s’est rendu compte qu’elles attirent plus l’attention que les articles ; elles sont, en conséquence, de plus en plus proposées.
« On sait depuis des années que Facebook est intéressé par le fait de manipuler nos émotions dans le but de modifier le comportement des utilisateurs.(…)
Mais pour cela, Facebook doit connaitre votre réaction personnelle aux photos et vidéos (…).
Pour que Facebook puiss rivaliser avec Snapchat et Twitter, il est nécessaire de nourrir son algorithme avec quelque chose de mieux encore, et vos émotions sont des super-aliments.
La question qui se pose est : comment agir alors que Facebook est une plate-forme au coeur de la vie de beaucoup d’entre nous et qu’il est devenu très compliqué de s’en passer ? L’article propose de ne simplement pas utiliser ces nouveaux boutons.
« Continuez à vous contenter des « J’aime ». Le choix binaire Oui/non est suffisant pour dire « je veux voir plus de ce genre de contenu » sans donner un algorithme comprenant une mesure qualitative de vos émotions. »
Le 24 février 2016 – Joie ! Toi qui te demandais comment réagir au mieux à un statut Facebook, toi qui ne savais pas comment exprimer ta compassion sans mettre un « J’aime », toi encore qui voulais t’indigner, cette nouvelle est pour toi. Des nouveaux boutons Facebook vont te permettre d’agrandir ton panel de réactions.
Enfin je pourrais être en colère quand je verrai un de mes amis Facebook partager un article du FN : youpi !
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Alors les « Team Tradi » vont peut-être être déçus de perdre la dictature du positivisme, mais le réseau social assure que la plupart des utilisateurs « test » ont très bien réagi à ce changement.
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Alors qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu comptes les utiliser ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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