L’université publique en France, c’est pas toujours ce qu’il y a de plus reluisant. Entre les salles de cours qui débordent, les murs à trous et les températures parfois glaciales, étudier relève parfois du parcours du combattant.
Des problèmes qui pourraient pourtant être réglés avec plus d’argent. Récemment, Le Monde parlait d’une salle de repos installée dans un campus de Saint-Étienne. À la rédac, ça nous a donné des idées : on a imaginé de quoi aurait l’air l’université de demain, avec plus de budget.
Un vrai accompagnement pour les jeunes étudiant•es
La fac, c’est totalement différent du lycée à bien des égards. C’est plus grand, on est plus autonome, les plages horaires sont plus longues, l’administration est plus compliquée… Pour certain•es, ce casse•tête est vraiment décourageant.
En 2015, le taux d’abandon en licence 1 en France pouvait grimper jusqu’à 43% selon L’Etudiant. Soit presque la moitié d’une promo !
Il y a des raisons logiques à cela : la fac, c’est aussi un moment de découvertes. On peut réaliser qu’on n’est pas fait•e pour la sociologie, l’économie ou la communication, ou tout simplement pour les études universitaires. Et il n’y aucun souci à cela !
Mais c’est dommage que certain•es étudiant•es décrochent par manque d’accompagnement.
L’idée de Marina, notre rédac’ beauté, c’est de proposer des tuteurs ou tutrices
à tou•tes les étudiant•es fraîchement débarqué•es qui en feraient la demande. Un système qui existait déjà dans ma fac à Lyon 2, mais seulement pour ceux et celles sortant d’un bac technologique.
Ce système serait bien sûr totalement optionnel, mais proposé à tou•tes les étudiant•es. Parce qu’on ne perçoit pas la fac de la même façon quand on arrive : il y en a qui apprécient l’autonomie, d’autres qui trouvent ça perturbant.
Plus de confort dans les facs
La salle de repos, de base, c’est déjà une merveilleuse idée. Dans beaucoup de facs, il est difficile de trouver un endroit confortable ET avec du wifi ET où l’on peut manger. En clair : un lieu agréable où bûcher.
Parce qu’on dirait qu’en France, on considère que réviser = être assis•e le dos bien droit sur une chaise dure, sans manger et avec un éclairage au néon.
Hé bien quitte à jeter un pavé dans la mare, je dis NON.
Bon, j’imagine que les trois quarts d’entre vous révisent sur leur lit avec un paquet de bonbons et sachez que je vous ai compris•es ! Fanny, membre du pôle vidéo de madmoiZelle, a très bien expliqué la chose :
« T’as souvent des creux entre les cours que tu passerais plus volontiers à te reposer et à reprendre des forces, plutôt qu’aller essayer de choper le wifi à la cafétéria du coin en mangeant un brownie mal décongelé à 4€.
La vie de jeune adulte, c’est fatiguant. Les cours, aussi. On a besoin de se reposer et de faire des siestes, y a pas de honte à ça ! »
Qu’est-ce qu’on veut ? Des salles avec des poufs, des canaps’, du chauffage et un réseau wifi décent ! Quand est-ce qu’on les veut ? Maintenant !
Ou plus tard. Mais je trouvais que ça passait bien dit comme ça.
Je veux une salle comme ça et j’assume totalement.
Faciliter l’accès aux cours à l’université
Pour beaucoup de monde, c’est une sacrée galère d’aller en cours. De nombreux campus sont difficilement accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap : mon université était équipée de rampes à côté de chaque escalier, sur lesquelles étaient peints des fauteuils roulants barrés parce que… Elles étaient trop pentues.
Sans compter les personnes atteintes de phobie scolaire, ou encore celles qui habitent à la campagne et pour qui c’est vraiment compliqué d’aller en cours.
Pour tous ces gens, pourquoi ne pas utiliser le concept des MOOC ?
Développé dans les universités américaines, ce principe permet de proposer des cours en ligne aux étudiant•es. Par le biais de fiches interactives, de vidéos ou même de cours filmés en temps réel, comme l’imagine Chloé, notre rédactrice vie d’adulte.
« De cette façon, les cours se passeraient dans des salles plus petites. Les gens auraient la possibilité d’intervenir, avec une version améliorée de Skype par exemple.
Et ça nous permettrait d’assister à des matières auxquelles on n’est pas inscrit•e sans gêner personne ! »
Bon, effectivement, tout le monde peut entrer dans un amphi même sans être inscrit. Mais ça devient compliqué lorsque la salle est pleine… Ici, plus de problème de place !
Je n’ai bien sûr pas abordé la question des bourses pour les étudiant•es par exemple, puisque je me suis focalisée sur la vie au campus. Toutes ces idées peuvent sembler un peu luxueuses, mais je suis convaincue qu’un vrai confort de travail peut nous aider à réussir.
La fac, ce n’est pas une corvée : c’est plusieurs années de découverte, de réflexion, d’introspection… Des moments précieux et formateurs qu’il est dommage de gâcher avec de mauvaises conditions de vie. Et vous, vous avez des idées pour la fac du futur ?
À lire aussi : Les grands moments de solitude d’une vie étudiante
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Pour les MOOCS moi mes profs mettent (presque) tous les cours en ligne. J'ai une amie en médecine à P6 et tous les cours sont filmés et mis en ligne (et c'est nécessaire, car les amphis sont blindés en PACES :/) Mais j'avoue que ça m'arrangerait d'éviter mes 2h30 de trajet pour mes 2 petites heures de cours du vendredi matin...