On la pensait reléguée au siècle dernier, mais voici que la coqueluche est de retour. Selon une information Le Parisien, confirmée par un communiqué de l’Institut Pasteur, l’Europe est actuellement en proie à une explosion des cas de coqueluche.
Rien qu’en France, les cas de cette maladie respiratoire ont connu une nette augmentation, avec 5 854 cas diagnostiqués sur les cinq premiers mois de l’année 2024, contre 495 en 2023, 67 en 2022 et 34 en 2021.
Selon une note de Santé Publique France , la majorité des cas rapportés en 2023 sont intrafamiliales ou se développent dans des clusters en collectivité. « Au 1er trimestre 2024, une quinzaine de clusters majoritairement en collectivité (écoles maternelles, primaires, halte-garderies et maisons maternelles) mais aussi familiaux et totalisant 70 cas ont été signalés à Santé publique France », rapporte l’agence sanitaire.
Si les experts s’attendaient à une recrudescence de la coqueluche – la maladie revenant selon des cycles de trois à cinq ans -, ils sont néanmoins surpris par ce « rebond assez explosif » de la maladie, a confirmé à l’AFP le directeur du CNR, Sylvain Brisse. En cause, selon lui, « la période Covid » qui « a retardé la reprise, là ça revient vraiment en force ».
Qu’est-ce que la coqueluche ?
La coqueluche est une infection respiratoire due à une bactérie appelée Bordetella pertussis. Potentiellement grave pour les nourrissons de moins de six mois, les femmes enceintes et les personnes âgées, elle se manifeste par des quintes de toux et est très contagieuse. Comme le rappelle le site de l’Assurance-maladie, on estime qu’une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes. Cette contamination se fait par voie aérienne, via les gouttelettes provenant du nez ou de la bouche de la personne porteuse de la coqueluche.
La période d’incubation (c’est-à-dire la période qui suit la contamination et précède l’arrivée de premiers symptômes) dure environ dix jours. La contagiosité est maximale durant la première semaine de toux. En l’absence de traitement, les quintes de toux peuvent durer jusqu’à quatre semaines.
Quels sont les symptômes de la coqueluche ?
La coqueluche ne déclenche pas de fièvre, mais des quintes de toux accompagnées de signes caractéristiques, que décrit l’Assurance-maladie comme des « accès de toux soudains, violents et répétés ». Plus fréquentes la nuit, ces quintes provoquent des spasmes et la respiration devient difficile.
En raison de ces crises de toux, le visage peut devenir bouffi, rouge et bleuté, et peut causer l’éclatement des petits vaisseaux sanguins situés autour des yeux. Les vomissements sont aussi fréquents à cause des quintes.
Quel traitement contre la coqueluche ?
En cas de suspicion de coqueluche, il est urgent de consulter son médecin qui pourra établir le diagnostic et prescrire un traitement antibiotique. Il est fortement conseillé à la personne contaminée de se confiner chez elle pendant trois à cinq jours et d’éviter tout contact avec des nourrissons ou des personnes n’ayant pas leur vaccin à jour. Chez les enfants, l’évitement scolaire est de mise et il est vivement recommandé de prévenir son employeur pour détecter toute potentielle contamination.
Dès qu’un cas de coqueluche est diagnostiqué, une enquête est menée afin de rechercher la personne ayant contaminé le malade et les personnes en contact direct avec lui.
Parallèlement, des antibiotiques sont prescrits à certains membres de son entourage en contact direct avec lui, notamment les personnes n’ayant pas leur vaccination contre la coqueluche à jour, les nourrissons non vaccinés et leurs parents, et les femmes enceintes.
La vaccination comme seule mesure préventive
Pour rappel, la vaccination est le seul moyen de se protéger contre une contamination par la bactérie responsable de la coqueluche.
La vaccination est recommandée pour tous les adultes ayant un projet parental pour éviter tout risque pendant la grossesse et à la naissance du nouveau-né. Elle est désormais obligatoire pour les nourrissons et recommandée chez les enfants nés avant cette date avec :
- une injection à deux mois et une à quatre mois ;
- un rappel à 11 mois ;
- un rappel à l’âge de 6 ans, puis un rappel entre 11 et 13 ans.
À l’âge adulte, un rappel à l’âge de 25 ans est prévu. Pour les personnes adultes et n’ayant pas reçu le rappel à 25 ans, un rattrapage pourra être proposé jusqu’à l’âge de 39 ans révolus.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Mon neveu a attrapé la coqueluche à 2 ans à cause de sa mère qui refusait les vaccins et de son père (mon frère) qui ne s'était pas impliqué pour donner son avis. Il a toussé des lois et a eu un retard de croissance.
Je suis donc remontée à bloc contre ces gens qui mettent en danger la vie de leurs enfants et des autres pour des théories complotistes fumeuses.
Sans parler des médecins qui font de faux certificats et qu'il faudrait traquer dans ce genre de cas.