Nous sommes au vingt-et-unième siècle et, pourtant, il est encore possible de trouver çà et là des articles et billets de blog qui donnent quelques astuces pour ne pas vexer notre moitié quand on n’a pas envie de niquer (et que lui/elle, si). L’originalité n’étant pas quelque chose d’inné, on se retrouve alors à lire l’éternel « Prétextez une migraine », entre deux « points menstrues ». Pénible et peu funky.
Je suis partisane de l’honnêteté. Quand je ne partage pas l’envie de mon partenaire, je le dis clairement, et j’explique pourquoi (« Je viens de téléphoner à mes parents, attends 5 minutes que j’arrête de penser à eux sinon c’est creepy », par exemple) et puis c’est tout. Mais si vous tenez vraiment à mentir, si vous avez réellement peur que l’autre prenne mal votre refus, si vous êtes du genre à vous trouver des excuses et que vous avez envie de saboter votre couple en mentant à votre moitié, soit. Je vous propose donc une petite sélection d’excuses à la pointe de l’originalité pour éviter de zéber. Voici quelques excuses bidons assurément bidons de manière assumée pour ne pas avoir à retirer son slip malgré les avances de l’autre.
Savoir entretenir la flamme
Selon des études très sérieuses des instituts Montroux (qui n’existent pas), le meilleur moyen d’entretenir la passion dans le couple est de savoir faire rêver l’autre. Soit. En ce sens, ce n’est pas parce que vous n’avez pas le clitoris atteint d’un Parkinson temporaire qu’il ne faut pas lui rappeler que vous êtes la fille la plus chaude qu’il/elle connaisse.
« Je peux pas chéri-e, ce soir j’ai mycose » OU « J’peux pas j’ai fissure anale »
Vous pouvez également ajouter que le moindre corps étranger pénétrant votre intimité vous fait l’effet d’un cactus géant vous rapant de l’intérieur, histoire de faire monter la pression d’encore un cran.
« J’peux pas, j’me suis pas lavée, ça fait de la mousse. »
Un fond de culotte lambda.
Savoir valoriser l’autre
Oh, dites, ce n’est pas parce que votre culotte reste sèche quand vous le/la regardez maintenant qu’il faut lui faire croire que ce sera pareil demain. Justement, quand vous refusez votre corps
et vos sécrétions à l’autre, il faut insister sur le fait que vous l’aimez quand même et que ce n’est pas parce que vous ne le/la désirez pas maintenant que c’est aussi le cas le reste du temps. N’hésitez donc pas à lui signifier votre amour avec quelques jolis mots :
« Je peux pas, j’en ai marre de ta teub » (offre spéciale hétérosexuelle) OU « J’peux pas, le vibro n’a plus de pile »
Ces quelques mots lui feront sentir à quel point son corps est indispensable à vos lèvres.
Avoir une communication limpide
Il paraît qu’il est important de savoir garder une part de mystère dans le couple. Si tel est le cas, je dois être l’exception qui confirme la règle puisque mon partenaire me connaît à l’ongle incarné près. Mais si vous êtes concernées par cette envie de créer une aura opaque histoire d’entretenir le mythe dans le coeur de votre bien-aimé-e, n’hésitez pas à utiliser un langage quelque peu cryptique…
« Je peux pas, le chien est malade. »
Histoire de voir dans le regard de l’élu-e de votre coeur une interrogation suspicieuse qui ne pourra que faire du bien à votre partenariat amoureux…
Marc-Antoine, faire-valoir mindfuckant.
« Je peux pas chéri-e, j’ai couché avec ton père cet après-midi, je trouve ça déplacé. »
C’est une blague ? Bien. Mais même si vous n’avez jamais vu son géniteur sans caleçon (du moins, pas volontairement) et que vous l’avez encore moins touché, votre chibre/chatte en chef ne pourra s’empêcher de remettre en doute votre fidélité ainsi que la loyauté de son papa. Vous gagnez le titre de petit maître du troll, et je vous applaudis des deux mains (ou d’autre chose – attention lien not safe for work).
Avec ces quelques petites astuces, vous pouvez désormais retrouver votre partenaire sans le stress de vous dire que vous serez peut-être obligées de passer par la phase du coït. Votre intimité s’en sent déjà beaucoup plus détendue, je suis sûre. Et je vous laisse, sur la pointe des pieds, toute à ma fierté d’avoir encore oeuvré pour le bien-être, la félicité et la complicité de nombreux couples francophones.
La rédaction décline toute responsabilité dans la publication de cet article à l’humour plus bas que terre et tente par le biais de cette phrase en italique de faire croire à un piratage venu de l’extérieur.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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