Ex Machina est un très chouette comics publié en 2004 aux États-Unis et paru en français en octobre 2013 chez Urban Comics. C’est une création de Brian K. Vaughan, déjà auteur des incontournables Y, le dernier homme et Saga — il a également travaillé sur des séries télé comme LOST et plus récemment Under the Dome.
Au dessin, on retrouve Tony Harris, qui a notamment bossé sur Iron Man.
Ex Machina, c’est l’histoire de Mitchell « La Grande Machine » Hundred, seul super-héros du monde dans lequel il vit. L’explosion d’un engin mystérieux a donné à celui qui était alors ingénieur civil le pouvoir de contrôler les machines par la pensée. Harnaché à un jet-pack, Mitchell a pris le nom de « La Grande Machine » et tenté de faire le bien à New York — notamment en empêchant le second avion du 11 septembre d’atteindre la seconde tour.
Comprenant qu’il ne pourra pas aider suffisamment la ville et ses habitants malgré son pouvoir, car il est seul et que son jugement est faillible, Mitchell fait son « coming-out » de super-héros et se révèle comme étant La Grande Machine, acceptant les tests que le FBI lui fait passer pour étudier sa condition. Il se présente ensuite à la course pour la mairie de New York, qu’il remporte en novembre 2001, quelques mois seulement après son exploit lors des attentats du World Trade Center.
Il contrôle les flingues, les avions… mais pas les matraques. Dommage.
Ex Machina alterne entre passé et présent, entre la vie de super-héros de Mitchell et son quotidien en tant que maire. Les intrigues politiques s’entremêlent dans le mystère qui entoure le héros et son pouvoir.
Le seul fragment existant de la machine qui l’a changé à jamais comporte un symbole mystérieux que personne, pas même les experts du FBI ou de l’anti-terrorisme, ne connaît. Or, ce signe commence à apparaître dans les couloirs du métro new-yorkais, et ceux qui le regardent trop longtemps ont tendance à devenir violents…
Pendant ce temps, une tempête de neige paralyse la ville, les conducteurs de chasse-neige se font assassiner pendant leur travail, et l’adjoint de Mitchell lui demande de célébrer, à la mairie, le mariage de son frère et de son compagnon, dans une Amérique qui n’a pas encore autorisé le mariage homosexuel.
C’est bien pratique quand même.
Ex Machina arrive à doser savamment le mélange entre « super-pouvoirs, fantastique et mystères à gogo » et « vie politique complexe du maire de New York », sans qu’un des aspects ne prenne le pas sur l’autre. À la place, ils s’entremêlent, au point de se confondre et de perturber le maire dans son travail… et de mettre La Grande Machine en danger.
On a là un comics de qualité, qui a d’ailleurs remporté l’Eisner Awards de la meilleure nouvelle saga. De plus, tous les tomes sont déjà sortis aux États-Unis : aucun risque que ça s’arrête en cours de route, donc !
En France, vous pouvez acheter Ex Machina chez Urban Comics (qui vous permet même de le feuilleter), ou sur Amazon, pour 22€50. Ce tarif un peu élevé s’explique par le grand nombre de pages (près de 300 !) et la très bonne qualité de l’ouvrage. Pour l’instant seul le tome 1 est sorti !
Une dernière bonne nouvelle pour finir : la saga sera adaptée en film… et ce sont Brian K. Vaughan et Tony Harris qui ont acquis les droits. On ne risque pas de voir l’intrigue dénaturée au profit du sacro-saint Hollywood !
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