Aujourd’hui, on m’a fait parvenir deux liens menant vers des clips rondement menés, illustrant des chansons dont les paroles vont tambour battant, avec des mélodies qui restent en tête pour toujours, ad vitam aeternam, jusqu’à ce que la mort me sépare de ma mémoire auditive.
Sorties à deux jours d’intervalle, ces chansons m’ont laissée pantoise. J’aurais pu garder ça pour moi, mais j’ai eu envie de partager avec vous ces deux petits bonheurs musicaux qui me font dire qu’octobre 2013 serait peut-être bien le pire mois pour nos chastes oreilles.
Chinese Food : enfin de la chanson adolescente engagée
Patrick Wilson, qu’on se le dise, est un véritable génie de la chanson. On le sait depuis qu’il a écrit les paroles de Friday, tube INTERPLANÉTAIRE, voire interstellaire de Rebecca Black : une chanson qui vante les mérites du vendredi, rappelant que c’est la veille du week-end, que le week-end c’est bien, et que c’est trop cool de monter dans la voiture de ses amis même si on sait jamais trop où s’asseoir.
On en a eu la confirmation avec It’s Thanksgiving, chantée par Nicole Westbrook, sur la joie de manger de la dinde
Souhaitant continuer à nous régaler de son don pour parler des choses profondes qui jalonnent notre quotidien, il a décidé de s’atteler à un autre grand sujet de société : la nourriture chinoise. Chinese Food est donc chantée par Alison Gold, aux boucles dorées et au sourire naïf.
C’est d’autant plus beau que les paroles sont sous-titrées dans plusieurs langues du monde. L’idée, c’est évident, est de rassembler les peuples autour d’un même thème. De rappeler le pouvoir fédérateur du nem. De faire l’éloge de l’universalité des nouilles sautées. Le tout avec un refrain excellent, sur lequel je t’invite à te pencher avec moi :
J’aime la nourriture chinoise, HEY ! Tu sais que c’est vrai.
J’aimerais te dire qu’il y a un sens caché derrière cette chanson, que tout ceci n’est qu’une métaphore, mais je n’ai bien malheureusement rien trouvé : Alison Gold référence tous les plats asiatiques qu’elle aime bien.
Voilà. Retrouve-moi bientôt avec mon prochain tube, J’aime la saucisse bien grasse et bien grillée — qui deviendrait I like greasy and grilled sausage une fois traduite par Patoche.
J’aimerais qu’on s’arrête deux secondes sur la jeune fille qui tient la caisse de ses parents à 1mn05 et note le montant de l’addition en tapant frénétiquement beaucoup trop de choses : c’est pas comme ça qu’on fait. Je sais que c’est très tentant d’écrire un montant à 15 chiffres avant la virgule pour faire payer très cher les clients mais si tu veux te lancer dans la malversation, fillette, va falloir faire plus subtil.
Mon moment préféré du clip, c’est tout de même à partir de 1mn50 : déjà parce qu’elle danse avec un Pedopanda qu’elle finit par inviter à sa pyjama-party (QUE FONT LES PARENTS ?), et puis surtout parce que j’aime beaucoup le passage où un bol de nouilles apparaît dans le ciel, entre deux nuages. Ça me rappelle comme la nourriture peut être quelque chose de beau, de poétique, de céleste.
Eve Angeli fait un strip-tease avec une guitare Hello Kitty
Passons maintenant à la raie en zigzag et à la francophinie avec le nouveau morceau d’Eve Angeli : Ta différence. Un thème vu et revu en ce qui concerne les paroles (un peu d’effort, paroliers français : le sujet du bo-bun n’est pas exploité à sa juste valeur), mais on note tout de même l’effort incroyable qui est fait pour rendre le clip regardable malgré un manque évident de budget.
Et clairement, dans la capture d’écran que je t’ai soigneusement faite, c’est un peu comme si on nous disait « Ok, alors on n’a pas eu les thunes, mais on va compenser avec l’expression scénique et le charisme » :
Tryptique rock
Je te préviens pas quand, mais à un moment, y a strip-tease :
Maintenant, votons : qui d’Alison Gold ou d’Eve Angeli remporte pour toi la palme de la pire chanson du mois ?
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