Non, pour le coup, vous n’allez pas voir ce qu’il se passe en dessous de la ceinture d’Europe Ecologie.
« Quand on a vu le buzz sur Chatroulette, on s’est dit, il faut y aller à fond. On a testé avec des vrais gens qui portent un carton Europe Ecologie… », a expliqué Frédéric Neau, responsable de la stratégie Web d’Europe Ecologie.
Le buzz autour de Chatroulette n’a pas échappé au monsieur, qui explique : «On enregistre plusieurs vidéos de personnes déguisées en « superecolo » (un super héros créé par Europe Ecologie ) et on ajoute un bandeau avec l’adresse du site superecolo.org pour en faire sa pub. Au début, on avait pensé à mettre les candidats sur Chatroulette, mais vu les dérapages qu’il y a sur le site, on a décidé de ne pas le faire.»
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/swf/xc051p[/dailymotion]
Ce n’est plus une nouveauté : la politique s’est bien mis aux outils 2.0. Souviens toi, en 2006 déjà l’on s’interrogeait sur l’émergence de l’utilisation politique de cet espace public qu’est l’Internet. Phénomène que l’on pourrait appeler « le politique 2.0 » ou même, « la naissance du cinquième pouvoir ». En effet, Internet, en offrant à tous la possibilité soudaine de s’exprimer en marge du quatrième pouvoir qu’est la presse, semble avoir changé la donne. A l’heure où les médias en tant que contre-pouvoir sont de moins en moins crédibles, Internet, vaste espace de liberté, apparaît comme un moyen de se créer une vitrine d’idées, un avatar politique, une arme incontrôlable, un outil pour influencer l’opinion.
Comme l’explique Philippe Astor, « Le Web 2.0 et tous les applets, snippets, plug’in et autres flux RSS qui facilitent la mise en ligne dynamique de textes, d’idées ou d’images par tout un chacun, ouvrent la voie à la participation de tous au débat public. Sur les blogs ou sur des sites d’échange de vidéos comme Youtube ou Dailymotion, un «cinquième pouvoir» émerge, qui succède au quatrième pouvoir des médias, jugés de plus en plus défaillants dans leur rôle de contre-pouvoir. Et avec lui, de nouvelles formes d’engagement citoyen voient le jour et de nouveaux leaders d’opinion apparaissent. Ce qui est loin de laisser les hommes politiques indifférents. »
C’est ainsi que l’on a vu apparaître quantité de blogs d’élus. Puis, les politiques se sont mis alors à Facebook et Twitter. Entre deux, on a même vu passer des Myspace. Souvenez- vous de celui de Nicolas Sarkozy. Mais sa dernière connexion au réseau Myspace remonte à 2007 : l’équipe de communication web du président de la République a bien compris que Facebook l’emporte maintenant sur l’autrefois populaire Myspace.
La politique semble décidément vivre un gros tournant Internet. Entre les buzz sur la toile de phrases choc des politiques (souviens toi du « je n’aime pas les riches » de Hollande, du « mourir c’est pas facile » de Sarkozy, du dérapage de Hortefeux, etc) et la vraie communauté de bloggeurs politiques courtisés par les élus, un réel « politique show » du net s’est mis en place.
Internet n’est peut-être plus cet espace de liberté absolue qu’il a pu être à ses débuts, anti-chambre de la politique seulement fréquentée des internautes/citoyens/électeurs. Les hommes politiques et leurs partis, en investissant et contrôlant la toile, jouent eux aussi le jeu de la communication totale.
Qu’en penses-tu ? Regrettes-tu le temps où la vraie communication politique se faisait par le tour des villages de France et les vifs débats télévisés ? Que penses-tu de cette utilisation politique de l’Internet ? Trouves-tu normal que l’on se saisisse de tous les moyens disponibles pour s’exprimer ou penses-tu qu’il s’agit là d’une dérive ? Jouer le jeu du podcast, de Facebook, Twitter, Chatroulette et autres gadgets 2.0, est-ce comprendre l’air du temps dans lequel on vit, ou est-ce se prêter de façon ridicule au jeu de la communication marketing à outrance ?
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.