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Zendaya dans Euphoria // Source : Madmoizelle
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Euphoria « glorifie la drogue » ? Le dernier épisode prouve le contraire

Beaucoup de spectateurs pensent que la série Euphoria glorifie l’usage de la drogue chez les adolescents. Pourtant, ça ne donne vraiment pas envie…
Attention spoilers

Cet article révèle des éléments clefs de l’intrigue d’Euphoria jusqu’à l’épisode 5 de la saison 2.

Il est compréhensible de ne pas être convaincu par Euphoria au premier abord. Des ados qui fument, qui boivent, qui prennent des drogues dures et font globalement n’importe quoi du moment que c’est un peu autodestructeur, ça parait irréaliste et agaçant.

Cependant, c’est comme ça que la série se présentait à son public dans les premiers épisodes de la saison 1 : l’histoire de lycéens et lycéennes qui sont super cool… et font plein de conneries qu’on n’aurait jamais ne serait-ce qu’imaginées à 17 ans.

zendaya-euphoria

Le 26 janvier, la D.A.R.E (Drug Abuse Resistance Education) avait déclaré au magazine people TMZ qu’Euphoria glorifiait l’usage de drogue chez les adolescents.

Une critique à laquelle Zendaya, star de la série, a directement répondu dans une interview pour Entertainement Weekly, disant que le show n’est en aucun cas « un conte moraliste pour apprendre aux gens comment vivre leur vie ou ce qu’ils devraient faire ».

En effet, si vous vous accrochez et que vous continuez à découvrir les personnages d’Euphoria, vous comprendrez rapidement que l’usage de drogues — particulièrement pour Rue (Zendaya) — n’y est pas spécialement vanté : c’est plus profond que ça.

La descente aux enfers de Rue prouve que la drogue, c’est pas stylé

Le personnage de Rue, interprété par Zendaya est la narratrice de la série. Sa voix off guide les épisodes ; elle sait tout, voit tout (coucou Cassie) et est très souvent le point central de l’intrigue.

La jeune femme est toxicomane. Elle prend des drogues dont je connais à peine le nom, et dans la saison 1, elle essaye tant bien que mal de redevenir sobre après avoir passé pas mal de temps en cure de désintox.

zendaya-rue-euphoria

Son personnage va vivre plusieurs moments difficiles à cause de ses addictions — des rechutes, des pertes totales de contrôle et de motivation… Mais le moment où Rue semble toucher le fond, c’est dans l’épisode 5 de la saison 2, diffusé ce dimanche 6 février sur HBO.

Il ne s’agit plus seulement de montrer la jeune femme comme une ado irresponsable qui avale des drogues dures comme vous prendriez des bonbons. Ici, on montre sa souffrance profonde.

À travers cet épisode, on voit Rue dans ses pires états ; ainsi, nous la comprenons bien mieux qu’au début.

Le deuil de son père jamais terminé

Une bonne partie de l’épisode se passe chez la mère de Rue et montre une confrontation violente entre elles et la petite soeur de Rue, Gia. Sa maman a découvert que sa fille n’était plus sobre et cachait une valise remplie de drogue sous son lit.

Une baronne de la drogue terrifiante ayant confié ce stock à l’adolescente, cette dernière pète un câble et fait comprendre à sa mère qu’elle va devoir la récupérer tout de suite.

À travers les cris, les larmes et les menaces, un moment fort dans ces scènes ressort. Rue, effondrée sur le sol, pleure face à sa mère et répète cette phrase entre deux sanglots :

« C’est juste que Papa me manque… »

Le spectateur sait déjà que le père de Rue est mort et que cette blessure n’a jamais l’air d’avoir vraiment cicatrisé. L’épisode montre également des flashbacks déchirants de la jeune femme à l’enterrement de son père, faisant un discours.

On comprend que sa souffrance vient de là, et que son autodestruction est liée à cette incapacité de guérir sa tristesse.

Cet épisode est fort, car il ne glorifie pas l’usage de drogues, mais il humanise énormément Rue et par extension, les personnes souffrant d’une addiction de manière générale, et qui mènent un combat éreintant contre les substances auxquelles elles sont accro.

Le point de vue de Zendaya

Dans un message que l’actrice a posté sur Instagram, elle exprime ses sentiments pour son personnage et son histoire.

L’actrice explique notamment qu’il est important d’avoir « des personnages avec des défauts » et de se rappeler « que nous ne sommes pas nos pires erreurs — la rédemption est possible. »

À travers une performance impressionnante, Zendaya nous fait comprendre que Rue ne fait pas tout ça pour s’amuser. Le spectateur est au plus près de sa douleur ; la série parvient à montrer les conséquences très graves que peuvent entraîner ses addictions, tout en humanisant son personnage.

L’épisode n’est pas là pour culpabiliser Rue : ce n’est pas une morale de fin du style « et voilà les enfants, c’est pour ça que la drogue, c’est mal ». Au contraire, Euphoria montre que la toxicomanie de l’adolescente est liée à une douleur, une peine qui l’a brisée.

Nous gardons espoir pour le personnage de Rue et applaudissons la prestation de Zendaya qui a su donner à son personnage une autre dimension après cet épisode. Rendez-vous aux Emmy ?

À lire aussi : Comment Euphoria popularise la bimbofication de la mode

Crédit photo : compte Instagram Euphoria


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

4
Avatar de adriane12
19 February 2024 à 11h02
adriane12
Bonjour,
Je suis en troisième année de licence et comme sujet de mémoire j’ai choisi Euphoria, si ça vous intéresse je vous laisse le lien pour répondre à mon questionnaire.
Merci beaucoup et bonne journée.
0
Voir les 4 commentaires

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