Une étude sur les conditions de vie des étudiant•es en 2016 vient d’être publiée par l’Observatoire national de la Vie Étudiante (OVE), un organisme public chapeauté par le CNOUS.
Comme le site l’explique, l’OVE a pour mission de :
« donner une information aussi complète et objective que possible sur les conditions de vie des étudiants et sur leur rapport aux études, de manière à éclairer la réflexion politique et sociale. »
L’étude permet ainsi de dresser un portrait assez complet des étudiants français de 2016, en distinguant les filières et leur particularités.
Un étudiant sur deux travaille en plus de ses études
L’étude aborde différents aspects de la vie estudiantine, comme la question du logement, mais aussi de l’insertion professionnelle.
Y est également traitée la question du choix de l’orientation. Si les motivations qui poussent les étudiants vers une filière plutôt qu’une autre varient, une raison arrive en première position : 43% des étudiants expliquent leur choix par leur intérêt pour la discipline.
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La question de la stabilité de l’emploi vs métier de rêve ne remettrait donc pas en cause le choix des étudiants… 60% d’entre eux se déclarent en tout cas satisfaits de leurs études actuelles, un bon point pour les études supérieures !
Parmi les données, un nombre a particulièrement attiré mon attention : 46% des étudiant•es travaillent en parallèle de leurs études. Voici le type d’activité exercée :
Si un tiers de ces jobs se font dans le cadre des études (comme les stages et alternances) et permettent ainsi un meilleur aménagement de l’emploi du temps, ce n’est pas la même histoire pour les deux tiers restants.
Quid de l’emploi du temps des étudiant•es qui travaillent ?
Cette même étude recense aussi la répartition de l’emploi du temps des étudiant•es qui travaillent et la compare à celle des étudiant•es qui n’ont pas de job (page 12 du rapport).
Dans l’ensemble, le temps passé en cours et sur le travail personnel (révisions, devoirs…) varie peu entre ces deux catégories d’étudiant•es. En revanche, la semaine de celles et ceux qui travaillent est plus chargée, avec une moyenne de 6h supplémentaires.
Les étudiant•es qui travaillent ont une semaine plus chargée d’en moyenne 6h.
De même, le temps passé à travailler n’est pas le même pour chaque filière : les étudiant•es en santé sont par exemple celles et ceux qui rognent le plus sur leur travail personnel (passant ainsi de 35h en moyenne par semaine pour ceux sans activité à 25h quand ils travaillent) mais se ménagent ainsi plus de temps à leur activité rémunérée.
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À l’inverse, les élèves de CPGE (i.e. de prépa) sont de loin celles et ceux qui disposent du moins de temps pour travailler (en moyenne deux heures par semaine) en raison de leur nombre élevé d’heures de cours couplé à un grand nombre d’heures de travail personnel (respectivement 34h et 20h pour les étudiants en activité)…
Travailler pendant ses études, une nécessité ?
Les raisons qui poussent les étudiant•es à travailler sont plurielles, mais pour 54% d’entre eux, il s’agit surtout d’une nécessité. Ce travail rémunéré leur est en effet indispensable pour vivre. Et ce n’est pas surprenant quand on se penche sur leurs ressources financières :
3 pôles constituent à eux seuls 90% des ressources mensuelles des étudiant•es : le revenu d’activité, les aides publiques et l’aide de la famille. On comprend mieux pourquoi 54% d’entre eux estiment qu’avoir un job est une nécessité…
Et toi, tu es concerné•e ?
Moi aussi j’ai fait partie de ces étudiant•es qui bossent pour s’aider financièrement ou alléger leurs parents. Et toi ? Comment ça se passe vis-à-vis de tes études, tu as plutôt l’impression que tu gères ou qu’elles en pâtissent un peu ?
Je me souviens aussi que c’était un peu stressant et fatigant de devoir continuer à travailler quand mes camarades allaient gentiment se reposer. Car ces heures passées à bosser ne tombent pas du ciel, il faut bien aller les chercher quelque part. Et toi, ça te prend sur quel temps d’avoir un job ?
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Les Commentaires
Par contre je viens de finir mes études, je n'ai pas encore trouvé de travail et après avoir fait un contrat de deux semaines chez McDo, j'ai décidé que ça n'arriverai plus et que je préférais me concentrer sur ma recherche dans mon domaine professionnel. Du coup mes parents continuent à m'aider, mais c'est très difficile de se débarrasser de la culpabilité façon "je devrais trouver un boulot n'importe lequel, je suis un horrible parasite qui pompe les sous de mes parents"
@Chocapiix : j'aimerai bien une étude chiffrée très précise et exhaustive, avec la moyenne et la médiane des bourses, le nombre d'étudiant-e-s qui en bénéficient, celles-ceux qui travaillent, le nombre d'heure, la catégorie des emplois, la raison... Le maximum de trucs pour avoir une idée précise de la réalité et surtout pouvoir s'en servir comme outil et comme argument. Histoire de faire exploser les préjugés à la con sur les boursiers-ières ou les étudiant-e-s "ces glandeur-euse-s qui profitent du système"