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Deux femmes s'embrassent sous un drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT © Gustavo Fring de la part de Pexels
Société

Être LGBT+ nuit à la carrière d’après 4 personnes concernées sur 10

D’après une enquête menée par le groupe d’études Randstad auprès de plus de 2000 répondant·e·s de la communauté LGBT+ dans 7 pays (Allemagne, Australie, États-Unis, France, Japon, Pays-Bas et Royaume-Uni), 4 personnes queers sur 10 trouvent que les LGBTphobies a eu un impact négatif sur leur carrière.

À la veille de juin, considéré comme le mois des fiertés LGBT+, les études pleuvent au sujet de cette communauté. Et la plupart d’entre elles s’avèrent plutôt pessimistes concernant le bien-être des personnes queers, à cause des LGBTphobies. Alors que le Sénat vient d’adopter en France une proposition de loi transphobe, le groupe d’études Randstad publie d’inquiétants résultats d’enquête concernant l’intégration des personnes LGBT+ au travail.

Les travailleur·euse·s LGBT+ français, plus isolé·e·s et lésées qu’avant

Au total, plus de 2000 personnes LGBT+ ont répondu au sondage de Randstad. répondant·e·s de la communauté LGBT+ dans 7 pays (Allemagne, Australie, États-Unis, France, Japon, Pays-Bas et Royaume-Uni). Il en résulte que 4 travailleur·euse·s LGBT+ sur 10 estiment que leur orientation sexuelle ou leur identité de genre a eu un impact négatif sur leur carrière.

En France, 39% des travailleur·euse·s issu·e·s de la communauté LGBTQI+ ont déjà été victimes de discrimination sur leur lieu de travail (contre 41% pour l’ensemble du panel interrogé).

Parmi les répondant·e·s français·e·s, près de quatre sur dix (38%) se sentent plus isolés au travail qu’il y a cinq ans. Le sentiment de malaise au travail a même poussé un·e salarié·e sur trois (34%) à quitter son emploi.

D’ailleurs, du fait d’un environnement de travail non inclusif, 37% des jeunes travailleurs LGBTQI+ français privilégient le télétravail plutôt que le présentiel, résume le communiqué de presse de Randstad publié le 30 mai 2024.

À lire aussi : On ne devient pas trans par « pression sociale » prouve une étude sur la dysphorie de genre

34 % des répondant·e·s français·e·s a déjà quitté son emploi à cause des LGBTphobies

« En France, 38% des salariés LGBTQI+ se sentent plus isolés dans leur environnement de travail qu’il y a cinq ans (32% pour l’ensemble du panel) », révèle ainsi l’étude Randstad. « Ce sentiment d’isolement est particulièrement prégnant pour les membres de la génération X (51% en France contre 29% pour l’ensemble du panel) et les baby-boomers (45% en France contre 27% pour l’ensemble du panel). »

En conséquence, beaucoup préfèrent télétravailler, voire fuient les entreprises jugées insuffisamment inclusives : « Le sentiment de malaise sur le lieu de travail a poussé 34% des répondants français à quitter leur emploi (29% pour l’ensemble du panel) et 37% d’entre eux à changer de voie professionnelle (32% pour l’ensemble du panel). Il existe donc un lien direct entre les environnements de travail non inclusifs et la rétention des talents. »

Parmi les pays d’Europe étudiés, la France suscite le plus d’inquiétude chez les personnes LGBT+ : « 46% des personnes interrogées se déclarants inquiètes pour leur parcours de carrière contre 29% aux Pays-Bas, 34% en Allemagne et 42% au Royaume-Uni. Plus de 4 répondants français sur 10 (43%) estiment que leur orientation sexuelle ou leur identité de genre a eu un impact négatif sur leur carrière, loin devant les néérlandais (25%), les allemands (29%) ou les britanniques (36%). »

À lire aussi : « Attaquer les enfants trans, c’est attaquer les droits des personnes LGBTI+ » : pourquoi le projet de loi LR est loin de protéger les enfants

D’autres études montrent combien la France maltraite les personnes LGBT+

Déjà, le 17 mai 2024, le ministère de l’Intérieur avait publié des chiffres alarmants sur l’augmentation des LGBTphobies en France. Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié son bilan annuel sur les infractions anti-LGBT+ enregistrées par la police et la gendarmerie nationales en 2023 sur le territoire français. Il en résulte que « les discriminations anti-LGBTQ en France ont augmenté de 13 % depuis 2022. Les crimes tels que les agressions, les menaces et le harcèlement ayant connu une hausse de 19 %, avec 2 870 cas enregistrés par les autorités françaises. »

Par ailleurs, l’agence de relations publiques numériques Reboot Online a ré-examiné son étude faite en 2019 sur les pays européens les plus inclusifs pour les professionnels LGBTQ+, et a constaté que la France avait effectivement régressé depuis l’étude initiale :

« Avec un score de 4,25/10 en 2024, contre 7,20 en 2019, la France a connu la plus forte baisse d’inclusion pour les professionnels LGBTQ+ en Europe. Malgré des scores moyens pour des facteurs tels que « l’ouverture au travail » (5,17/10) et « l’égalité au travail » (5,17/10), le score le plus décevant concerne « la securité » (2,41/10), avec 16 % des personnes LGBTQ+ interrogées signalant avoir été victimes de harcèlement au cours de l’année écoulée. »

À lire aussi : Neuf livres LGBT+ pour s’éduquer sur les identités et luttes des personnes queers

Bref, à l’aube du mois des fiertés, la France n’a vraiment pas de quoi être fière.

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