OYEZ OYEZ les jeunes, pour fêter la rentrée madmoiZellienne, nous allons répondre à la question la plus importante du monde (au moins), celle qui nous donnera les clés pour transformer nos vies en un festival éternel de swag, celle qui nous permettra de devenir les meilleur-e-s potes de Kate Middleton, celle qui nous donnera un coup de pouce pour être élu-e-s délégué-e-s de classe à l’unanimité : c’est quoi, le « cool » ?
Dans ma petite tête, le cool, c’est Jordan Catalano (Angela, 15 ans), c’est Sooz (Et Alors), c’est Drazic (Hartley, cœurs à vif
), des gens qui ont un « truc » drôlement différent, un truc insaisissable et mystérieux (oui, parfaitement). Le cool, c’est aussi ce qui permet d’inclure les un-e-s ou d’exclure les autres, un qualificatif qui pose une sentence sur nous. Nous sommes sans doute tou-t-e-s cools un jour aux yeux de quelqu’un, mais certain-e-s le seraient aux yeux d’un grand nombre de personnes. Qu’ont-ils/elles que les autres n’ont pas ? En bref, définir le « cool », CE N’EST PAS FACILE (mais est-ce si grave ?).
Figurez-vous qu’une équipe de scientifiques s’est emparée de la question. Portée par Ilan Dar-Nimrod et parue dans le Journal of Individual Differences, une étude revient sur ce que l’on veut dire lorsque l’on qualifie quelqu’un de « cool ».
Le psychologue souligne toutefois que les définitions dépendront sans doute des contextes : des recherches précédentes liaient par exemple la « coolitude » au fait d’être jeune (Hank Moody n’approuve pas ce critère), d’avoir de l’appétit sexuel, de prendre des risques, d’être un-e « dur-e », de ne pas montrer ses émotions, de se rebeller… D’autres encore ont démontré qu’appartenir à un gang, fumer et consommer des drogues pourraient renforcer le facteur « cool ».
Qu’on ne vienne pas me dire que cet homme n’est pas cool.
Pour appréhender la « coolitude », Dar-Nimrod et ses collègues ont interrogé près de 1000 personnes sur les attributs, comportements et individus qu’ils/elles associent au mot « cool ». L’étude s’est découpée en trois phases :
- Dans la première, les participant-e-s ont donné les caractéristiques d’une personne qu’ils/elles perçoivent comme « cool »
- Lors de la seconde phase, les sujets ont évalué ces caractéristiques selon deux dimensions, la « coolitude » et la « désirabilité sociale » (l’adjectif relève-t-il plus du « cool » ou de la désirabilité sociale ?)
- Enfin, au cours d’une troisième phase, les sujets ont évalué leurs amis sur ces critères.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les conclusions de Dar-Nimrod se démarquent de celles des recherches précédentes : pour définir le terme « cool », les participant-e-s interrogé-e-s utilisent des adjectifs qui se rapportent à des traits positifs et désirables…
Autrement dit, si autrefois le « cool » était un rebelle, un dur, un outsider, il serait aujourd’hui une personne sympathique, sociable, gentille – du moins dans la perception dominante. Une personne « cool » est ainsi décrite comme amicale (« sociable », « populaire »), séduisante (« sexy »), tendance (« hip », « actuelle »), possédant des compétences personnelles (« talentueuse », « intelligente »), ayant confiance en elle, faisant preuve d’humour… Si en plus cette même personne se porte volontaire pour aider la société (bénévolat, actions de bienfaisances,…), elle pourrait bien atteindre le plus haut degré de « coolitude ».
Drazic, Bolton et James Dean sont-ils pour autant devenus des has-been, des non-cools ? Peut-être pas : selon Dar-Nimrod, il existerait toujours un cool contre-courant (« contrarian cool »), disons un « dark cool », qui collerait toujours à la vision antérieure du « cool » (le rebelle, l’outsider, le dur).
Et pour vous, ça veut dire quoi, « être cool » ?
Pour aller plus loin :
- Source « Coolness : an empirical investigation » (anglais)
- Un article du Santé blog sur le sujet (français)
- Plus d’informations sur les travaux d’Ilan Dar-Nimrod (anglais)
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