Si la France ne l’a pas encore mis en place, le Canada ou encore l’Australie ont d’ores et déjà commencé à prescrire des cures de nature pour améliorer la santé mentale et physique de leurs patients. Une mise au vert qui semblerait porter ses fruits puisque cette méthode a fait l’objet d’une étude récente, menée par des chercheurs australiens et publiée dans The Lancet Planetary Health. Cette dernière affirme qu’après cette « cure », les patients auraient une pression artérielle réduite et un niveau d’anxiété/ de dépression plus faible.
« Les preuves montrent que les prescriptions de nature peuvent aider à restaurer et à renforcer les capacités afin d’obtenir une meilleure santé physique et mentale. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de trouver comment faire en sorte que ces dernières puissent être utilisées de manière durable pour les personnes ayant un potentiel élevé d’en bénéficier, mais qui passent actuellement peu de temps dans la nature », a déclaré le professeur Feng.
Mais d’autres vertus sont également associées à cette parenthèse verte. D’après les auteurs de l’étude, cette méthode pourrait aider à prévenir les problèmes d’isolement, de dépression mais aussi l’apparition de maladies cardiovasculaires. Il faut dire que l’une des études (menée sur plus de 47 000 adultes) et utilisée par l’équipe de chercheurs australiens a prouvé que ceux qui vivaient dans des zones arborées avaient une meilleure santé générale et une détresse psychologique réduite…
Une étude précise toujours en cours
Si les chercheurs ont maintenant établi qu’il était important de se reconnecter à la nature, des questions restent quand même en suspend. Combien de temps devraient durer ces cures de nature ? Doivent-elles, dans les cas les plus extrêmes, être supplémentées d’une prescription médicale ? Seront-elles payantes ou gratuites pour les moins aisés ? Toutes ces interrogations feront l’objet d’études concrètes afin de donner toutes les clés aux gouvernements des différents pays afin de créer des programmes nationaux. C’est en tout cas ce que compte faire le professeur Feng :
« Si nous voulons que les prescriptions nature deviennent un programme national, nous devons vraiment fournir les preuves ».
Les prescriptions vertes dédiées à tous
Si les prescriptions vertes sont pour l’instant présentes seulement dans certains pays, il est possible que d’autres comme la France aient vent de son intérêt sanitaire. Mais le professeur Xiaoqi Feng ne souhaite pas que cette solution ne soit accessible qu’aux populations les plus aisées. Il explique :
« Nous ne voulons pas que les prescriptions vertes soient un produit de luxe pour les riches qui ont déjà accès à des plages et à de nombreux espaces verts de haute qualité. Nous voulons ces avantages pour tout le monde. »
Pour l’instant, des recherches antérieures menées par les équipes de l’étude ont conclu que les communautés générant de faibles revenus sont généralement plus à risque de developper des maladies chroniques telles que le diabète car elles ont un accès plus limité aux espaces verts. Espérons que ça change…
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.