Depuis quelques jours, l’hiver s’est substitué à un printemps plutôt dégueulasse.
Il fait un froid de canard, et perso je déteste ça car ça m’empêche de M’HABILLER EN MÉGA TCHOIN comme j’en ai l’habitude.
Mon stock de vêtements délirant
Le pire dans ce changement de saison c’est qu’il signe le début d’une activité qui me fait flipper plus que tout : descendre les fringues de printemps à la cave pour les remplacer par la « collection hiver ».
Pas plus tard qu’avant-hier, j’ai donc enfilé ma lampe frontale et obligé mon ex (qui possède la cave où sont stockées mes fringues) à m’accompagner au sous-sol, armé de 3 valises de fringues de printemps.
En arrivant au sous-sol, j’ai eu un peu peur : « tu te souviens si j’ai foutu en l’air ma petite jupe en tweed de l’année dernière ? ».
Mon ex a rigolé : « comment tu veux que je tienne le compte de ce que tu as et ce que tu bazardes, Kal ? ».
Pas faux !
Quand on a ouvert la porte de la cave, j’ai soufflé tellement la tâche semblait insurmontable.
Des dizaines de sacs poubelles étaient enchevêtrés, dans ce qui ressemblait fortement à un monstre à 50 têtes prêt à nous engloutir.
Mais qu’à cela ne tenait, il fallait bien que je remonte mes fringues d’hiver…
La lutte a commencé, dure et sans répit, avec mes propres vêtements.
Dès que je tirais un sac, un autre me tombait sur le coin de la tronche.
Je fouillais, fouillais, et tombais sur une valise d’écharpes, un sac de chapeaux, trois de chaussures, un contenant ma combi de ski, mes skis en vrac, mais impossible de mettre la main sur mes manteaux et autres pulls.
Je chopais un débardeur par-ci, un short par-là, mais rien de saison.
Après avoir quasiment renoncé, j’ai finalement eu l’idée d’ouvrir mon énorme sac à dos que j’utilise quand je passe plusieurs semaines à l’étranger.
Le Graal était là, et j’aurais pu chialer tellement j’étais heureuse de remettre le nez dans tous mes imprimés à rayures, à pois et à carreaux. LE BONHEUR.
L’appel de la sape est plus fort que tout
Bien sûr, j’avais oublié que je possédais la moitié des trucs présents dans ce sac.
Mon ex, me voyant être zinzin en retrouvant mes bébés, m’a glissé un : « Je t’adore mon chat mais t’as un problème je crois ».
Après l’avoir gentiment invité à « bien cesser de me donner son avis », je lui ai collé les ¾ des fringues sur les bras, j’en ai moi-même pris, j’en ai placé quelques-unes sur ma tête et suis repartie chez moi laver le tout.
Quelle entreprise bon sang !
Dans cette cave, j’ai tenu tête à mon ex mais le problème est bel et bien là : j’achète beaucoup trop de fringues.
Le fait est que la plupart d’entre elles proviennent de friperies, et sont donc de seconde-main. Mais tout de même, être incapable de passer devant une friperie sans rien acheter… c’est pas top. A minima.
Mais comprends-moi douce lectrice, l’appel de la sape est trop fort ! Dès que je vois une pièce qui me plait, je m’imagine dedans.
Si je ne l’achète pas tout de suite, j’y pense le soir en me couchant, au travail, au goûter, jusqu’à ce que je la possède.
Et quand je l’achète enfin, je suis AU PARADIS.
Pourtant, un mois plus tard je me sens lassée, et rachète quelque chose de nouveau. Car c’est le plus grand attrait du shopping je trouve : renouveler perpétuellement l’idée même de nouveauté.
Quand je shoppe une pièce, je l’arbore immédiatement, je parade avec, je fais une photo. Bref, je vis une relation toute neuve, que rien ni personne ne peut entacher.
Renouveler ma garde-robe, c’est me renouveler moi-même
Être dans une nouvelle robe m’aide à avoir confiance en moi.
Je ne me trouve jamais aussi belle ni sexy que quand je suis moulée dans une jupe crayon qui vient de rejoindre mes placards. J’ai l’impression de briller bien plus que dans un ensemble que j’aurais déjà mis 3 fois !
En fait, je me sens comme une nouvelle femme…
C’est exactement ça : les fringues m’aident à me réinventer. À être au choix une meuf street et dégaine, une femme fatale ou une baby doll.
Les fringues me permettent d’être qui j’ai envie au moment ou j’ai envie.
Avoir un choix infini dans mon placard de vêtements, et donc par extension de personnalités, m’aide à être une femme que je veux plurielle et surprenante.
J’adore arriver au travail le matin et entendre mes collègues me dire : « Très La Dolce Vita aujourd’hui, Kalindi ».
Eh ouais, finalement ça tient à bien peu de choses, mais les fringues sont une partie de mon identité, et je ne veux pas y renoncer.
Toutefois, de ma passion, pour ne pas dire de mon addiction, découlent plusieurs problèmes, notamment en terme de thunes et surtout d’espace…
Les problèmes inhérents à l’addiction au shopping
Je dépense pas mal d’argent chaque mois pour posséder de nouveaux vêtements ou de nouvelles chaussures.
J’essaie vraiment de faire un effort, notamment pour mettre de côté et partir en vacances, mais ce n’est pas toujours chose aisée.
Heureusement, ma mère et mon ex s’allient souvent pour me faire la morale quand j’ai dépassé les bornes et suis par exemple à découvert le 21 du mois.
L’autre problème conséquent est : le manque d’espace.
Ma cave est si remplie que mon ex peine à y mettre ses propres affaires. Un peu le comble quand-même puisque je ne vis plus chez lui.
Et que dire de mon placard, qui dégueule de partout…
Donc en ce moment, je fais un gros effort pour ne plus consommer autant.
Déjà parce que j’ai conscience de l’impact écologique de la surconsommation, ensuite parce que j’aimerais bien avoir de la thune et finalement parce qu’il faut que j’apprenne à me satisfaire de ce que j’ai.
En réalité, cette volonté de renouvellement perpétuelle, je l’ai pour beaucoup de domaines de ma vie. J’ai du mal à ne pas me lasser d’une activité, d’un mec, d’un job ou d’une robe.
Mais au même titre que j’ai grandi, mûri, et appris à ne pas tout envoyer bouler tous les ans, il faut que j’arrive maintenant à me satisfaire de ce que je possède dans mon dressing.
Et toi douce lectrice, tu es comment ? Acheteuse compulsive ou très raisonnée ?
Allez, sur cette belle question, je fonce faire les soldes.
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