Ethan: Meteor Hunter est un petit rescapé : suite à la fermeture du studio Hydravision en septembre 2012, une partie des développeurs a refusé d’abandonner le projet et s’est organisée pour créer Seaven Studio afin de terminer le jeu.
Basé à Tourcoing, le studio composé d’environ dix personnes est parvenu à créer un titre qui rencontre un certain succès dans le monde du jeu vidéo indépendant, ce qui fait battre de fierté mon petit cœur de Lilloise gonflé à la bière et au maroille.
Bon ben j’ai faim maintenant, merci bien !
Un « puzzle plateformer en 2D et demi » ? Hein ?
Le jeu est « un puzzle plateformer en 2D et demi », selon les termes employés par un des développeurs lui-même, que je m’en vais vous traduire : il s’agit donc d’un mélange entre un puzzle game, où il nous faut résoudre des énigmes physiques pour avancer (comme dans Portal ou Myst par exemple) et un jeu de plateformes comme Mario, Sonic, Crash Bandicoot ou encore Rayman.
La 2D et demi signifie que le gameplay est en 2D : on ne peut donc pas se déplacer en profondeur mais uniquement selon le traditionnel haut-bas-gauche-droite, cependant les décors sont réalisés en 3D, ce qui constitue un parti pris graphique pour la cinquantaine de niveaux se déroulant dans trois univers différents.
Ouh les jolies roues dentées toutes mignonnes !
Rongeurs, pouvoirs et météorite
Le scénario est assez simple : Ethan, un rat, vit à côté d’un gros relou qui lui pourrit la vie, en vidant ses poubelles dans son jardin comme un sagouin par exemple. Alors que notre héros envisage de faire appel à Stéphane Plazza pour régler ses problèmes de voisinage, une météorite décide de lui faire coucou d’un peu trop près et rase sa maison.
Un mal pour un bien, puisque par la même occasion le caillou spatial lui donne alors un étrange pouvoir, celui d’arrêter le temps et de déplacer les objets par la pensée ! Notre ami rongeur se met alors en quête de tous les petits fragments de météorites, qu’il doit retrouver avant son voisin casse-burnes.
Échouer, mourir, renaître, réessayer
Regardons ensemble le trailer, pour voir ce que ça donne en terme de gameplay :
Un des particularités du jeu est son côté die & retry bien connu des joueurs de plate-formes à l’ancienne, c’est à dire qu’on meurt très très souvent, jusqu’à maîtriser parfaitement son personnage et notamment son inertie, pas toujours simple à appréhender au début.
Heureusement de nombreux checkpoints sont disséminés un peu partout, mais on regrette parfois leur absence avant certaines énigmes complètement tordues sur lesquelles il faut tester plusieurs solutions.
C’est là la difficulté principale du titre, la partie plateformes étant plutôt basique, bien qu’efficace, puisqu’en activant le pouvoir d’Ethan on fige le temps et on peut déplacer des objets pour avancer certes, mais on a aucun moyen de avoir si le pont qu’on a construit est solide ou s’il va nous péter entre les pattes.
Si ça marche tant mieux, sinon c’est la crise de nerfs et l’éviscération de chaton puisque ça fait quatorze fois que tu recommences le niveau avant d’arriver à nouveau à l’énigme pour tester une autre solution qui s’avère au fil du temps de plus en plus what the fuck.
Ceci dit, j’aime bien aussi les jeux qui posent un vrai défi et où il faut se creuser la tête (et tenter parfois tout et n’importe quoi) pour avancer : ça change un peu de certaines licences qui consistent simplement à bourriner les boutons dans tous les sens pour passer les niveaux, ce qui défoule mais demande une implication intellectuelle assez mince.
Même chose pour les jeux que tu finis en huit heures la main dans le slip tellement les actions sont scriptées, et dont la difficulté se situe approximativement au niveau du fond de la mer. Le tout pour 59€ : je peux te dire que tu sens tellement la pelle, les graviers et le sable que ton cul ressemble à une bétonneuse de chantier.
Bref, le jeu est assez frais et divertissant, on alterne les phases de plateformes avec des énigmes, mais aussi des moments de shoot’em up en vaisseau spatial, des tableaux style Doodle Jump ou encore des courses contre la montre.
À 10$ soit environ 7€50, Ethan: Meteor Hunter est un jeu indé sympa qui réussit à surprendre le joueur et éviter l’ennui et la routine. Distribué sur PC (les versions Mac et Linux sont à venir) mais également sur PS3 via le Playstation Store pour 9,99€, le jeu possède aussi sa page Greenlight afin de récolter des votes pour être prochainement disponible sur Steam.
Si tu as un compte n’hésite donc pas à aller voter pour lui : au moment où Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l’économie numérique, déclarent vouloir relancer l’industrie française du jeu vidéo, montrer son soutien à un petit studio bien de chez nous qui cherche à produire du contenu de qualité me parait plutôt cohérent.
Trois clés à gagner pour jouer à Ethan: Meteor Hunter gratuitement !
Seaven Studio vous fait gagner 3 clés pour jouer à ce fameux jeu ! Pour tenter votre chance, postez « OUI JE VEUX JOUER À ETHAN: METEOR HUNTER » dans les commentaires et vous serez peut-être tirées au sort. Fin du concours et tirage au sort le lundi 29 octobre à minuit !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Tout ça pour dire que... j'ai gagné
Je me mets au jeu très bientôt et j'essayerai de poster ma critique!