Vous vous souvenez quand tout le monde faisait des blagues en mars 2020 en disant que le confinement allait entraîner un baby-boom neuf mois plus tard ? Bon bah, on y est neuf mois plus tard, et il n’y a pas l’ombre du début d’un baby-boom, bien au contraire…
En 2021, un baby-crash plutôt qu’un baby-boom dans les pays occidentaux
Les indices — car il n’existe pas de données à l’échelle nationale pour l’instant — laissent plutôt penser que le nombre de naissances a chuté en France par rapport à l’année précédente et que 2021 sera placé sous le signe du baby-crash.
Dans un article très intéressant publié chez France info, on apprend que plusieurs maternités notent une baisse du nombre d’accouchements en décembre 2020 (par rapport à décembre 2019), et une diminution encore plus importante sur les premières semaines de janvier.
« Sur la première quinzaine de janvier, les accouchements ont chuté d’environ 35% au CHRU de Nancy, de 29% au CHU de Nantes et d’environ 27% au centre hospitalier de Saint-Denis par rapport à la même période en 2020.
« Les prévisions des prochains mois ne sont pas terribles », ajoute Martine Mabiala, cadre supérieure de santé à Saint-Denis, qui table sur un recul avoisinant les 22% d’ici avril. »
Aux États-Unis aussi, le recul de la natalité est significatif en décembre 2020, si l’on en croit cet article publié sur le site de la chaîne NBC.
Renoncer à faire un bébé tant que le futur est incertain
Pour expliquer ce recul, l’article de France info avance plusieurs pistes. La première est que confrontée à l’incertitude pour l’avenir causée par la pandémie et à une potentielle crise économique, les couples ont reporté leur projet bébé, voire l’ont carrément annulé.
En effet, 51% de Français qui ont démarré l’année 2020 avec un projet de bébé l’ont finalement reporté, et 17% disent même y avoir complètement renoncé, selon une
étude européenne menée par des démographes italiens,
Le stress généré par la pandémie et les confinements successifs peuvent aussi avoir eu un impact sur la libido des couples, tout comme le fait d’avoir développé une forme grave du Covid-19 (ou d’avoir été confronté au deuil).
Enfin, la fermeture des centres de procréation médicalement assistée au printemps 2020 a eu des conséquences très directes sur la natalité, puisque de nombreuses inséminations et fécondations in-vitro ont dû être repoussées de plusieurs mois.
« En France, le nombre de ponctions d’ovocytes a chuté de 32% entre janvier et octobre par rapport à la même période en 2019, rapporte Claire de Vienne, chargée du dossier à l’Agence de la biomédecine, interrogée par France info. C’est du jamais-vu, cela a causé une détresse majeure parmi les patients. »
Et vous, la pandémie a-t-elle perturbé votre projet bébé ?
Après avoir lu cet article, on a eu envie de savoir si chez vous aussi, le projet de faire un bébé avait été perturbé, reporté, ou annulé à cause de la pandémie.
Vous avez dû interrompre un parcours PMA ? Vous avez repris une contraception ? Vous avez espacé vos rapports sexuels, faute de libido ? Et aujourd’hui, vous en êtes où de ce projet d’agrandir votre famille ?
Venez nous raconter votre histoire dans les commentaires ou par mail : [email protected].
Nous nous en servirons pour écrire un article qui donnera à entendre les voix des lectrices et lecteurs de Rockie sur ce sujet si sensible et intime qu’est le choix de faire (ou non) un enfant.
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