Elles sont essentielles au bon fonctionnement des écoles. Les Atsem, au nombre de 50 000 sur le territoire français et composées à 99% de femmes, sont en grève, et demandent, notamment, de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires.
Les Atsem « sont déterminés à se faire entendre »
Spécialisées dans les écoles maternelles, elles sont celles qui accompagnent les plus petits au quotidien, s’occupent de leur surveillance à la cantine ou en récréation, les emmènent aux toilettes, assistent les instituteurs et institutrices dans les activités… Elles sont indispensables au bon déroulement d’une classe et des journées d’école.
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Sur France Info, Delphine Depay, dirigeante de la CGT Services publics, chargée des filières sociales et du médico-social prend la parole pour défendre ces agentes et explique les raisons de leur grève, qui a débuté ce 5 septembre 2022 :
Une Atsem, avec 15 ans d’ancienneté, titulaire d’un CAP petite enfance, titulaire du concours d’entrée dans la fonction publique territoriale, gagne environ 1 600 euros nets par mois. C’est bien en dessous de ce qu’elle devrait gagner et en dessous d’un salaire à hauteur des missions qu’elle assure auprès de nos enfants.
Delphine Depay pour France Info
Grève des Atsem : un appel à la mobilisation
D’après un communiqué de la CGT publié sur Twitter, les Atsem demandent :
- La présence d’une Atsem par classe sur tout le temps scolaire
- Une reconnaissance de la pénibilité de leur métier, avec la demande d’un départ anticipé à la retraite avant 60 ans avec 75% du salaire sans décote
- Une reconnaissance de leurs missions éducatives
- La création d’un cadre d’emploi en catégorie B
- Un remplacement immédiat en cas de sous-effectif
- Une augmentation immédiate de leur salaire de 183 euros nets mensuels
- Une revalorisation des grilles indiciaires
- Un dégel et un rattrapage immédiat de la valeur du point d’indice d’au moins 10%
- Une baisse du temps de travail à 32 heures hebdomadaires
Delphine Depay rappelle que les Atsem sont « montées en qualification » ces dernières années :
Très souvent, on voit des Atsem qui ont seules la charge d’une classe entière dans des classes de 25 enfants, des tout petits. […] Les instituteurs aujourd’hui sont en nombre largement insuffisant. Et pour le coup, c’est un jonglage entre l’instituteur et l’Atsem pour prendre les classes à leur charge et pour les accompagner. […]
La loi précise qu’elles devraient juste venir en soutien d’un professeur des écoles. Ce qui n’est pas le cas forcément aujourd’hui sur toutes les écoles dans toutes les communes. Elles sont vraiment là pour accompagner et apporter une bienveillance à un bien-être à ces enfants pendant tout le temps d’école.
Delphine Depay pour France Info
Un préavis de grève national a également été déposé pour le 29 septembre 2022.
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Crédit photo image de une : FatCamera
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