Quand je pense à l’évolution que j’ai eue ces deux dernières années en ce qui concerne mon mode de vie, je suis drôlement contente. Je parle toujours de mes débuts en sport, parce que ça m’a aidée à arrêter de fumer et à mieux gérer mes émotions.
Mais il y a un truc que j’ai commencé à peu près en même temps qui était aussi bénéfique, tout autant important pour mon équilibre intérieur. Ce truc, c’est le ré-équilibrage alimentaire que j’ai opéré.
Contrairement au sport, ça a été super facile : j’ai profité de mon changement de vie (je passais d’un boulot en open-space avec horaires fixes à un job de troubadour, pour résumer, en freelance) afin de faire évoluer ma façon de m’alimenter, et ça a coulé tout seul de source.
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Ça a été tellement facile que je ne comprends pas pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt. Depuis, je me sens mieux dans mes pompes et plus à l’aise dans mon corps, je digère mieux et j’ai moins de douleurs çà et là.
Moi quand j’avais mangé trop de cacahuètes et autres aliments qui me font roter tout l’après-midi.
Chaque individu est unique, et je ne donnerai pas ma « recette » ou le nombre de calories que je mange par jour (qui fluctue de toute façon selon mon activité physique).
Ce que je peux te dire, c’est qu’avant je mangeais énormément. Très gras, très sale, très salé, très sucré, des quantités astronomiques par rapport à mes besoins, n’importe quand et surtout, tout le temps.
J’étais en plein naufrage sanitaire, je faisais n’importe quoi, j’avais mal partout, surtout au ventre, et je culpabilisais tout le temps pour tout.
J’étais en plein naufrage sanitaire, je faisais n’importe quoi, j’avais mal partout, surtout au ventre, et je culpabilisais tout le temps pour tout. Aujourd’hui, je suis heureuse et je me sens tellement en forme que je pourrais péter des étoiles (ou tout autre truc plus poétique).
Désormais la vie, c’est trop bien. J’ai encore plein de complexes partout, mais je suis quand même mieux dans mon enveloppe corporelle depuis que je ne lui fais plus de mal en la gavant de trucs cheums.
Voici certains des changements tout simples que j’ai opérés et le bien qu’ils m’ont fait.
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J’ai auto-analysé mes habitudes alimentaires
S’il y a un truc que je kiffe faire, c’est de m’auto-analyser. J’suis toujours en train de me demander pourquoi je ressens tel truc, pourquoi je réagis de telle façon quand je croise Monsieur et Madame Pichon ou bien pourquoi est-ce que je pleure pendant les comptes à rebours (ça c’est vrai, et je ne me l’explique toujours pas).
Repenser mon alimentation a été une occasion en or de me décortiquer.
Repenser mon alimentation a été une occasion en or de me décortiquer. Je tenais une sorte de journal pour m’aider à comprendre les causes de mes immenses grignotages constants. Il s’est avéré que…
- Fait : quand je mangeais des plats cuisinés, avec trop d’additifs et trop « mous » sous la dent au déjeuner, j’avais plus facilement une frustration qui m’amenait à manger des chips, des bonbons, de la charcuterie, du fromage et tout et n’importe quoi tout l’après-midi.
- Action : je me suis désormais mise aux plats faits maison très rapides, en coupant et pré-cuisinant si besoin par avance des légumes pour la semaine. J’ai commencé à composer mes déjeuners de plusieurs sortes de légumes — des cuits (frais ou en conserve) et des crus pour avoir quelque chose qui croque sous la dent —, de féculents et de protéines végétales et mes dîners de plusieurs sortes de légumes et de protéines (végétales ou non).
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- Fait : si je ne prends pas un petit truc sucré en fin de repas, j’ai davantage tendance à en manger plein dans l’après-midi.
- Action : je me prends un bon biscuit et un fruit en dessert.
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- Fait : je me sens mal de manger autant de protéines animales.
- Action : « bah mange-en moins eh, babache », me suis-je dit. Merci les protéines végétales, bisous bisous les légumineuses en remplacement d’un repas minimum par jour.
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Ce sont vraiment trois petits trucs qui ont vraiment changé mon rapport à mon assiette dans le bon sens.
Maintenant, mon assiette, je la connais, je sais ce qu’il y a dedans, et je sais qu’elle me fera me sentir bien, pleine d’énergie pour faire un maximum de blagues de pet.
Le reste du monde, quand je suis super en forme et que j’enchaîne les blagues de pet.
Je suis à l’écoute de mon corps
Je faisais tellement d’écarts tout le temps, je mangeais beaucoup trop et n’importe quoi, que j’étais incapable de savoir ce que je digérais bien ou mal. En conséquence de quoi j’avais TOUT LE TEMPS mal au ventre.
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Tout le temps. Mon ventre était constamment gonflé, dur et douloureux, et c’est marrant, mais c’est quand ça s’est arrêté que j’ai réalisé à quel point cette douleur était sourde et constante. Et en plus, j’avais un blocage sur la défécation alors bonjour l’angoisse.
Je me suis pensée intolérante au gluten sans trouver la force d’essayer de ne plus en consommer pendant quelques semaines pour voir si c’était le cas, je me suis pensée atteinte du syndrome du côlon irritable… Je me suis pensée plein de trucs !
En fait, il y a seulement quelques aliments que je ne digère pas bien (trop de gras, notamment, les concombres, la laitue, les cacahuètes, les oignons crus et le lait de vache). Il fallait juste que je démêle un peu l’énorme nœud qu’était mon alimentation pour avoir l’occasion de le comprendre.
Il fallait juste que je démêle un peu l’énorme nœud qu’était mon alimentation pour avoir l’occasion de le comprendre.
Là encore, tenir le journal m’a aidée à faire le rapport entre ce que je mangeais et les réactions de mon corps quelques heures après, facilitant ainsi des changements tout bêtes (remplacer la crème fraîche par de la crème d’avoine, faire blondir mes oignons, privilégier la mâche à la laitue, et les chips aux cacahuètes…).
Maintenant que j’ai eu l’occasion d’écouter mon corps (avant, je l’entendais surtout grommeler en forme de pets intérieurs et maugréer façon ballonnements), je sais que je peux continuer à consommer tout ça, mais en petite quantité et de préférence pas tout d’un coup.
Moi à l’écoute de mon corps.
Équilibre alimentaire : relâcher prise sans culpabiliser
Mais parfois, entre deux et trois fois par semaine, je me fais plaisir de ouf. J’en connais juste les conséquences, qui par chance sont juste embêtantes et pas horribles, je sais que ça va m’arriver et je suis consciente de ce qui est en train de se passer.
Je veux juste ne plus vivre ces conséquences TOUT LE TEMPS, à chaque minute de ma vie ou presque.
Régulièrement, donc, je lâche complètement prise et quand c’est le cas c’est merveilleux, contrairement à avant, où les gros craquages étaient si fréquents que je ne les appréciais jamais vraiment.
Régulièrement, je lâche complètement prise et quand c’est le cas c’est merveilleux.
Tiens, je pense à mardi : je me suis nourrie d’une raclette le midi et de pizza mozzarella/pesto le soir. C’était super ! Un délice, mille choses que j’aime ! J’en ai eu le cœur qui palpitait.
Et c’était super parce que je n’ai pas culpabilisé, parce que je savais que le lendemain, le surlendemain et peut-être le sursurlendemain, j’allais remanger des choses saines que j’aime et qui allaient faire arrêter mon ventre de grouiller ! Jusqu’à ce que je ressente le besoin de relâcher prise à nouveau.
Moi après une raclette.
C’est devenu génial parce que j’ai vraiment trouvé mon équilibre à moi. Que je mange sain ou fat, je sais que je vais me faire plaisir par l’assiette, et je sais que cette balance-là fait du bien dans mon corps.
Tout est vraiment une question d’équilibre, quoi. C’est juste parfois pas facile de trouver le sien, parce qu’il est propre à soi et qu’on ne peut pas trouver la recette déjà faite sur Internet ou chez des potes.
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Les Commentaires
Ps : On se rassure, j'ai quand même passé mon week end en gueule de bois, je suis pas encore miss diététique, et finalement c'est tant mieux ! Comme toi, je me fais plaisir et écoute mon corps !