C’est une petite polémique qui ne devrait pas trop entacher Renaissance.
À peine sorti, l’album de Beyoncé s’est imposé partout comme notre bande-son de l’été. Notre Queen B va pourtant devoir repasser très vite en studio après avoir été critiquée pour un choix de parole qui ne passe pas auprès des personnes handicapées.
« Spazzin’ on that ass, spaz on that ass », chante-t-elle dans le morceau Heated. Un mot pas du tout anodin : « Ça m’a fait l’effet d’une gifle », a affirmé Hannah Diviney, militante anti-validisme.
En effet, le mot spaz est un diminutif de spastic, adjectif qui désigne la condition des personnes qui sont atteintes de paralysie cérébrale. « Spaz » est utilisé dans le langage courant de façon dénigrante.
Après Lizzo, au tour de Beyoncé
Et si vous avez une impression de déjà-vu, c’est tout à fait normal : Lizzo s’est fait épingler pour exactement le même mot mi-juin. Autant dire que les activistes anti-validistes sont un peu fatiguées de devoir à nouveau monter au créneau pour exactement la même raison :
« Donc Beyoncé a utilisé le mot spaz dans sa nouvelle chanson Heated. Ça me fait l’effet d’une gifle, pour moi, pour la communauté des personnes handicapées et pour les progrès qu’on a essayé d’obtenir avec Lizzo. J’imagine que je vais continuer à demander à l’industrie de s’améliorer jusqu’à ce que les insultes validistes disparaissent de la musique. »
Via son agent, Beyoncé a rapidement fait savoir que le mot n’avait pas été « utilisé dans un but malveillant ».
Elle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin pour apaiser la colère des militants anti-validistes. Signe qu’elle a écouté les critiques, Beyoncé s’est engagée à réenregistrer la chanson afin de retirer et remplacer le terme validiste qu’elle avait initialement employé.
« Me réveiller ce matin en entendant que Beyoncé a entendu et reconnu l’appel des personnes handicapées À retirer de sa musique les mots validistes est une sensation incroyable. Là où elle va, l’industrie de la musique suit. Merci à elle et à son équipe. Je suis très reconnaissante. »
Tout comme Lizzo avant elle, Beyoncé montre que oui, toute star qu’elle est, elle peut se planter et se rattraper, quand d’autres auraient sans doute ignoré les critiques, ne permettant pas qu’on touche à leur liberté créatrice.
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Crédit photo : Inside Beyoncé’s Cover Shoot for British Vogue (capture)
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