En partenariat avec les centres d’épilation laser Maelis (notre Manifeste)
C’est une première sur madmoiZelle : l’appel à témoins concernant le sujet de l’épilation au laser a eu tant de succès que nous avons dû le clôturer très rapidement pour ne pas être submergées de récits !
Indéniablement, le sujet intrigue. La procédure étant coûteuse mais promettant de longues années sans poils est tentante ; encore faut-il savoir où on met les pieds. Les lectrices du magazine, qui n’ont pas forcément eu accès à beaucoup de témoignages avant de se lancer, ont été très nombreuses à pallier ce manque en nous racontant leurs histoires d’épilation au laser, avec patience et sincérité : merci !
Voici les retours de celles qui ont testé la chose, avec une tendance inattendue : la plupart d’entre elles ont choisi le laser pour… réparer les dégâts de l’épilation. Ne vous inquiétez pas, vous allez comprendre.
Pourquoi les femmes s’épilent-elles ?
Qui dit épilation au laser dit, dans un premier temps, épilation. Car avant de choisir la méthode, il faut prendre la décision de retirer ces poils que l’on ne saurait voir. Et le complexe autour de la pilosité féminine apparaît très tôt : entre dix et treize ans pour la majorité des femmes qui ont témoigné, dès huit ans pour celles qui ont ressenti très jeune la honte de leur corps…
Ainsi, Pauline, qui a 23 ans, se rappelle exactement du jour où on lui a dit que ses poils étaient disgracieux.
J’avais neuf ans, en classe de CM2, je lève la main pour participer. Un garçon hurle de rire en apercevant les poils sous mes bras.
C’est là que tout a commencé. La honte des poils.
La période de « découverte » de la honte des poils s’étend du CE2 aux premières années de collège, dans les témoignages que nous avons reçus. Les remarques viennent souvent de camarades de classe (garçons comme filles), plus rarement de la famille. Beaucoup ont précisé que leurs mères, ne s’épilant pas, n’ont pas pu les accompagner efficacement.
À noter que la grande majorité des femmes ayant témoigné disent avoir développé au fil du temps un rapport plus sain à leurs poils, grâce à l’engagement féministe et bodypositive qui s’est amplifié ces dernières années, notamment sur les réseaux sociaux comme Instagram et dans la presse. Pourtant, elles ont fait le choix de l’épilation au laser. Laure, 25 ans, explique :
Le problème avec mes poils est clairement social, je suis plus gênée par le regard des autres que par mon propre regard. Mais c’est ce qui est pernicieux avec les injonctions sociales : notre propre regard finit par se confondre avec celui de la société…
J’admire les femmes qui parviennent à vivre heureuses selon leurs propres conditions car personnellement, je n’ai jamais réussi à ne pas éprouver du dégoût en regardant mes jambes poilues, même quand, formée par le féminisme, j’étais parvenue à déconstruire cette pression et à prendre conscience que chacun peut bien faire ce qu’il ou elle veut de son corps.
Le problème, c’est que cette pression était déjà trop internalisée en moi.
Petit détail inattendu pour finir, deux hommes s’étant fait épiler la barbe au laser ont témoigné : l’un se préfère imberbe, l’autre s’est lassé de sa barbe « à trous » qu’il trouvait disgracieuse.
Pourquoi choisir l’épilation au laser ?
L’épilation au laser promet des résultats longue durée, et beaucoup de femmes recherchent cette tranquillité, car elles en ont MARRE de se prendre la tête. Laure ne mâche pas ses mots :
J’étais en panique dès qu’une après-midi piscine ou une invitation à dormir se profilaient à l’improviste parce que je n’avais pas le temps de m’occuper de mon épilation, même si j’avais envie d’y aller… Il fallait toujours que je pense en avance, que je m’organise, que je passe des heures dessus, c’était une véritable charge mentale.
Je suis d’un naturel assez flemmarde, et passer littéralement des après-midis entières à souffrir pour un résultat médiocre qui dure deux semaines, ça me gavait.
Quelques personnes ayant témoigné sont dans une situation particulière liée à un problème de santé : ont été mentionnés le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), qui peut augmenter la pilosité, ainsi que la maladie de Verneuil qui touche cette madmoiZelle souhaitant rester anonyme.
J’ai été diagnostiquée avec grande joie (non) d’une hidradénite suppurée, plus communément appelée maladie de Verneuil, à mes 19 ans. C’est une maladie dermatologique orpheline, techniquement bénigne, qui provoque des kystes dans les zones du corps les plus prônes au combo poils/transpiration : les aisselles, l’aine, le SIF [sillon inter-fessier, ndlr], l’arrière des genoux mais parfois aussi le pli des seins pour mes collègues à forte poitrine.
Je dis techniquement bénigne car, bien que ces kystes ne présentent pas de vilaines cellules malignes et qu’ils ne soient pas contagieux, c’est une maladie qui peut être extrêmement handicapante selon le nombre de kystes, leurs taille et la douleur qu’ils provoquent. Ça peut aussi être une source terrible de complexes.
J’ai eu la chance (encore non) de déclarer mon Verneuil dans la zone de l’aine, un endroit qui selon tous les pornos de la Terre doit être lisse et dénué de défauts.
Ici, le laser réduit l’apparition des kystes ; il peut donc parfois être un vrai choix de santé qui va au-delà de la tranquillité d’esprit et de l’injonction à l’épilation. Dans ces cas-là, la procédure peut être partiellement remboursée par la Sécurité sociale.
Mais pour l’écrasante majorité des femmes ayant témoigné, le laser est apparu comme une solution à des problèmes causés par… l’épilation ! Les poils incarnés notamment sont très souvent cités comme un désagrément qui s’aggrave au fil du temps, jusqu’à ravager le corps. Izia, 26 ans, raconte :
Vers mes 20 ans, des boutons sont apparus sur mes jambes. Un peu, puis de plus en plus, mes jambes me démangeaient en permanence ; si j’arrivais à ne pas me gratter en journée, la nuit c’était plus difficile de se contrôler et je me réveillais avec la peau en sang, couverte de croûtes.
C’était super gênant. Je n’osais plus montrer mes jambes car elles étaient moches, et tout le monde me le faisait remarquer (« qu’est-ce qui est arrivé à tes jambes ? », « invasion de moustiques ? »).
Au bout de quelques années, j’ai compris que cela avait un rapport avec l’épilation, donc je m’épilais moins régulièrement (de toute façon, je ne montrais pas mes jambes, et je préférais largement avoir de nombreux poils que des jambes laides).
J’ai commencé à faire le tour des dermatos de ma ville afin de trouver comment régler ce problème. Ils et elles m’ont donné des crèmes, surtout pour cicatriser les bobos, mais rien en prévention. Deux dermatos m’ont prescrit un anxiolytique pour que j’arrête de me gratter…
Puis un jour, je suis tombée sur une dermato qui m’a expliqué que j’avais tout simplement des poils incarnés, et que la seule solution était de passer à l’épilation au laser.
Même son de cloche pour Margaux, 27 ans :
Le laser, j’y ai pensé au lycée pour les jambes, à cause des poils incarnés. J’en avais vraiment énormément (tous les deux à trois centimètres) , avec de grosses inflammations, la peau qui marque… j’avais des jambes à pois qui me complexaient énormément.
Du coup, ma dermato m’a proposé l’épilation au laser afin de limiter au plus possible les poils incarnés.
Une autre madmoiZelle souhaitant rester anonyme a carrément dû aller à l’hôpital en raison d’un poil incarné lui ayant causé un abcès à l’aine ; elle évoque « deux mois de soins infirmiers quotidiens pour aider mon trou de trois centimètres de long et de profondeur (charmant) à se refermer ».
Le laser n’est jamais, dans les témoignages reçus, présenté comme le premier choix d’épilation — ce qui se comprend aisément au vu de son coût et du jeune âge auquel les lectrices ont commencé à vouloir retirer leurs poils. Il est envisagé après plusieurs années d’épilation comme une méthode, qui contrairement aux autres, n’abîmera pas la peau.
De là à dire que sans injonction à l’épilation, beaucoup moins de femmes auraient besoin de passer au laser… c’est un pas qu’il est aisé de franchir ! Reste à voir si les futures générations, peut-être moins complexées par leur pilosité et donc moins touchées par les désagréments liés à des années de rasage ou de cire, envisageront elles aussi cette option.
L’épilation au laser : infos pratiques
Comment fonctionne l’épilation au laser ? La réponse se trouve sur le site des instituts Maelis, et dans les propos de la dermatologue Aurore Brun, qui l’expliquait dans un article pour Rockie, le magazine des madmoiZelles qui ont grandi — elle rappelait que tout le monde ne peut pas avoir recours à cette procédure.
L’épilation au laser est une lumière monochromatique qui va être absorbée par le pigment brun du poil appelé mélanine. La lumière est absorbée par la mélanine qui se trouve au niveau de la tige du poil et de la racine, et en étant absorbée, elle va se transformer en chaleur et entraîner sa destruction.
Le laser agit sur les poils en phase anagène (le stade de croissance du poil). C’est pour ça qu’il faut faire plusieurs séances, parce que tous les poils ne sont pas en phase anagène au moment d’une séance, et qu’il en faut en moyenne entre 5 à 8 pour obtenir 80% d’efficacité.
Le laser est strictement inefficace sur les poils blancs et blonds du fait qu’ils ne contiennent pas de mélanine ; il est aussi moins efficace sur les poils en duvet.
Le laser est destiné à tout phototype (teinte/couleur de peau) et tout type de peau, mais le ou la candidate idéale est une personne avec les poils très foncés et épais, et la peau très claire.
Différentes machines sont disponibles pour l’épilation au laser, et elles ont toutes leurs spécificités. Chez Maelis, vous trouverez le laser Alexandrite destiné aux peaux claires parsemées de poils foncés, et le laser Yag, spécialement conçu pour les peaux foncées.
Une seule lectrice, Cécile, a vécu une inefficacité totale du laser. Plusieurs de ses amies étaient ravies de la dermato qu’elle a consultée, elle-même avait a priori une peau et des poils compatibles avec la procédure, mais ça n’a tout simplement pas fonctionné sur elle. Déçue, elle tient à vous conseiller :
Je recommande l’épilation au laser car j’estime que cela peut très bien marcher, et auquel cas, c’est génial ! Mais en revanche, je recommande toujours de ne pas s’enflammer, de ne pas s’engager sur un nombre de séances illimitées et de préférer un devis ou un contrat qui « engage » sur un nombre de séances que le médecin aura défini.
Ça permet de faire le point avec le médecin à l’issue du nombre de séances et de rediscuter de la suite et du coût financier que cela représente.
Si le médecin est honnête et reconnaît que vous ne réagissez pas au laser de la façon dont il l’avait pensé, il pourra vous faire un geste (dans mon cas, je pense qu’au moins cinq séances m’ont été offertes).
En effet, il arrive, même si c’est très rare, que le laser ne fonctionne pas. Un professionnel des centres Maelis explique que si aucun résultat n’est visible après trois ou quatre séances, rien ne sert de s’acharner : c’est qu’il faut passer à une autre méthode d’épilation !
Au niveau du prix, la majorité des personnes ayant témoigné ont payé entre 100€ et 180€ la séance, avec six à huit séances en moyenne. Chez Maelis, par exemple, les formules vont de 79€ à 425€. Le prix varie selon les endroits du corps traités (aisselles, maillot, jambes, visage…), jusqu’à atteindre les 400€ la séance ! Donc certaines ont dû « sacrifier » certaines zones, comme les cuisses, pour des raisons financières.
Pour la quasi-totalité d’entre elles, le coût total dépasse, parfois largement, le millier d’euros.
Laura, 30 ans, a sauté le pas du laser juste après avoir signé son premier CDI. Elle rationalise ce choix :
J’ai fait le compte : j’avais 27 ans, cela faisait plus de douze ans que je me retirais les poils. En cumulant le coût de tous les rasoirs, les séances chez l’esthéticienne à la cire, les tentatives à la maison, les essais de crème dépilatoire et d’épilateur électrique… ce prix en douze ans était déjà supérieur à que me coûteraient les sept séances laser conseillées dans le centre où je suis allée.
Autant dépenser cet argent une bonne fois pour toutes.
Une autre lectrice voit ça comme une dépense longue durée similaire à un voyage ou à un tatouage, qui peut motiver à faire des économies : « C’est un investissement, mais il y a des leviers sur lesquels on peut jouer (clope, restau, sorties, produits de beauté, avoir un petit job en plus…) ».
Au niveau du lieu, la plupart des femmes ayant témoigné sont passées par un ou une dermato qui leur a recommandé l’épilation au laser. Parfois c’était possible de l’effectuer sur place, parce que le ou la professionnelle de santé proposait ce service, parfois non.
(À noter que « fait chez un dermato » ne veut pas dire « procédure médicale remboursée par la Sécu » ! Il faut dépenser sa propre thune…)
Plus rares sont celles qui ont simplement poussé la porte d’un institut de laser « libre service », mais il y en a eu et dans l’ensemble elles n’ont pas eu de commentaire négatif à faire, sauf une lectrice qui a été victime d’une erreur humaine : un poil oublié sur la lentille lui a causé des brûlures. Cependant, rien ne dit que cet accident ne pourrait pas arriver ailleurs.
À noter enfin que l’exposition au soleil est fermement déconseillée dans les semaines précédant et suivant la séance ; il vaut mieux tenter le laser en automne-hiver qu’en plein mois de juin !
L’épilation au laser, ça fait mal ?
La réponse est oui. Mais tout le monde ne le vit pas si mal que ça ; la sensation n’est agréable pour personne, cependant comme pour les tatouages il y en a qui souffrent le martyre et d’autres qui haussent les épaules, selon leur sensibilité !
La douleur est unanimement comparée à « un élastique qui claque sur un point très précis de la peau ». La bonne nouvelle, c’est qu’on ne passe pas deux fois sur le même poil pendant la même séance, donc une zone déjà échauffée ne va pas se reprendre un coup de laser. La mauvaise nouvelle, c’est que le laser 100% indolore n’existe pas encore !
Pour limiter la douleur, deux options ont été mentionnées par les lectrices ayant témoigné :
- La crème anesthésiante, à appliquer quelques heures avant la séance, et à laisser poser sous cellophane (plutôt contraignant, surtout dans des zones qui ne sont pas plates, comme l’aine ou l’aisselle, mais rien d’insurmontable)
- Beaucoup d’instituts envoient sur la peau un jet d’air froid qui apaise la brûlure
Ces deux solutions peuvent être cumulées, les plus douillettes pourront donc être rassurées, mais on ressent forcément le passage du laser.
Les avis sur l’épilation au laser
Qu’elles aient commencé la procédure il y a quelques mois ou qu’elles soient passées sous le laser il y a plus de dix ans, toutes les lectrices ayant témoigné ont un avis positif sur le sujet (sauf celle pour laquelle ça n’a pas marché et celle qui a vécu des brûlures).
Un résultat « spectaculaire », « une peau de bébé », « débarrassée de la charge mentale de l’épilation »… Les retours sont dithyrambiques ! Même si le laser demande un peu d’entretien par la suite et que quelques poils récalcitrants peuvent perdurer, la prise de tête n’a rien à voir avec celle d’une épilation classique dont le résultat dure au maximum quelques semaines.
Le fait d’avoir été conseillée par un ou une dermato est souvent mentionné comme un facteur rassurant ; la régularité des séances en institut (en moyenne huit à dix rendez-vous du côté de Maelis) force à tenir la cadence, là où certaines ont tenté la lumière pulsée à domicile mais n’ont pas réussi à s’imposer la discipline nécessaire pour voir des résultats probants. Bonne nouvelle : chez Maelis, il y a un médecin dans chaque centre !
La sérénité, c’est ce qui ressort des témoignages : sérénité de ne plus penser à ses poils, de ne plus prévoir sa vie en fonction des séances d’épilation, de ne plus avoir à se demander si on est « présentable » au moment de sauter dans une piscine ou de tomber la culotte après un date réussi. Sérénité, surtout, de ne plus voir son corps ravagé par le rasoir ou la cire, de ne plus avoir de poils incarnés, de kystes ou d’abcès liés à l’épilation.
L’épilation définitive comme « solution » aux dégâts de l’épilation classique, cela peut paraître paradoxal mais c’est aussi comme cela qu’on avance dans une société qui nourrit les complexes physiques, surtout chez les femmes. Sur la cinquantaine de personnes qui ont témoigné, en tout cas, aucune ne regrette !
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Les centres Maelis accueillent leur clientèle depuis 2012 à Aulnay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine et Montreuil. Un nouveau centre ouvrira à Maisons-Alfort d’ici décembre 2020.
Ils proposent épilation laser, injections, cryolipolyse par Coolsculpting, maquillage semi-permanent ainsi que le soin du visage HydraFacial.
Pour les lectrices de madmoiZelle qui se rendront en centre : demandez nos packs en expliquant que vous avez découvert Maelis grâce au magazine ! Vous bénéficierez de tarifs préférentiels sur l’ensemble des prestations tout au long de votre traitement.
Les Commentaires
et du coup j'ai une question : est ce que cela a été finalement prouvé cancérigène ou pas, l'épilation laser ou électrolyse? L'article n'en parle pas