Précédemment dans #62jours : Je suis pas venue ici pour souffrir… Mais je suis prête à en chier pour avancer #62jours
Il y a quelques jours, je me suis excusée auprès de moi-même, notamment pour toutes les fois où je ne me suis pas écoutée.
C’était sincère, je ne suis pas de mauvaise volonté. C’est juste qu’une fois que j’ai dit ça, que j’ai demandé pardon… Je ne sais pas comment me remettre au centre de ma vie.
Comment je m’écoute ? C’est pas que je ne me fais pas confiance, c’est… Si en fait, c’est sans doute que j’arrive pas à me faire confiance. J’ai peur de prendre la mauvaise décision, et n’avoir personne à blâmer.
Si je suis plus facilement les conseils rationnels des autres, c’est parce que j’ai tendance à me conseiller à l’intuition. Mais comment savoir si j’ai raison ou tort de suivre telle ou telle direction ?
Je voudrais commencer ENFIN à m’écouter, mais je ne sais pas comment y arriver. Alors je vais tenter des trucs.
À lire aussi : Tu as du mal à atteindre tes objectifs ? Voici nos conseils !
Faire connaissance avec moi-même
Je suis quelqu’un de très pragmatique, j’ai besoin d’un instrument objectif comme par exemple une boussole pour avoir confiance dans la direction que je prends.
S’il existait une boussole de l’âme, j’aurais grave contribué au crowdfunding pour lancer sa production. Si un tel instrument existait, qu’est-ce que je voudrais qu’il pointe ?
C’est quoi LE cap que j’aimerais réussir à suivre, en équipe avec moi-même ? La réponse à cette question, je l’ai déjà trouvée : ce sont mes envies.
C’est ça qu’il faut que j’arrive à entendre, quand je m’écoute : de quoi j’ai envie ? Ensuite, on peut rajouter l’analyse rationnelle, pragmatique, et même les conseils des autres. Tant que le cap ne change pas : quelles sont mes envies ?
Ce que mes envies disent de moi
Quand je m’écoute, les réponses émergent. Mais j’ai les envies spontanées et contradictoires d’un cerveau qui serait copiloté par Maître Yoda et une Mean Girl.
En bonne santé je veux être, mais han j’ai genre grave envie d’un (troisième) cocktail ! ET de perdre 5 kilos, by the way.
Dynamique et motivée je dois rester, mais han vazy jvais me faire un kif, jretourne me coucher et je binge watche des séries toute l’après-midi.
Ok merci, mais comment suis-je censée faire le tri dans ces envies conflictuelles ?
Surtout que c’est toujours mon Maître Yoda qui se fait bolosser bien sûr. Donc il y a un vrai déséquilibre entre les deux pilotes.
L’envie de faire, versus l’envie d’être, versus l’envie passive
En y réfléchissant, c’est pas tant entre « les deux voix » qu’il y a un déséquilibre. C’est juste que les types d’envies poussés par l’une et par l’autre ne requièrent pas la même énergie à mettre en œuvre.
Toutes deux me soufflent des envies d’être : être en bonne santé, être reposée, être motivée, active, dynamique, être bien dans mon corps… Ce sont des objectifs de long terme. Les envies d’être le sont souvent.
Les envies de faire sont le moyen d’arriver à ces objectifs de long terme. Et les envies passives sont souvent des satisfactions faciles, débloquées pour épancher les frustrations.
En clair : quand Maître Yoda et la Mean Girl dissertent de la meilleure façon d’atteindre le bonheur, Maître Yoda préconise de boire un Pulco citron en terrasse, de lire quelques pages d’un bon bouquin et de se coucher tôt.
La Mean Girl me fait reprendre un (troisième) verre en me promettant « la semaine prochaine, j’arrête, je me remets sérieusement au sport », pour dissiper toutes les frustrations accumulées dans la journée.
À lire aussi : Comment réaliser ses rêves ? #YouGoGirl
L’envie d’être, le nord de ma boussole de l’âme
Maître Yoda me prépare et me soigne au long cours. La Mean Girl me fait du bien sur le moment, et c’est là que ça coince : la perspective n’est pas la même.
Plus je cède aux envies de la Mean Girl, plus je me fais du bien « immédiat », et plus je m’écarte de mes envies d’être, à long terme. En clair : l’aiguille de la boussole s’écarte du Nord…
Plus je suis les conseils de mon Maître Yoda, et mieux je me sens, au quotidien.
Je crois que comprendre cette distinction entre mes envies contradictoires et paradoxales, c’était la première marche à franchir sur le chemin de ma réconciliation avec moi-même.
Quelles sont mes envies d’être ? Je t’écoute. À nous de fixer le cap qu’on a envie de suivre.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires