Pour lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun, on vous a parlé de plusieurs solutions. La campagne d’affichage des TCL à Lyon, ou encore le siège-pénis à Mexico. Mais avant d’agir, il faut aussi cerner le problème.
Comme en 2016, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) a donc lancé une enquête en ligne sur le sujet. Le but : comprendre quel est le type d’agressions sexistes que subissent les femmes, et où.
Le harcèlement sexiste dans le bus, le métro… et le taxi
Quand on parle de harcèlement dans les transports, on fait souvent allusion au bus, au métro ou encore au tramway
. En effet, dans ces situations nous sommes en contact avec beaucoup d’inconnu•es. De plus, nous sommes dans un espace clôt qui ne nous permet pas forcément de partir en cas de situation dérangeante ou dangereuse.
À lire aussi : Lettre ouverte à la petite robe que je n’ai pas eu le courage d’enfiler ce matin
Mais cette année, la FNAUT a ajoutés de nouveaux transports au questionnaire : les taxis, covoiturages et VTC (de type Uber par exemple). Ce sont de véhicules plébiscités en fin de soirée, lorsque les transports en commun ont cessé de circuler. Mais là aussi, ils peuvent être les lieux de harcèlement sexiste.
Un questionnaire sur le harcèlement sexiste
Le questionnaire devrait permettre à la FNAUT de comprendre quel type de harcèlement elles subissent, mais aussi où et comment elles réagissent. Pour ma part par exemple, les réactions proposées ne me correspondaient pas : tirer le signal d’alarme, prévenir le chauffeur ou les passager…
Mon choix est souvent d’ignorer la personne et de partir à la première occasion. Souvent, je décide d’appeler mon copain pour spécifier à la personne que je ne veux pas être dérangée. Ça me permet aussi de montrer à ma moitié ce que je subis au quotidien !
Pour participer au questionnaire, rendez-vous sur ce lien ! Les questions sont simples, elles reviennent sur votre vécu, et l’ensemble dure environ cinq minutes.
À lire aussi : Le Sénat porte un coup à la lutte contre le harcèlement sexiste dans les transports
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Pour l'anecdote, l'été dernier, je suis allée à un festival en plein Paris avec une amie. Un soir, on a loupé le dernier métro, on est donc allé voir un agent, qui était encore présent dans le métro, pour lui demander les horaires des bus de nuits, et les trajets pour rentrer à notre logement. Le mec a tout simplement refusé de nous donner ces informations, sous pretexte que "habillées comme vous l'êtes, je peux pas vous laisser prendre le bus de nuit, c'est pour ma conscience vous voyez". On a insisté comme on a pu, on lui a expliqué qu'on avait pas les moyens de prendre un taxi, il n'a pas cédé et on a du se débrouiller.
Outre le fait que c'était inacceptable de nous refuser ces informations alors que c'est son métier, c'est un bel exemple du mec qui veut nous ""protéger"" du sexisme en étant lui-même sexiste. Et je précise que même si quelle que soit la tenue, ses remarques étaient déplacées, nous étions en plus habillées tout à fait sobrement pour le climat, genre débardeurs légers et jeans. Dur d'avoir confiance en les agents du service quand on voit ça...