Peut-on vraiment sauver Willy ? C’est ce qu’essaye néanmoins de faire le gouvernement, en proposant de nouvelles mesures pour lutter contre la captivité des animaux sauvages en France.
Bien être animal : les mesures prises
Lors de sa conférence de presse autour du bien être de la faune sauvage captive, Barbara Pompili a présenté une série de mesures qui vont être mises en place dans des temps plus ou moins éloignés.
La ministre de la Transition écologique a annoncé la couleur dès le début de la conférence :
Fauves, éléphants, orques, dauphins ou encore visons : il est temps d’ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux.
Concrètement, voici ce qui a été annoncé : pour les animaux de cirques itinérants, leur introduction devrait être progressivement interdite, sans toutefois donner de date précise quant à la mise en place de cette mesure. La ministre a rajouté, en précisant que ces animaux ne pourront pas être remis en liberté :
Des solutions vont être trouvées au cas par cas, avec chaque cirque, pour chaque animal.
Une aide de huit millions d’euros sera donnée par le gouvernement aux professionnels des cirques et des delphinariums, afin de les aider à se reconvertir.
Concernant les élevages de visons d’Amérique en France, animaux prisés pour leur fourrure, Barbara Pompili a annoncé l’arrêt de cette pratique estimant que « notre époque a changé dans son attitude à l’animal sauvage ».
Et pour les orques et les dauphins, qu’est ce qui est prévu ?
La France compte actuellement trois delphinariums regroupant des dauphins et quatre orques : celui de Marineland à Antibes, le Parc Asterix en région parisienne et Planète Sauvage, près de Nantes. Pour ces espèces, la ministre qui a évoqué l’idée d’un « sanctuaire » pour les accueillir, précisant qu’il faudrait entre sept à dix ans pour éventuellement les réintroduire dans leur milieu naturel, si cela est possible.
Barbara Pompili, après avoir rencontré les professionnels du secteur la semaine dernière pour préparer le terrain, a annoncé qu’elle allait travailler avec eux pour arrêter progressivement « la détention à fin de spectacles de cétacés en France »
.
De plus, à partir d’aujourd’hui, plus aucun delphinarium ne pourra être ouvert, tout comme les reproductions entre les espèces qui seront interdits.
Pascal Picot, le directeur général de Marineland, estime qu’empêcher les animaux de son parc de se reproduire va « les priver du comportement naturel qu’est la reproduction. »
Ce à quoi l’association L214, dont l’engagement dans la lutte contre la maltraitance animale n’est plus à découvrir, a répondu ironiquement dans un tweet : « Les maintenir dans des bassins minuscules et les faire sauter dans des cerceaux, là par contre, pas de problème ».
Quelles sont les prochaines étapes attendues par les associations de défense des animaux ? La fin de l’élevage en cage et intensif, l’interdiction de la chasse à courre et du déterrage, ainsi que la fin des expérimentations, comme le demande une initiative citoyenne à la tête du mouvement intitulé Le Référendum pour les animaux. La lutte est loin d’être terminée.
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