Publié initialement le 18 juin 2012
Pendant longtemps, j’ai dénigré tous les pantalons de la terre afin de me consacrer exclusivement à mon amour de la robe bien faite. Durant la rigueur de l’hiver, lassée d’accumuler les collants, j’ai retenté l’expérience… Mon inconscient essayait alors, depuis toutes ces années, de m’empêcher de re-goûter à cet immondice : LA TAILLE BASSE.
L’hégémonie de la taille basse
Dans les magasins, il est devenue quasi impossible de trouver désormais des « taille haute ». Depuis des années, la taille basse règne en maître sur tout ce qui recouvre notre divin popotin. En clair : la taille basse c’est sexy, la taille haute c’est mamie. Impression confirmée le jour où, devant une enseigne réputée pour habiller les femmes de 40/50 ans minimum, j’ai pu lire « Ici, nous faisons la taille haute« . Bonne ambiance.
En clair, dans l’esprit commun, la taille basse est une invitation à la salsa. La taille haute, elle, remue sa prothèse sur La chance aux chansons. La taille basse montre toute ta sensoualitay, tandis que la taille haute montre que tu es loin de toute modernité.
Pas de bol, quand on a bien besoin d’une taille haute pour les motifs suivants…
Le fesse-tival de la taille basse
Raison number one pour ne jamais porter de taille basse : on voit vos fesses. Mais genre bien comme il faut. Le moindre mouvement devient une mission délicate pour la protection de votre intimité et vous risquez de vous exposer à des situations très gênantes. Un stylo tombé par terre devient alors un ennemi : la taille basse laissant entrevoir le début de votre « sourire du plombier », cette chose que l’on aime voir chez les autres en rigolant grassement, mais c’est tout. Au mieux, on verra le début de votre culotte : en cas de string, c’est une chance sur deux d’attirer le lourdaud de base
qui s’imagine que string = grosse cochonne qui veut connaître le mâle viril à l’arrière d’un camion. En cas de grosse culotte à élastique, c’est votre sex-appeal qui en prend un coup. Je passe les détails sur « la culotte de la honte », cette culotte immonde que nous portons toutes en cas de retard de lessive ou de besoin de confort, et qui, conjuguée à la taille basse, nous donne l’impression d’être un veau de mer qui fait du strip-tease.
Le complexe du muffin
Deuxième problème et non pas des moindres : la taille basse ne laisse aucune place à vos petits excès de brioche. Quand je porte un pantalon taille basse, j’ai l’impression d’être le haut d’un muffin qui déborde de son moule. Votre petit ventre dodu ? Il déborde. Les poignées d’amour ? Elles débordent. Si votre pubis commence à déborder lui aussi, c’est qu’il est temps d’enlever ce pantalon qui n’en est pas un.
Tout ça pour dire : la taille basse est une vraie usine à complexe. À moins d’être vraiment mince et/ou bien musclée, la taille basse trouvera toujours le moyen de tout faire sortir d’un côté ou d’un autre. Résultat, au lieu de me sentir sexy comme Pamela Anderson dans Alerte à Malibu, j’ai juste l’impression d’être sa bouée. Sympa pour l’estime de soi.
Oui au retour de la taille haute
Pourquoi cette bonne vieille taille haute a besoin, plus que jamais, de revenir dans nos rayons ?
- Elle camoufle les ventres qui tombent un peu. Et Dieu sait à quel point j’en ai besoin.
- Elle tient chaud l’hiver, cette cruelle saison durant laquelle ton jean taille basse te ferait attraper des rhumes de fesses.
- Elle ne vous lâche pas en cas de pépins. Une taille basse un poil trop large ? C’est une chance sur deux de finir cul-nu en public. Pensez-y.
- Elle se fiche de votre culotte : moche, belle, en dentelle ou 100% coton, personne ne la voit.
La taille basse ? Je la laisse à Jennifer Lopez et à son booty parfait. Le mien, je l’enveloppe bien dans une jolie taille haute et je ne vis plus dans le drame de la culotte qui remonte. Et toi, tu viens militer avec moi ?
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Fini de culpabiliser face à mon bedon et de regarder d'un air chagriné mes tailles basses qui s'empilent !
J'ai renoué avec la taille haute et depuis, je prends à cœur le slogan de Fleury Michon : " Elle est pas belle la vie ? "