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En Ukraine, la guerre augmente le risque de naissance prématurée

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le nombre de naissances prématurées explose. Le stress qui pèse sur les mères peut avoir de graves répercussions sur la santé de leurs enfants, alors que les soignants déplorent la destruction de nombreux hôpitaux.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les taux de prématurités augmentent. En août dernier, Unitaid avait déjà alerté la communauté internationale sur ces naissances précoces lors d’une conférence de presse des Nations Unies. Six mois plus tard, Franceinfo s’est rendu à l’hôpital périnatal de Kharkiv pour dresser un nouvel état de la situation. Malgré une accalmie de façade, les mères et leurs bébés continuent de payer les conséquences de l’invasion russe.

Quand la guerre provoque la prématurité

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le nombre de naissances précoces a augmenté de 12 à 40 % selon les régions. Dans un contexte instable, l’accès aux soins et à la nourriture adaptée n’est plus garanti, autant de facteurs qui peuvent compromettre le bon déroulement d’une grossesse. Mais c’est le stress maternel qui est avant tout invoqué dans ces pics de naissances prématurées. Le 9 août dernier, le représentant de l’organisation Unitaid, Hervé Verhoossel s’est exprimé lors de la conférence de presse bihebdomadaire des Nations Unies :

« La guerre augmente le niveau de stress des femmes enceintes, ce qui provoque l’augmentation des naissances prématurées recensées, jusqu’à trois fois plus qu’avant la guerre, en fonction de l’hôpital. »

Hervé Verhooseel, Genèves, 9 août 2023

Cette augmentation n’est pas exempte de biais, même si elle est avérée, comme l’explique Hervé Verhoosel à l’AFP : « Mais il faut légèrement relativiser, a-t-il nuancé. Pour le moment, vu la situation, beaucoup de naissances plus classiques et sans complications n’ont pas lieu dans les hôpitaux, qui accueillent davantage les cas difficiles. Ce qui participe à l’augmentation des pourcentages. Mais l’augmentation est bien réelle ».

Pour subvenir aux besoins des populations, l’organisation a aussi envoyé 220 appareils à oxygène et 125 mélangeurs d’oxygène aux soignants ukrainiens.

Des conditions périnatales inhumaines

Six mois après la conférence de presse des Nations Unies et un an après le début de la guerre en Ukraine, les mères ukrainiennes encaissent toujours un stress intense et chronique qui menace leur santé et celle de leurs enfants à naître. C’est ce que confirme un reportage de Franceinfo à l’hôpital de Khrakiv, qui dresse un état des lieux de la situation. 

Il y a un an, ce centre périnatal situé dans la deuxième plus grande ville du pays avait fait l’actualité en relocalisant son service maternité dans les sous-sols. Si les soignants et leurs patients ont pu réintégrer leur service, les explosions continuent de faire partie de leur quotidien, tout comme les naissances précoces.

Depuis le début du conflit, plus de 700 centres de santé ont déjà été la cible d’attaques russes. L’Ukraine déplore par ailleurs la perte de 40 % de sa production thermique d’électricité. Autant de destructions qui affectent directement la qualité des soins prodigués, alors que les médecins doivent composer avec des coupures de courant et la destruction de nombreux établissements jadis en charge d’accueillir ces nouveau-nés fragiles.

Crédit photo : Christian Bowen / Unsplash


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