Article initialement publié le 15 avril 2015
Le film En route !, ou Home en version originale, c’est au départ l’histoire des Boovs, un peuple d’aliens devenus des fugitifs de l’espace depuis que leurs ennemis jurés, les immondes Gorgs, les pourchassent à travers les galaxies… et qu’ils ne savent même pas pourquoi ! Bon, il faut dire que les Boovs ne sont pas des flèches, et qu’ils s’attirent souvent des ennuis avant même que les Gorgs arrivent, comme nous le dévoile la courte préquelle.
À lire aussi : Première héroïne noire pour les studios Dreamworks !
Mais tout cela change lorsqu’ils découvrent enfin une planète saine et sans trop de dangers : la Terre. Il suffit de mettre de côté la population inférieure qui la peuple déjà, et hop ! Une nouvelle maison !
C’était sans compter sur la maladresse légendaire de Oh, ce Boov si enthousiaste et si boulet à la fois, qui révèle accidentellement la nouvelle adresse de son peuple aux Borgs. Désormais poursuivis par les siens devenus enragés, il prend la fuite avec Tif, une jeune Terrienne ayant échappé à l’émigration forcée, à la recherche de sa mère. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces deux-là n’ont pas grand chose en commun.
En route !, le film un nouveau Dreamworks… plutôt mignon
En Route ! est le tout dernier-né des studios Dreamworks, qui arrive peu de temps après le succès de son grand-frère, Dragons 2 — ce qui a de quoi coller la pression. D’ailleurs, il n’est pas à la hauteur, mais dans le sens où, à mon humble avis, ces deux films ne sont pas comparables. Pour commencer, En Route ! est adapté d’un roman pour les enfants, The True Meaning of Smekday par Adam Rex.
À lire aussi : Êtes-vous prêtes à rencontrer des extra-terrestres ?
Par ailleurs, si l’animation est toujours aussi belle et le character design toujours aussi cool, le tout donne un film très coloré, avec des traits assez épurés. Sans perdre en finesse dans les détails, on comprend visuellement que ce joli film s’adresse avant tout aux enfants. On reste pas mal dans la mignonnitude, voyez-vous. Même (et surtout) quand on parle des Boovs.
Ah, les Boovs… Ces petits extraterrestres violets, dont la couleur varie en fonction de leurs émotions, ont peut-être l’air un peu patauds, mais ils sont aussi bien équipés qu’organisés. La preuve : ils s’installent sur Terre en parquant les humain•e•s dans des camps afin de prendre leur place en moins de temps qu’il faut pour dire « je vous jure que j’ai vu une soucoupe volante ! ». Et s’ils se comportent comme des colonisateurs très satisfaits d’eux-mêmes qui nous sauvent de notre propre infériorité… On ne peut pas s’empêcher de les aimer un peu.
Mais ce ne sont pas eux, les clous du spectacle, non. Les aliens se font voler la vedette par le plus boulet d’entre eux (et il faut le faire), à savoir Oh le bien-nommé. Rapport que tout le monde lâche un « oh… » de dépit en le voyant arriver avec son trop-plein d’enthousiasme constant. Or moi je l’aime bien, Oh, alors je trouve ça méchant. Je l’ai aimé au premier coup d’oeil sur son sourire niais, et au moment où il a ouvert la bouche.
Exemple :
https://youtu.be/6mnq3aOIyv4
Il faut dire qu’il est doublé par Jim Parsons, alias Sheldon de The Big Bang Theory (et Alex Lutz dans la version française, qui rend plutôt bien aussi). Si j’ai lâché cette série il y a quelques temps, je reste très attachée à la voix de Sheldon lorsqu’il est content… et Oh, c’est exactement ça ! Tout le temps.
À lire aussi : Ces héroïnes badass de dessin animé auxquelles on ne pense jamais
Quant à Tif, la jeune Terrienne débrouillarde avec laquelle il va fuir au bout du monde, elle est doublée par Rihanna (rien que ça) et Leïla Bekhti et sa belle voix grave en français. À eux deux, on a un duo… disons, explosif. Trop de mignonnitude. Trop.
En Route ! le film, comme des airs de Lilo & Stitch
Certes, la grande histoire d’amitié entre un alien et un•e gamin•e, c’est du déjà vu. C’est même terriblement attendu en l’occurrence, même si ça commence à coups de pied dans la face. Et En Route ! rappelle beaucoup une histoire Disney du même genre. Vous l’aurez compris (ne serait-ce qu’à l’intertitre) : je parle de Lilo et Stitch. Dans un autre genre, et sans véritable double lecture qui pourrait parler aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
À lire aussi : Quelle scène de film n’as-tu comprise qu’une fois adulte ?
Oui, à ce niveau-là, En Route ! ne marche pas dans les traces de ces prédécesseurs, et si vous avez un faible pour les films d’animation un poil cyniques l’air de rien, vous pouvez être déçu•e•s. L’humour est omniprésent dans ce film, mais il est assez simpliste, parfois aussi prévisible que le scénario. On l’attend, le Happy End. Et ce n’est même pas un spoiler.
Mais je vais vous dire : au fond, on s’en tape, parce que le but d’En Route ! n’est pas de vous surprendre de bout en bout, mais de vous laisser avec un grand sourire ravi quand le générique défile. C’est un petit film sympa, un vrai feel good movie qui donne envie de faire des câlins et de sourire aux gens dans le métro. Et si une peluche Oh sort un jour, je vous préviens : je la veux. (Si elle parle, c’est encore mieux.)
J’aime tout autant Tif, une très chouette héroïne féminine qui envoie péter les clichés, mais il faut noter que Rihanna, qui lui donne sa voix, a visiblement signé pour un peu plus que ça. Elle est notamment derrière une grande partie de la BO, comme avec le titre Towards the sun, et si d’autres artistes s’y font une petite place tels que Charli XCX ou Kiesza, soyons honnêtes : on entend du Rihanna en permanence.
À lire aussi : Deux nouveaux titres de Rihanna pour « Home (En route !) », le prochain Dreamworks
Après, ma foi, le tout donne une BO plutôt punchy, et on a tendance à finir par bouger notre corps en rythme avec Oh. Parce qu’on pardonne tout à Oh.
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires