Mercredi 25 octobre, les autorités iraniennes ont annoncé avoir exclu des plateaux de cinéma une douzaine d’actrices. Leur faute ? Être apparues en public sans porter le voile qu’impose le code vestimentaire de la République islamique.
Privées de travail pour avoir soutenu le mouvement des femmes iraniennes
« Celles qui ne respectent pas la loi ne sont pas autorisées à travailler », a annoncé le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, Mohammad Mehdi Esmaili, après le Conseil des ministres, relate l’AFP.
Une déclaration qui est venue confirmer les propos tenus la veille par Habib Il Beigi, un responsable du secteur du cinéma, selon lequel plus de douze actrices n’avaient plus le droit de tourner après avoir enfreint la loi sur le hijab. « Elles ne peuvent plus tourner dans un nouveau film », a-t-il indiqué, ajoutant que les films dans lesquelles elles avaient déjà joué pourraient quand même sortir pour ne pas pénaliser financièrement les maisons de production.
Les actrices suspendues s’étaient affichées tête nue sur les réseaux sociaux en soutien au mouvement contestataire « Femme-Vie-Liberté », créé dans le sillage de la mort en détention de Mahsa Amini en septembre 2022. La jeune kurde de 22 ans avait été arrêtée par la police des mœurs pour non-respect du code vestimentaire imposé et était devenue un symbole de la lutte des femmes iraniennes pour leurs droits, face à la répression sanglante du régime.
Parmi les personnalités concernées figurent Taraneh Alidoosti, Katayoun Riahi et Fatemah Motamed-Aria, selon le site du quotidien Hamshahri. Taraneh Alidoosti est l’une des actrices contemporaines les plus célèbres d’Iran, vivant toujours dans le pays.
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Les Commentaires
Quand on sait que maintenant, le simple fait de se dévoiler là-bas est considéré comme une menace à la sécurité nationale...(un article qui récapitule leur année de lutte).