Des sanctions supplémentaires. En Iran, plus de 150 établissements commerciaux ont été fermés par les autorités en seulement 24 heures, pour ne pas avoir respecté l’obligation du port du voile par des employées, a annoncé la police dimanche 16 avril.
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Ces sanctions ont été prises au lendemain de l’entrée en vigueur d’un nouveau plan de la police des mœurs pour contrôler le respect de l’interdiction pour les femmes d’apparaître en public les cheveux découverts.
Si cette interdiction existe depuis la Révolution islamique de 1979, elle est fragilisée depuis septembre. Un nombre croissant de femmes ne portent plus le foulard dans la rue, en signe de protestation depuis la mort de Mahsa Amini.
Des lois de plus en plus restrictives pour les femmes
En effet, le vent de contestation qui souffle le pays après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs en septembre 2022, se poursuit. Par conséquent, l’État ne cesse de persécuter les femmes, et multiplie les interdictions et lois à l’encontre de leurs libertés.
Ainsi, la police a lancé des contrôles du port du voile en voiture. Les femmes qui ne portent pas le hijab sont traquées par des caméras de surveillance. Le procureur adjoint du pays a annoncé que ceux qui encouragent les femmes à enlever le voile pourront être condamnées jusqu’à dix ans de prison. Des collégiennes et lycéennes ont été empoisonnées afin de contraindre les écoles à fermer.
Le correspondant iranien de France 24, Siavosh Ghazi, a même révélé qu’un texte législatif proposant des mesures plus fermes à l’encontre des femmes qui se découvrent les cheveux, est en préparation, comme l’a repéré ELLE. Texte qui prévoit de leur interdire la sortie du territoire, mais aussi l’accès à certains services. Un moyen pour l’État d’accentuer leur surveillance, et de contenir au maximum la contestation.
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