Près d’un an après la mort de Mahsa Amini, les Iraniens continuent de manifester pour réclamer plus de liberté ainsi que des droits fondamentaux pou les femmes. Mais les autorités policières redoublent de méthodes oppressives pour contrôler et punir les femmes et les jeunes filles, notamment celles qui choisissent de ne pas porter le voile en public.
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Si en avril dernier, déjà, les sanctions à l’encontre de ces femmes semblaient de plus en plus lourdes, Amnesty International le confirme dans son nouveau rapport publié le 26 juillet dernier.
Un million de SMS d’avertissement envoyés aux femmes
Ceci, notamment à cause de la police des mœurs. Alors qu’elle devait être dissoute en décembre 2022, elle semble toujours présente dans les rues d’Iran. Le 16 juillet 2023, le porte-parole de la police, Saeed Montazer-Almahdi, a officiellement annoncé le retour des patrouilles de police à pied et en voiture pour imposer le port obligatoire du voile dans tout le pays. Il a précisé que des poursuites judiciaires seraient engagées contre les femmes et les filles « qui s’obstinent à enfreindre les règles » et menacé de les « déférer devant la justice ».
Une surveillance accrue qui n’a jamais baissé : entre le 15 avril et le 14 juin 2023, la police a envoyé près d’un million de SMS contenant des messages d’avertissement à des femmes photographiées sans voile dans leur voiture, révèle Amnesty International. Par conséquent, 133 174 SMS ont ordonné l’immobilisation temporaire du véhicule, 2 000 voitures ont été confisquées.
En avril dernier déjà, les femmes qui ne portent pas le hijab étaient traquées par des caméras de surveillance. Le procureur adjoint du pays avait annoncé que ceux qui encouragent les femmes à enlever le voile pourraient être condamnées jusqu’à dix ans de prison. Des collégiennes et lycéennes avaient été empoisonnées afin de contraindre les écoles à fermer.
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