Leurs banderoles dénoncent une « maltraitance salariale » ou encore un « non-respect des conditions de travail ». Selon la CGT, 24 salariés du groupe Louvre Hotels, dont une majorité de femmes, sont actuellement en grève, présents six jours sur sept devant l’hôtel Campanile de Suresnes depuis le 26 mai.
Une grève de 55 jours
Le groupe, qui appartient au géant chinois Jin Jiang, compte parmi les multinationales les plus puissantes de l’hôtellerie. La grève rassemble trois établissements de Louvre Hotels : le Campanile de Suresenes, de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et le Golden Tulip Villa Massalia à Marseille.
Depuis 55 jours, les 24 salariés grévistes luttent pour obtenir une augmentation immédiate de 300 €, une prime d’ancienneté et une généralisation de la prime de nuit. Alors que l’inflation ne cesse d’augmenter, « les salariés du groupe Louvre n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois », peut-on lire sur le site de la CGT des hôtels.
Des conditions de rémunération et de travail alarmantes
Ce mardi 19 juillet, les grévistes des trois hôtels se sont rassemblés devant le Campanile La Villette à Paris pour exprimer leur solidarité dans cette lutte commune. Parmi elles, on compte une majorité de femmes, employées comme lingères, gouvernantes ou femmes de chambre.
Rachel Kéké, députée Nupes, ancienne gouvernante et gréviste de l’hôtel Ibis Batignolles était notamment présente pour témoigner son soutien.
Le Monde a rapporté le témoignage de plusieurs femmes, mettant en lumière des conditions de travail et de rémunération alarmantes mettant leur santé en péril. Une employée de l’hôtel Campanile de Gennevilliers explique :
« Certaines salariées qui souffrent du dos ne prennent pas leur arrêt maladie, car souvent les indemnités journalières sont payées avec quinze jours ou un mois de retard. »
Ce rassemblement était aussi une occasion de soutenir financièrement les grévistes pour compenser leur perte de revenus. « On perd de l’argent, mais ça nous fait reposer le dos », a plaisanté l’une des femmes de chambre dans les colonnes du Monde.
Interrogée par le quotidien, la direction de Louvre Hotels évoque « une grève minoritaire » à l’échelle d’un groupe qui compte près de 200 établissements et n’apporte pas pour l’heure de réponse à ces revendications.
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Crédit de l’image à la Une : © Tito Texidor III / Unsplash
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