Comme nous le rappelait la sécurité sociale en 2008, les antibiotiques, c’est pas automatique. Pour soulager les maux hivernaux, les antibiotiques sont souvent inutiles et ces 10 dernières années, leur consommation baissait régulièrement. Puis le Covid est passé par là… Ou plutôt la « fin » du Covid…
Avec le retour en force des virus hivernaux chez les 0-4 ans, les prescriptions d’antibiotiques augmentent de nouveau, même si ces médicaments n’ont aucun effet sur ce type de maux. Une utilisation trop fréquente peut même s’avérer dangereuse.
La consommation des antibiotiques en hausse
Depuis 10 ans, les antibiotiques étaient de moins en moins prescrits. Puis le Covid est passé par là et avec lui, des gestes barrières qui nous ont aussi protégés de nombreux virus hivernaux. Quand les mesures se sont assouplies, tous les virus sont réapparus, profitant de cette petite pause immunitaire pour s’attaquer férocement à nos petits, déjà pas bien costauds en temps normal.
Depuis 2021, les prescriptions d’antibiotiques sont en hausse et trop nombreuses, comme le déplore un rapport publié par Santé publique France. L’année dernière, 700 Français sur 1000 se sont vu prescrire des antibiotiques.
Les Français et les antibios
L’antibiotique est encore vu comme LE remède miracle à toutes les maladies qui existent. Pour 65 % des Français interrogés par Santé Publique France, ils sont efficaces contre la bronchiolite et pour 53 % d’entre eux, ils permettent de soigner la grippe. Or, si les antibiotiques permettent de combattre les bactéries, ils n’ont aucun effet sur ces maladies pénibles certes, mais virales. Pire, lorsque la consommation d’antibiotique est trop élevée, les individus peuvent développer une résistance et les bactéries devenir de plus en plus virulentes.
Pourtant, les médecins français cèdent souvent face à des parents démunis par cette recrudescence des maux hivernaux qui assignent à domicile nos petits trésors, pour le grand bonheur de notre vie professionnelle et de notre santé (la contagion, on aime).
Ailleurs, on préfère laisser faire le temps
Cette culture des antibiotiques est bien française et ne s’exporte pas partout en Europe.
Aux Pays-Bas où je vis, les enfants se voient rarement prescrire des antibiotiques. Le parent est généralement invité à ramener le petit malade chez lui, éventuellement muni d’un flacon de paracétamol et à ne revenir que si la situation perdure ou empire.
Les darons et daronnes du nord de l’Europe vous confirmeront qu’il n’est pas agréable de passer trois semaines en compagnie d’un enfant dont l’oreille dégoulinante écœurerait un médecin légiste. Ils préfèrent toutefois laisser aux virus le loisir de vivre leur vie et de renforcer le système immunitaire de leur enfant. Et dégainer un antibiotique quand une vraie bactérie se pointe, évidemment.
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Crédit photo image de une : Fahroni
Les Commentaires
Le test chez l'adulte doit rester exceptionnel.
On a des recommandations scientifiques a suivre pour avoir une bonne pratique. Elles sont basées sur des études solides.
Malheureusement, on n'a pas de traitement efficace pour une grosse partie des maladies virales bénignes. Rhume, angine et compagnie. Un peu de paracétamol, des boissons chaudes, du repos et de la patience.