Tout est parti d’une lettre rendue publique par le quotidien britannique The Guardian, vendredi 17 novembre. Une soixantaine de hautes fonctionnaires y accusent le ministère de la Défense britannique d’avoir laissé fleurir une culture « toxique ». Attouchements, regards insistants, remarques sexistes… les faits rapportés sont édifiants.
« Des comportements tolérés au sein du ministère »
Dans cette lettre transmise à leur hiérarchie, les autrices déplorent que leur « travail quotidien [soit] rendu difficile par des comportements qui seraient considérés comme toxiques et inappropriés dans la vie publique, mais sont tolérés au sein du ministère de la Défense ». Elles affirment également que des plaintes et rapports sur ces sujets ont « généralement été minimisés plutôt qu’entendus ».
Ce n’est pas la première fois que de telles accusations pèsent sur une institution britannique : ces dernières années, la police londonienne, les pompiers, ou encore le Parlement, ont tous été épinglés après avoir laissé s’instaurer une culture sexiste avec des actes de harcèlement moral et sexuel visant leurs collaboratrices.
Travailler dans le respect et la dignité
Face à cette pluie de témoignages accablants, le ministère de la Défense a assuré faire tout « pour résoudre les problèmes profondément préoccupants soulevés », ajoutant qu’ « aucune femme ne devrait se sentir en danger dans la Défense, et ces comportements ne seront pas tolérés ».
De son côté, le syndicat de la fonction publique (FDA) a réclamé l’ouverture immédiate d’une enquête au sujet de ces allégations. Sur Twitter, il a par ailleurs fait part de son soutien : « Les récits des expériences vécues par ces femmes sont profondément inquiétants. Chacun a le droit à être traité avec dignité et respect sur son lieu de travail. »
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