Lundi 6 mars, après une longue trève hivernale, les universités afghanes ont rouvert. Si les hommes ont pu reprendre leurs cours, les femmes, elles, ne sont toujours pas autorisées à étudier, comme le rapporte l’Agence France Presse.
L’interdiction d’accéder à l’université est l’une des nombreuses restrictions aux droits des femmes adoptées par les talibans depuis leur arrivée au pouvoir en août 2021. Elle a suscité une vague de condamnations dans le monde entier, y compris de la part de pays musulmans.
Les femmes bannies de l’université : une interdiction « temporaire » qui dure, sous les talibans
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En décembre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur avait annoncé que les universités étaient désormais fermées aux femmes. Le motif ? Les étudiantes ne respectaient pas le code vestimentaire en vigueur (qui leur impose de se voiler entièrement le corps et le visage) et elles n’étaient pas toujours accompagnées comme requis d’un « mahram », soit un accompagnateur masculin adulte de leur famille.
Les établissements universitaires avaient pourtant déjà adopté de nouvelles règles après le retour au pouvoir des talibans, notamment destinées à séparer filles et garçons pendant les heures de classe. Seuls des professeurs du même genre ou des hommes âgés étaient autorisés à donner des cours aux femmes.
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Étudiant ingénieur à la prestigieuse université de Kaboul, Ejatullah Nejati estime que l’accès à l’éducation est un droit fondamental des femmes. « Même si elles assistent aux cours d’autres jours (que les garçons), ce n’est pas un problème. Elles ont le droit d’être éduquées et ce droit devrait leur être accordé », a-t-il dit en rentrant sur son campus, comme le rapporte l’Agence France Presse.
Plusieurs responsables talibans affirment que l’interdiction faite aux femmes d’étudier n’est que temporaire, mais aucune date ne précise quand elle sera levée.
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