Après une baisse drastique due à la pandémie de Covid-19, le nombre d’avortements a augmenté en France en 2022. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis 1990, a révélé une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), parue mercredi 27 septembre.
Ainsi, 234 300 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées en France en 2022, soit 7000 de plus qu’en 2021. Il s’agit en majorité d’interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses, pratiquées en dehors de l’hôpital.
Une hausse due à la simplification des mesures pour avorter
Cette hausse des avortements s’explique par plusieurs moyens : d’abord, l’allongement du délai pour avoir recours à un avortement, qui est passé de 12 à 14 semaines de grossesse début 2022. Ces IVG représentent 20% des 7 000 interventions supplémentaires recensées en un an.
Mais surtout, le fait que depuis 2021, les femmes n’ont plus à avancer les frais des examens et des interventions qui coûtent plusieurs centaines d’euros. Elles peuvent également demander l’anonymat et réaliser tout le processus par téléconsultation, en prenant les médicaments à domicile. La pratique, autorisée lors du premier confinement, a été pérennisée.
L’étude souligne que ce sont essentiellement les IVG médicamenteuses qui se développent, représentant 78% des avortements, soit près de huit sur dix. À titre de comparaison, elles représentaient 68% des avortements en 2019 et 31% en 2000. Pour la moitié (51%), l’IVG médicamenteuse se pratique en établissement hospitalier. Depuis 2020, les critères de l’IVG médicamenteuse ont évolué. Les femmes peuvent à présent les pratiquer jusqu’à neuf semaines de grossesse, au lieu de sept auparavant.
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Les Commentaires
- Pas envie de me priver de ma liberté (sorties, activités, vie social, passe-temps, mon sommeil, tout cela est beaucoup trop important pour moi et à mon équilibre de vie)
- J'ai de toute façon pas d'argent pour un enfant, même si j'en voulais un : le contexte
économique c'est une folie, je me prive comme jamais et je n'arrive plus à mettre de côté.
- Je suis très pessimiste quant à l'avenir du climat.