Sera-t-il bientôt interdit de communiquer son désir sur Facebook à coup de pêche et d’aubergine ?
Le réseau social a changé les règles de la communauté pour encadrer l’utilisation des émojis jugés sexuels, et éventuellement censurer les conversations ou les statuts qui emploieraient ces symboles de manière explicite.
Pourquoi Facebook censure les émojis sexuels ?
Cette modification des standards de la communauté (que tu peux lire ici) était passé plutôt inaperçue : elle date de juillet dernier.
Facebook y stipule dans des termes larges que les « éléments suggestifs » dans des statuts ou sur le chat sont susceptibles d’être modérés, voire d’entraîner une suppression du compte.
Mais cela ne devrait pas affecter les utilisateurs lambdas puisque la mesure, qui s’applique aussi sur Instagram, vise surtout à lutter contre la prostitution en ligne
en repérant les contenus de type sollicitation sexuelle sur la plateforme.
« Nous établissons […] une limite lorsque le contenu facilite, encourage ou coordonne les rencontres sexuelles entre adultes.
Nous limitons également le langage sexuellement explicite qui peut mener à la sollicitation car certains groupes au sein de notre communauté mondiale peuvent être sensibles à ce type de contenu ou avoir un impact direct sur leur capacité à communiquer avec leurs amis et la communauté en général. »
Difficile de comprendre comment Facebook pourra différencier une conversation privée entre adultes consentants et un spam pour du sexe tarifé, mais les algorithmes et les modérateurs sont là pour ça.
A priori, tu vas pouvoir continuer à envoyer des métaphores maraichères à ton sexfriend !
Non, les emojis pêche et aubergine ne vont pas disparaître
La mise sous surveillance des émojis tendancieux s’applique donc au cas précis où leur utilisation est liée à une offre ou une demande de relations sexuelles.
Facebook et Instagram se réservent le droit de supprimer des contenus utilisant des émojis jugés sexuels associé à des demandes de nudes par exemple, ainsi que des photos avec des émojis utilisés pour couvrir les parties génitales ou les tétons féminins.
Si cette mesure vise surtout les travailleuses du sexe, elle inquiète aussi les stars du porno, comme le rapporte XBIZ.
Les deux géants des réseaux sociaux précisent que ces nouvelles règles comportent une exception pour ce qui est de parler et attirer l’attention au sujet des violences et de l’exploitation sexuelle.
À lire aussi : Instagram ne veut plus des filtres « effet chirurgie esthétique »
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires