Il y a un mois, le magazine lançait un appel à casting auprès de ses lectrices pour être les stars d’un jour. Parmi une quarantaine de candidatures reçues, il a été difficile de départager quatre personnes, et ce sont finalement Emma, Nel, Aliyyah et Leslye qui ont été sélectionnées.
Au-delà d’un shooting, les participantes ont été filmées et interviewées au sujet de leur vision de la beauté, de la féminité, mais également à propos de leurs gestes beauté pour se sentir belles et bien dans leur peau. Ces quatre profils n’ont pas été choisis par hasard, chacune d’elles nous ayant séduite par le rapport qu’elle a à sa propre beauté.
Pour ce shooting, nous voulions mettre en avant des profils souvent invisibilisés dans le monde de la beauté, et montrer que tout le monde y a sa place. Il n’y a pas de beauté unique et c’est également l’une des valeurs de Monoprix.
Emma, Nel, Aliyyah et Leslye ont d’ailleurs été sublimées avec des produits de maquillage, soin et solaire de la marque Monoprix. Mais attention, avec des mises en beauté légères qui mettaient l’accent sur leurs singularités, pour les embellir sans en faire trop.
Cette prise de parole intervient pendant la Beauty Week, du 1er au 19 juin, un évènement organisé deux fois dans l’année par Monoprix qui met à l’honneur les pépites beauté, du maquillage aux soins, en passant par vos marques préférées. Et le tout, accessible et avec plein de promotions à découvrir !
Quelles sont les singularités qui font que votre beauté sort de l’ordinaire ?
Avant de rentrer dans les détails, il convient de vous présenter les quatre heureuses élues auxquelles nous avons posé la même question, à savoir : « Quelles sont les singularités qui font que votre beauté sort de l’ordinaire ? ». Nel a 26 ans et habite à Paris. Elle est professeure à plein temps depuis deux ans. Elle adore sortir, danser et faire des photos.
Nel est ravie de participer à cette journée shooting. Elle considère qu’il est important de mettre l’accent sur ce qu’il y a de plus remarquable chez les gens, c’est-à-dire leurs différences plutôt que de tout lisser et tout étirer dans des shootings beauté :
Je pense que comme tout le monde j’ai une beauté qui sort de l’ordinaire. Chacun est unique à sa manière. D’un point de vue extérieur, je sais que je suis un peu plus remarquable, j’ai les cheveux courts et ce n’est pas ce qu’il y a de plus commun chez les femmes. Il y a mon sourire aussi ! J’ai un très très grand sourire qui dévoile toutes mes gencives, mes dents et du coup, je pense que c’est assez particulier.
Nel
La deuxième participante s’appelle Emma, elle a 29 ans, vit à Paris et elle est photographe. Elle fait actuellement des études pour devenir directrice artistique :
Depuis que j’ai deux ans j’ai du vitiligo à peu près partout et de façon symétrique. J’en ai autour des yeux, dans les mains, au niveau du coude et des genoux et sur les fesses… Partout finalement (rires) et ça grandit à chaque fois. C’est super intéressant de le voir évoluer.
J’ai ça depuis que je suis toute petite, mais ça a commencé à vraiment s’étaler depuis que je suis adulte. À l’origine j’en avais autour des yeux et dans le cou et c’était un peu bizarre. Et en fait, ça ne se voyait pas trop. Puis j’en ai eu aux mains, et comme je bronze assez facilement, ça se voit encore plus aujourd’hui. C’est chouette de le voir évoluer en fonction des années au soleil, c’est assez drôle.
Emma
Aliyyah a 37 ans et est une femme transgenre, elle est sans activité professionnelle pour le moment et aimerait se spécialiser dans le coaching personnel :
J’ai ce qu’on appelle une beauté atypique, au-delà du fait que je sois une femme transgenre. Ce qui revient souvent c’est qu’on me dit que j’ai de beaux cheveux. Je ne sais pas si c’est vrai (rires).
J’utilise de l’eau et un produit coiffant tous les jours et après je laisse la boucle remonter par elle-même. J’ai toujours assumé mes cheveux bouclés et d’ailleurs les laisser pousser a fait sens avec mon processus de transition.
Je me maquille très peu je fais plutôt des soins de manière assez protocolaire. J’applique du sérum, de la crème, et tout ce qui est bon pour la peau. Je fais des gommages et des masques. Je préfère prendre soin de ma peau plutôt que de me maquiller.
Même si pour être tout à fait honnête, je ne sais pas ce que veut dire avoir une belle peau, je pense qu’il s’agit surtout de l’assumer. En prendre soin, partager un plaisir avec soi-même dans la salle de bain, tous les matins.
Aliyyah
Pour finir, Leslye est créatrice de contenus, elle a 32 ans, elle est maman d’un petit chihuahua et est féministe et militante. Elle n’a pas attendu ce shooting pour se réapproprier son corps et les tatouages n’y sont pas pour rien. Son travail nécessite de se mettre en scène et cela lui a permis de reprendre le contrôle sur l’image qu’elle renvoie. Elle n’est plus seulement « victime des diktats de la mode » :
Ce qui fait de moi une beauté qui sort peut-être de l’ordinaire, c’est que je fais une taille 44. Mine de rien, ce n’est pas toujours évident de s’identifier dans ce qu’on peut voir dans les magazines, au cinéma ou dans les médias en général. À côté de ça, je pense que je n’ai pas le visage le plus commun qui soit. J’ai des traits que je trouve parfois assez grossiers et je crois que cela contribue au fait que j’ai un visage qui n’est pas forcément classique.
Je trouve que j’ai une tête de gros bébé. Je trouve que j’ai une tête de petite fille de cinq ans sur le corps d’une femme de 40 ans. Donc c’est un peu de l’amour et de la haine (rires).
Au niveau de mon visage, j’ai des taches de rousseur qui sont assez visibles. Ce n’est pas rare qu’on me demande si ce n’est pas de l’acné, particulièrement sur le front. J’ai de la chance aujourd’hui, c’est très à la mode les taches de rousseur, tout le monde s’en fait des fausses à l’aide du maquillage ou carrément avec des tatouages. Donc j’ai beaucoup de chance, mais ça n’a pas toujours été le cas et ça a pu être source de moqueries aussi quand j’étais plus jeune.
Leslye
Madmoizelle a sélectionné ses produits favoris en promotion pendant la Beauty Week :
Solaire
- Eco Sun Spray Invisible, Seventy One Percent 12,45€ au lieu de 24,90€
Soin corps et cheveux
- Gelée Boost Curl, Les secrets de Loly, 19,90 € et le deuxième article à – 70 %
- Le Gel d’aloe vera – Monoprix La Beauté Bio, 3,59 € au lieu de 5,99 €
- Crème de jour hydratante – Monoprix La Beauté Bio, 3,59 € au lieu de 5,99 €
Maquillage
- Palette ombre à paupières regard naturel certifiée bio, Monoprix Make Up, 12,99 €
- Vernis à ongles 07 Rose fuchsia, Monoprix Make Up, 3,99 €
- Rouge à lèvres brillant 06 Corail, Monoprix Make Up,8,99 €
- Blush 04 Bois de rose, Monoprix Make Up ,7,99 €
Accepter ses singularités est un travail de longue haleine
Évidemment, comme tout le monde, aucune de nos quatre sélectionnées ne se sent belle tous les jours, cependant chacune à ses petites astuces bien-être et beauté pour se sentir bien dans sa peau et mettre en avant ses singularités.
Par exemple, Nel ne se maquille pas à toutes les occasions,et essaie surtout de prendre soin d’elle au quotidien. Elle ne se focalise pas forcément sur le résultat, mais sur ce qu’elle a envie de faire, comment elle a envie de se sentir. Cela passe par le fait de nettoyer sa peau, faire du sport pour se sentir bien sans chercher à perdre du poids :
Je pense qu’apprécier son apparence est un apprentissage qui se fait encore maintenant. C’est au quotidien, en permanence et en grandissant. J’essaie vraiment de me concentrer sur ce que je suis à l’intérieur plutôt que ce que je suis à l’extérieur. Je considère que je n’ai pas choisi 90 % de ce que je suis à l’extérieur, et que je ne peux pas y faire grand-chose. Alors qu’améliorer ce que je suis à l’intérieur, mes qualités, mon humour, tout ce que j’aime chez moi. Donc, je me focalise plutôt sur ça pour que cela transparaisse.
Nel
Leslye de son côté est une passionnée de skincare et de make up. Elle explique posséder des tonnes de crème hydratante, de sérum de brume hydratante. Quant au maquillage, elle est incapable de quantifier toutes ses pépites. Pour Leslye, ce n’est absolument pas un paradoxe d’être féministe en remettant toute la société en question, mais aussi d’aimer prendre soin de soi. Pour elle, cela passe par des soins et du maquillage :
Cela a pris du temps à m’accepter tel que je suis aujourd’hui. Je pense que je suis toujours en plein travail. Il ne faut pas oublier qu’en tant que femme cisgenre, nous avons des hormones, nos cycles menstruels, qui font qu’il y a des moments où l’on se sentira plus ou moins flamboyante.
Typiquement avant mes règles, je ne suis pas hyper bien dans mes baskets. Je ne me trouve pas super jolie, je trouve que j’ai la peau grasse… En revanche, à la sortie de mes règles pendant deux semaines, je me sens absolument magnifique et incroyable. Donc, je pense que ce n’est pas un état constant d’être bien dans sa peau, on a le droit aussi de ne pas toujours se sentir bien dans sa peau. Ce n’est pas grave et il faut garder à l’esprit que c’est comme ça pour tout le monde.
Leslye
Pour prendre soin de son vitiligo Emma, utilise quotidiennement une crème hydratante. En revanche, elle prend le temps d’observer son corps et l’évolution de ses taches. À chaque fois qu’une nouvelle apparaît, elle prend conscience qu’elle la gardera à vie, elle trouve ce processus assez drôle. Pour elle, se sentir bien dans sa peau passe par une certaine bienveillance envers soi-même :
Quand j’étais petite, j’en avais surtout au niveau des yeux et ça ne se voyait pas trop car je portais déjà des lunettes. Je n’ai pas trop de souvenirs de mon vitiligo petite, ça a toujours fait partie de moi et j’ai vite appris à l’aimer. Surtout quand j’ai compris que je savais qu’il était là, mais que les gens ne le voyaient pas forcément, donc qu’il ne fallait pas que je me focalise dessus.
Quand j’ai grandi, ça a commencé à se voir surtout au niveau de mes mains et c’est à ce moment que les gens ont commencé à me poser des questions. Mais comme j’étais déjà adulte, ce n’était pas des questions bizarres du type : « qu’est ce que c’est que ce truc », c’était plutôt « Est-ce que ça va ? T’es pas malade ? », je ne l’ai jamais mal pris. Ensuite ça a commencé à se démocratiser, aujourd’hui il y a des modèles qui ont du vitiligo, même si on se pose encore des questions dessus.
Emma
Être douce avec soi-même reste primordial
À la fin de leur interview, elles ont confié quels conseils elles auraient aimé recevoir il y a dix ans. Pour chacune d’entre elles, cela converge vers l’écoute de ses besoins et de ses désirs, surtout pour Aliyyah :
Si j’avais pu je me serais dit de m’écouter moi et non les injonctions de la société : « une femme doit être coiffée, peignée, maquillée, apprêtée ». Vis ton truc, vis ta féminité. Vis ton parcours et basta !
Pour moi, la féminité, c’est s’accepter. C’est une certaine sensibilité, pas de la sensiblerie. Attention ! C’est aussi vivre avec ses défauts et ses qualités. C’est bateau, mais je pense que c’est ça.
Aliyyah
Idem pour Nel qui a pris petit à petit confiance en elle pour sauter le pas de la coupe courte :
Cette histoire de se couper les cheveux, c’était une bonne idée. Je pense que la moi d’il y a dix ans n’était pas forcément focalisée tellement sur son apparence, parce que je me sentais assez transparente et donc je me concentrais énormément sur mes cours. Le second conseil que j’aurais aimé me donner aurait été de continuer comme ça parce que tout va venir avec le temps très naturellement.
Nel
Quant à Leslye, son conseil concerne son corps :
Si je devais parler à mon moi d’il y a dix ans, je dirais : Arrête de penser que t’es grosse. Arrête d’écouter les hommes qui sont dans ta vie, qui disent que tu es grosse, parce que tu ne l’es pas et tu t’en rendras compte dans dix ans quand tu auras encore pris 20 kilos. Et dix ans après, même avec les 20 kilos en plus tu n’es toujours pas grosse, t’es juste toi. Et il y a des gens qui te trouvent belle et d’autres qui ne te trouvent pas belle. Et c’est pas grave toi aussi il y a des gens que tu trouves beaux et d’autres pas. Et ce n’est pas grave, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Leslye
« On ne peut pas plaire à tout le monde, et ce pas grave »
Le maître mot de cette journée reste la tolérance envers soi-même. Pouvoir affirmer que vous êtes belle alors que vous ne ressemblez pas à des couvertures de magazine, n’est jamais assez acquis. Pouvoir affirmer à haute voix que l’on se sent belle est souvent mal perçu et jugé prétentieux.
Construire ce shooting avec ses quatre jeunes femmes et les voir se dévoiler a été un moment unique pour elles, comme pour nous. Mais également pour l’équipe Monoprix qui nous a suivi dans cette aventure. Leurs singularités font partie d’elles et elles en ont fait une force.
Profitez de la Beauty Week de Monoprix
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