Quand deux chanteuses discutent devant un micro, on peut redouter que leur conversation ne tienne trop de l’entre-soi. Mais Keren Meloul, dite Rose, et Elodie Frégé abordent pourtant des thèmes bien trop communs, comme l’auto-sabotage à cause de la peur de l’échec ou encore le rapport à l’alcool.
« Je ne peux pas monter sur scène sans boire »
Dans le podcast de Rose, baptisée « Contre-addictions » où des personnes racontent leur relation à une ou plusieurs de leurs addictions personnelles, Élodie Frégé évoque la façon dont elle estime avoir besoin de boire un ou deux verres avant de monter sur scène :
« [Avant la Star Academy,] j’avais déjà une grande affection pour le vin puisque je suis née au pays du vin. Je suis Bourguignonne. […] J’ai une vraie addiction qui dure jusque-là, mais qui pour l’instant n’est pas un problème, ou alors je me voile la face. C’est que je ne peux pas monter sur scène sans boire. »
Elodie Frégé confie donc tenter de noyer son anxiété avant de monter sur scène. Serait-elle alcoolique si elle avait davantage de succès qui l’amènerait à monter sur scène tous les soirs ? C’est l’une des questions qu’elle se pose dans ce podcast, enregistré à l’occasion du Dry January.
La parole et l’écoute se libèrent sur l’alcoolisme chez les femmes
Bien avant ce mois, que beaucoup de personnes se mettent au défi de passer sobres, les prises de parole médiatique de la part de femmes plus ou moins célèbres se multipliaient déjà dernièrement. On peut notamment citer les essais autobiographiques Sans alcool de la Française Claire Touzard paru en janvier 2021, ou surtout Quit Like a Woman: The Radical Choice to Not Drink in a Culture Obsessed with Alcohol de l’états-unienne Holly Whitaker paru en décembre 2019 et qui a largement contribué à ouvrir la voie et les voix sur le sujet.
Aujourd’hui en France, entre 500 000 et 1,5 million de Françaises estiment avoir une « consommation problématique d’alcool » et ce chiffre serait en constante augmentation. Reconnu comme une maladie par l’OMS depuis 1978, l’alcoolisme concerne de plus en plus de femmes d’après un rapport de Santé publique France de novembre 2021 : près d’un quart des 18-75 boit davantage d’alcool que les limites fixées par l’autorité de santé, dont 33,5 % des hommes et 14,9 % des femmes. D’après Libération, plus ces dernières sont diplômées, plus elles sont susceptibles de dépasser les plafonds recommandés, à l’inverse des hommes.
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Crédit photo de Une : Capture d’écran Instagram
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