Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec BAC Films. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Ellen Page et moi, on a presque plein de points communs. Déjà, on a presque le même âge, presque 30 ans, à un an d’écart. On est presque canadiennes toutes les deux : moi de coeur, et elle, de nationalité. On n’est pas très grandes, on est féministes et véganes.
Alors forcément, je fantasmais un peu notre rencontre, vu que je l’avais classée en tête des célébrités dont je me verrais très bien être l’amie. Et si en vrai, elle n’était pas du tout sympa ? Spoiler alert : Ellen Page est encore plus sympa, chaleureuse, et gentille en vrai ! Exactement comme je l’imaginais, mais en mieux. Et elle est formidable dans Free Love, en salles ce 10 février.
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Féministe, à la vie, à l’écran
Je crois que la première fois que je l’ai vue à l’écran, c’était dans Whip it (Bliss, en français), sorti en 2009. Jeune post-adolescente en quête d’émancipation et d’affirmation, elle y défie ses parents et ses propres peurs pour devenir une star de roller derby : Babe Ruthless !
J’ai été séduite par ce petit bout de femme capable d’insuffler autant de charisme dans un personnage qui se métamorphose entre le début et la fin de l’histoire. C’est aussi cette détermination naturelle qui m’a plu dans Juno (2007), lorsqu’elle joue une lycéenne enceinte, qui décide de mener sa grossesse à terme pour faire adopter l’enfant. C’était sans doute l’une de mes premières confrontations à l’écran au slut-shaming ambiant autour de la sexualité des jeunes femmes : mon corps, mon choix.
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Ellen Page n’a pas commencé par la facilité. Après avoir incarné plusieurs personnages secondaires, elle décroche en 2005 son premier « premier rôle » et il n’est pas des moindres : à 17 ans, elle joue Hayley Stark, l’héroïne du très bon mais plutôt difficile à regarder Hard Candy.
Hayley, quatorze ans, entre en relation avec un photographe trentenaire et débute une relation ambiguë qui crée le malaise de par la différence d’âge entre les deux protagonistes. Dans ce rôle, Ellen Page est inquiétante, subtile, dangereuse même, et n’a pas à rougir de sa performance face à Patrick Wilson, qui a près de 15 ans de plus qu’elle !
L’actrice oscille ensuite entre de gros blockbusters comme X-Men (où elle joue Kitty Pride, capable de traverser les murs) et des œuvres plus indépendantes, avant la consécration Juno qui la fait rentrer dans les 100 célébrités les plus influentes selon Time Magazine.
Ellen Page continue à diversifier sa carrière en jouant dans le très ambitieux Inception tout comme dans le délirant Super où elle porte à merveille le collant. Elle explore même d’autres horizons en devenant l’héroïne du jeu vidéo Beyond: Two Souls et passe de l’autre côté de la caméra en réalisant Miss Stevens. Après Free Love, l’actrice sera à l’affiche de deux films en 2016, Into the Forest & Tallulah, avant d’apparaître dans Robodog en 2017 !
Militante, malgré elle ?
Ellen Page était « juste » une étoile montante du cinéma, jusqu’à ce jour de février 2014, où elle fait officiellement son coming out, dans un discours qui continue de m’émouvoir à chaque fois que je lis.
Et c’est fou combien sa propre histoire fait écho, en partie, à celle de Stacie Andree (qu’elle incarne dans Free Love), dix ans plus tard. Toutes deux sont devenues militantes, porte-étendard du combat pour l’égalité des droits des personnes LGBT, juste parce qu’elles aspiraient à vivre leur vie normalement, sans être traitées différemment.
« Vivre normalement », cet acte de résistance…qui ne devrait pas en être un
Stacie Andree voulait que le comté d’Ocean reconnaisse son union civile à sa partenaire, Laurel Hester, et Ellen Page ne voulait plus se cacher. « Vivre normalement », cet acte de résistance… Qui ne devrait pas en être un. Mais de son propre aveu, Ellen Page ne se sentait pas capable d’assumer publiquement son homosexualité, elle avait peur que sa carrière en soit affectée.
Son coming out lui a permis de booster sa créativité, et de se consacrer à de nouveaux projets
Deux ans après, elle en parle toujours avec émotion, et désormais un soulagement palpable : « la meilleure décision de sa vie » l’a libérée à un point qu’elle peine à se rappeler pourquoi elle a mis tant de temps à franchir ce pas. Et j’ai retrouvé, dans le naturel et la sensibilité de ses mots, le petit bout de femme déterminé qui avait forcé mon admiration à travers ses personnages, qui se cherchent et se trouvent malgré la pression sociale.
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J’ai envie de dire à bientôt Ellen. J’te kiffe. Free Love sort en France le 10 février !
— Article écrit avec un bon coup de main de Mymy (merci cheffe <3 )
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