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Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Un moment iconique. Lors de sa performance lors du concours Miss Grand, Safiétou Kabengele, qui représentait la France, a livré une prestation qui restera dans les annales. Pour Madmoizelle, elle revient sur un moment d’anthologie et livre les coulisses de son parcours de miss.

Je m’appelle Safiétou Kabengele. J’ai 26 ans. Je suis coordinatrice export et mannequin et coach en catwalk.

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J’habitais en Normandie. On dit de moi que je suis très dynamique, solaire, souriante, extravagante. Mais j’ajouterais à ça que je suis quelqu’un d’hyper sensible, très sensible aux énergies, très terre à terre, amoureuse de la nature. Je dirais que je suis une certaine philosophe.

“Si elle, elle a pu le faire, pourquoi tu ne le ferais pas ?”

Il faut savoir que le monde des miss n’était pas du tout un domaine de prédilection. C’est-à-dire qu’en grandissant, je me contentais juste de regarder Miss France, comme tout le monde. Je ne me suis jamais dit : “Moi aussi”, parce que j’étais dans ma masculine era. Donc pas du tout féminine. Je ne m’intéressais pas du tout à tout ce qui était girly.

Tout a commencé avec l’élection d’Amandine Petit. Et je ne sais pas ce qui est passé par la tête de mon entourage, mais ils m’ont tous envoyé un message en me disant : “Si elle, elle a pu le faire, pourquoi tu ne le ferais pas ?”.

Alors moi, très sceptique : “Blonde aux yeux bleus.” Et en fait, pour eux, c’était vraiment un défi et une occasion aussi de montrer à la France que la Normandie est cosmopolite. Donc mes amies, elles ont dit : “Que tu le veuilles ou pas, on va t’inscrire.” Moi avec mon gros jogging et mon sweat, j’ai dit : “Allez-y.” Le jour du casting, je me pointe là-bas.

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« Qui est cette nana ? »

C’était la période où je commençais à rentrer aussi dans le monde du mannequinat, ça a été un petit peu ma transition pour embrasser ma féminité, je commençais à trouver mon style. J’avais déjà commencé à me raser les cheveux, etc. Et il faut savoir que les photos qui avaient été envoyées étaient des photos sur lesquelles j’avais encore des waves. Donc des cheveux longs plaqués avec des petites vagues…

J’arrive, le crâne rasé, ils m’ont regardé en mode : “Qui est cette nana ?”. Là, je me souviendrai toujours du sourire d’Arnaud Sol Dourdin, qui est le maquilleur officiel de Miss France, qui m’a regardée avec un petit peu ce sourire de satisfaction et d’émerveillement. Vous voyez ce sourire, quand on voit quelqu’un, on se dit : “Ouais, c’est exactement ça.”

On était une cinquantaine, j’étais la seule dark skin.

Il y avait des métisses. Il devait y en avoir trois à l’époque, et toutes les autres étaient européennes. Donc moi, rien que par rapport à ça, je me suis fait des idées. J’ai dit : “C’est mort”. On annonce les résultats et on m’appelle. Choc. Je pleure. Et bien entendu, il y a quelque chose qui me marquera à vie. C’est toutes les métisses qui sont venues vers moi et qui m’ont dit : “On compte sur toi.”

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Le profil « jamais vu »

Là, je me suis rendu compte de ce dans quoi je m’étais embarquée. Tous les gens me voyaient un peu comme : “Oh wow, le profil jamais vu.” J’étais la première femme noire au crâne rasé à me présenter sur la scène de Miss France. J’ai fini deuxième dauphine sans aucune connaissance dans le monde des miss.

Pour la deuxième participation, je donne tout. Je fais mon défilé. Je m’amuse comme d’habitude. J’aime beaucoup la scène. Tout le monde persuadé : “C’est bon, c’est la prochaine Miss Normandie. Enfin, on va avoir un profil atypique sur la scène de Miss France. Ça va être trop bien avec elle et tout.” Première dauphine. Maintenant mesdames et messieurs, merci beaucoup et à la prochaine !

Ne me demandez pas de refaire le monde des Miss. J’ai testé deux fois, ça n’a pas suffi. Les gens : “Non, tu peux pas quitter le monde des Miss comme ça.” Le monde des Miss, ce n’est pas toute ma vie. Ce n’est pas un rêve de petite fille comme toutes les filles ont tendance à dire. Moi, c’était vraiment un objectif de femme accomplie.

Donc après la deuxième participation, j’ai pris une année sabbatique en étant coach en catwalk. Sauf que pendant mes coaching, la particularité est que j’axais beaucoup mes cours sur le self love. Après avoir traversé ces deux expériences, je me suis rendu compte à quel point la santé mentale était extrêmement importante dans le monde des Miss.

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“Miss Univers c’est mort, il faut passer par Miss France”

Si tu n’as pas la force mentale, si tu n’as pas une santé mentale stable, n’y va pas. J’ai permis à certaines, grâce à certains conseils, qu’elles se classent. Et j’ai eu l’opportunité de coacher l’un des plus gros comités des Miss France : Miss Nord-Pas-de-Calais. Et Ève a remporté Miss France l’année dernière. Les comptes fans ont commencé à me conseiller plein de concours. Miss Supranationale, Miss International, Miss Univers.

J’ai dis : “Miss Univers c’est mort, il faut passer par Miss France”. Et Miss Grand International était le concours le plus suivi juste après Miss Univers. En France, quand je suis allée au Festival de Cannes après mon élection, couronnée en tant que Miss Grand France, les gens me voyaient avec mon écharpe et ils me regardaient. Ils regardaient ma taille et ils disaient : “C’est un concours pour les grandes ?” Et je leur expliquais que pas du tout.

En fait, “grand” était vraiment le synonyme de grandiose.

Miss Univers va vraiment mettre en avant la beauté de la femme avec son côté très caritatif. Miss Grand, ça va être non seulement l’éloquence, mais beaucoup de show. Comment la fille arrive à prendre la place sur scène, à la télé, quand elle prend la parole, lors des sorties ? Comment elle arrive à alpaguer et à attirer l’attention du public ?

C’est vraiment un concours qui cherche la femme la plus polyvalente possible. Les juges pendant toute l’aventure, ils nous suivent lors des sorties, donc ils observent toutes les filles. Ils vont vraiment se baser sur comment elle s’est comportée. Comment elle s’est comportée avec le public ? Comment elle a réussi à attirer l’attention des caméras ? Est-ce qu’elle en faisait trop ?

Est-ce qu’elle était fake ? Est-ce qu’elle avait un mauvais comportement avec les filles ? Et avec sa personnalité. Parce que généralement, dans les concours de beauté, on a tendance à brider les filles et à leur dire : “Soyez juste belles, parlez bien.”

Ce concours-là est unique et ne ressemble à aucun autre. Et c’est vraiment du divertissement dans toute sa splendeur tout en mettant les femmes sous leur meilleur jour. Les comptes fans m’ont conseillé Miss Grand juste par rapport à ma personnalité.

Quand je voyais les nanas qui étaient sélectionnées pour Miss Grand, je me disais : “Qu’est-ce que je vais foutre là-bas ?” Vraiment des nanas magnifiques. Et on a droit à la chirurgie là-bas. Tant que tu es parfaite, tu vas concourir.

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« On est pas là pour jouer aux billes »

Et moi, j’étais là, je me disais : “Je n’ai pas de chirurgie, on fait comment moi ?”. Trois semaines de quarantaine avec 75 nanas venant du monde entier. Moi, je suis une personne trop franche. S’il y a quelqu’un qui a un comportement bizarre ou qui m’énerve, mon visage change. On n’est pas non plus là tout le temps à se tirer dans les pattes, mais ça reste quand même un concours qui est extrêmement convoité, pour lequel certaines nanas s’entraînent pendant des années.

Donc ce n’est pas pour jouer aux billes. On doit avoir 2 à 3 tenues par jour. Je me suis préparée avec Boutamtam qui est anciennement un des membres du comité de Miss Normandie, tome un et tome deux. Donc c’est lui qui m’a habillée du jour un à mon départ. Cette tenue-là, c’est lui aussi. Voilà.

Et les boucles d’oreilles. J’avais cette faculté, cette capacité à être non seulement une reine de beauté quand il le fallait. Donc sortir et dégainer des robes de malade mental. Mais quand il s’agissait d’être moi-même et être comme tout le monde, je n’hésitais pas.

Chaque jour, on fait des sorties. Qui dit sortie, dit photos de groupe. D’accord ? Donc photo de groupe, on se retrouve avec les 75 filles. 75 filles qui veulent toujours être sous les caméras. Les nanas, elles se bousculaient. Elles disaient : “Ah pardon.” Et elles se mettaient devant. Balle perdue. Ces filles qui se sont battues pour être devant les caméras ne sont pas dans le top cinq. Et moi, je me contentais d’être derrière et j’en rigolais avec Gibraltar et Pérou. Elles, pareil, pas prises de tête.

Je regardais Gibraltar et je disais : “On fait un cœur ? Comme ça au moins on est sur la photo et il y aura nos mains.” On était comme ça. Et en fait, sur la photo, on voyait le haut de nos crânes. C’était un peu notre moyen, en fait, de relativiser. Parce qu’en fait, à la longue, c’est très, très, très épuisant.

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“Mais toi, tu sais que t’es un sketch à toi toute seule ?”

L’idée vient directement du directeur international. La veille des préliminary, on a les entretiens. J’étais avec Dominican Republic. Dès le départ, elle fait un monologue de quinze minutes. Donc quand on me passe le micro, la première chose que je dis c’est : “Waouh ! Je pensais pas qu’on devait parler autant.” Et là, Nawat, il explose de rire. Parce que lui-même, il attendait que ça se finisse.

Et après, j’ai enchaîné en disant : “Bah écoutez, moi je vais être très brève. Bonjour, je m’appelle Safiétou Kabengele. Je travaille dans ci, je suis dans Miss Grand parce que. Point.” Et il me regarde, il me dit : “Mais toi, tu sais que t’es un sketch à toi toute seule ?” Je dis : “Ah ouais ? Contente que vous passiez un bon moment.”

Et là, il explose et il me dit : “Tu sais quoi ? Je vais te lancer un défi. J’aimerais te voir avec une perruque dans un prochain défilé.” – “Bien sûr !”.

Je n’avais aucune perruque. Ma mère qui, Dieu merci, est venue en express en Thaïlande. Je lui dit : “Maman, tu me l’achètes, tu me la trouves je ne sais pas où, mais trouve-moi une perruque. Une perruque longue ou peut-être avec une frange parce que je ne veux pas avoir un gros front.”

J’appelle ma collègue Miss Salvador qui est la candidate qui passe avant moi. Je lui avais proposé que quand je marche, je montre qu’en fait la perruque me gratte et que j’ai besoin que quelqu’un la récupère et qu’elle me la prenne. En fin de compte, on a décidé, en fait, que je la lui donne moi-même. Le geste est beaucoup plus puissant.

Donc toi, tu me fais juste ce geste : “Qu’est-ce que t’as sur la tête ? Donne-le moi, c’est pas pour toi.” Je lui donne. Elle fait ça derrière. Elle secoue la perruque comme ça. J’ai dis : “Nan elle, c’est ma nana préférée, elle.” Je vois en face de moi Nawat, Teresa, les guests, tout le monde mort de rire. Ils étaient en train d’applaudir de ouf. Et quand j’ai enlevé la perruque, oh ! La salle : “Wouah !” J’ai dis : “Hein ?” Dis donc, c’est qu’une perruque j’ai envie de vous dire.

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Une perruque devenue virale

Et à la fin de tout ça, je vois : je crois que j’ai gagné 30 000 abonnés. Je crois, un truc comme ça. En trois ou quatre heures. Des reposts à foison. Je me vois sur TikTok, je me vois sur Facebook, je me vois partout. Des messages, des DM. Flora Coquerel, Iris Mittenaere, Claudia Tagbo. J’ai dit : “Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Ils ne connaissaient même pas le concours.

Qu’est-ce qu’il se passe ?” Moi en tout cas, je priais juste pour que les gens aient compris mon message qui était juste l’affirmation de son identité. Qui qu’on soit. Identité capillaire, identité physique, identité tout court. Et pas juste comme un coup de show comme ça, sur une scène. Et plus je regarde les reposts, plus je vois que les gens ont compris.

Et là, fierté ! Ma mère m’appelle le soir quand j’arrive à l’hôtel : “Est-ce que t’as vu sur les réseaux sociaux le coup de maître qu’on a fait ensemble ? C’est grâce à moi hein !” Et c’est seulement à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte que je pouvais faire un top cinq. Parce que je sais que Mister Nawat, il est beaucoup, beaucoup sur le business et l’audace de la femme.

Donc si je réussis à buzzer à travers le monde comme ça, c’est bon pour le business. Saf, t’as fait une dinguerie. Pour la première fois, tu offres un top dix à la France à ce concours qui n’a jamais fait plus d’un top 20 ou qui a toujours été unplaced.

Donc toi, en tant que femme noire, d’une part, en tant que française d’autre part, tu offres un top dix. Tu peux être fière de toi.

Donc moi, à partir de ce moment-là, je me suis dit : “Bon, quel que soit le classement, je suis très contente.” Eh bien, il s’avérerait que je finisse troisième dauphine. Chose qui est énorme parce qu’en face de moi, il y a les plus grosses têtes de tout le concours. Et là je me suis dit : “Waouh Saf. T’as quand même réussi à faire un top cinq sans comité, sans aide, juste toi, ton équipe et ta communauté.”

Et il n’y a pas de souci. Je vais continuer à chanter en français parce que les gens ne comprennent même pas. C’est tout l’art de l’improvisation que monsieur Nawat recherche. Et c’est pour ça en fait qu’il nous pousse à faire Grand Voice, une épreuve comme ça. J’ai vu monsieur Nawat le matin de l’épreuve. Il a dit : “Qui ne chante pas ?”

Il y a eu trois filles sur les 75 qui ont levé la main. J’ai dit : “Safiétou, tu es une grosse imbécile si tu lèves la main, parce que tu vas te tirer une balle dans la tête.” J’avais exactement dix minutes de prépa. Premier son que je décide de chanter, l’une de mes préférées d’Aya Nakamura : 42. France ! “Je rêve ou on m’a appelé ?”

« Je me suis dit : “Saf, plus tu détournes l’attention, moins on calculera ta voix.” »

Donc, du coup, round numéro deux. Cette fois-ci, je chante : “En tout cas, c’est avec classe et ça marche à chaque fois.” – Merci beaucoup ! – J’étais pas prête les gars ! Je vois que Nawat, il s’enjaille, hyper content. Et moi je m’amuse. Je mets de l’attitude, je regarde la caméra, kikiki, manières. “France !” Je dis : “C’est pas possible !” C’est là où j’ai débarqué avec ma petite perruque courte. On aurait dit Fanny J. Ma petite robe gling gling.

Je me suis dit : “Saf, plus tu détournes l’attention, moins on calculera ta voix.” J’ai chanté le passage des JO d’Aya Nakamura. Sauf qu’encore une fois j’avais pas révisé. Donc : “More song please, more song please, more song please. S’il vous plaît j’ai besoin de plus de son.” Et là, trou noir. “J’ai pas de bails pour toi, c’est pas des lol, c’est pour gnagnagna.”

Je me suis dit : “On est en Thaïlande.” Allez : “Je vais continuer à chanter en français parce que les gens ne comprennent même pas hein.” Et ce passage-là, je me suis dit : “En fait, les Français, ils vont m’allumer sur TikTok, c’est obligé.” Ça n’a pas loupé. Ouais, je pense que je suis la candidate qui est devenue le plus viral pendant cette compétition-là.

C’est vrai que j’aimerais continuer à faire partie du monde du divertissement. Donc émissions télé, pourquoi pas être une présentatrice télé française. Aider les gens, surtout, à apprendre à se connaître. En fait, montre qui tu es. Comme ça, après, quoi que tu fasses, les gens pourront faire appel à toi en prenant en compte la personne que tu es. J’aimerais être un petit peu sur tous ces fronts-là. Autant les fronts sérieux que les fronts du divertissement.

« Regardez-moi. C’est tout ce que j’ai à dire. »

Si c’est sexiste, stéréotypé, tout ce que vous voulez, je suis la preuve vivante que ce n’est pas stéréotypé. C’est vous qui vous mettez des barrières. À partir du moment où vous décidez d’imposer votre physique, d’imposer qui vous êtes, cette fameuse rumeur de stéréotype elle se casse.

Ça sert à rien de vouloir faire un concours de Miss si tu ne t’aimes pas. Si tu n’es pas sûr.e de tes pas, si tu n’es pas sûr.e de ce que tu dégages, et ce que tu aimerais dégager en fait.

Tous les messages de mes proches, en tous cas qui m’ont suivi, c’était : “On savait que t’allais aller aussi loin. T’es la seule qui, en fait, doutait. Je suis très reconnaissante d’avoir eu un entourage qui a cru en moi de A à Z. Parce que c’est toujours les mêmes qui, quand j’avais besoin d’eux pour une masterclass de catwalk : “Tiens.” “J’ai besoin de quelqu’un pour filmer.” – “Vas y, j’arrive !” -“Ouais mais à 9 h.” – “C’est pas grave, j’arrive. Comme ça, t’as ton contenu. T’as besoin de photos ? T’as un événement ? Je viens avec toi.”

« J’étais sous Guronsan et Berocca tous les matins. »

On n’a pas le droit aux équipes de make-up, de coiffure. Donc, ça veut dire que les filles qui avaient les cheveux se levaient 1 h avant moi. Pendant que moi, je dormais trois, quatre heures, elles dormaient deux, trois heures. Malheureusement, il y en a qui ont quitté à cause du rythme. À cause du rythme, beaucoup tombaient malade.

J’étais sous Guronsan et Berocca tous les matins. Et en fait, au bout d’un moment, quand tu prends ça tous les matins, ça ne fonctionne plus au bout de sept jours. Donc en fait, au bout d’un moment, deuxième option : café. Non, vraiment, quand on faisait les entraînements tôt le matin à 8 h sur des talons, qu’on devait tout donner, faire des enchaînements de dingue et sans se plaindre : café matin, midi, soir.

Alors là, quand on a nos règles là-bas, moi, je les ai eu à mon arrivée, là, tu ne peux pas t’enfermer pendant trois jours comme t’as l’habitude de faire. Tu prends sur toi, hein. Tu souris. Tu souffres pas en silence, mais tu la boucles. J’ai dû être sous médicaments les trois premiers jours à foison.

Il y a d’autres nanas, quand elles avaient leurs règles, non, elles n’arrivaient pas à cacher. Il ne fallait pas parler avec elles. Aigries. On disait : “Hey, ça va ?” – “Ouais ça va.” – “T’as tes règles ?” – “Oui.” Et là, elle commençait à dire : “Mon ventre me fait trop mal. On a quelle activité ? Oh visite au temple !” Donc en fait, on marchait perchées sur des talons pendant au moins des heures. On doit faire comme si de rien n’était.

Là-bas, les entraînements, même si c’est de 7 h à 23 h, tu ne te plains pas, t’es sur des talons. Le reste du temps, tu dors 3 h. Tu as des journées interminables. Mais écoute, tu es là pour ça.

Prier pour avoir une colocataire avec qui on peut parler… Mentalement, ça aide beaucoup. Ça aide, mais, énormément. Si on n’a pas ça, tu craques très souvent. Et tu craques devant les caméras. Tu craques partout. Si on voit que t’es faible, tu perds des points. Et c’est une course d’endurance en fait les Miss.

Je suis là pour faire la promotion de Miss Grand et aussi inciter les prochaines qui veulent se présenter à attendre que je récupère la licence pour que je les prépare au max !

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