Dans un article publié le 25 juin 2024, l’édition britannique du magazine Grazia dispense des conseils pour naviguer au mieux les conversations houleuses qui ponctuent notre quotidien en ces temps d’instabilité politique. « Autrefois, il était courant qu’au sein d’un mariage, deux personnes votent différemment ; aujourd’hui, nous avons même du mal à faire passer nos amitiés au-dessus des clivages politiques » constate le magazine.
En effet, il y a ces personnes que l’on aime profondément et avec qui on a partagé beaucoup de choses, depuis longtemps, mais dont on sait que si on les rencontrait pour la première fois aujourd’hui, on ne deviendrait peut-être pas amis. Soit parce qu’on a grandi dans des directions trop différentes, soit parce que nos opinions, aujourd’hui, divergent trop. Les crises sociétales, comme celle que nous vivons aujourd’hui, ont la fâcheuse tendance de révéler ces clivages, et parfois de creuser les fossés qui se dessinaient déjà en filigrane. Mais, parfois, on n’a pas non plous envie de dire adieu à cette amie de collège, avec qui on a fait les 400 coups, ou ce cousin qui a été particulièrement présent pendant notre rupture. Alors, comment gérer sainement les conversations sans qu’elles ne tournent à l’impasse, ou pire, à l’embrouille ?
Aucune discussion n’est parfaite
Première étape pour une conversation saine, accepter qu’elle ne sera sûrement pas parfaite. Si vous êtes du genre à repenser 10 ans plus tard, sous la douche, à cet argument que vous auriez dû mieux formuler, faites preuve de bienveillance envers vous-même. Comme le rappelle Grazia, si vous repartez en vous disant « Je n’ai pas changé d’avis, mais je comprends maintenant un autre point de vue », c’est déjà un beau succès en soi.
Une conversation n’est pas un match sportif
L’idée n’est pas de compter les points, mais de faire preuve de curiosité. Au lieu de crier une idée ou de parler par-dessus votre interlocuteur, laissez-le s’exprimer. Lorsque c’est votre tour, interrogez-le, et ammener-le à comprendre votre point de vue ou à remonter le fil du sien (parfois pour le déconstruire avec pédagogie) : « Que veux-tu dire par là ? » ou « Comment en es-tu arrivé à cette réflexion ? ». S’il ne vous laisse pas parler, ou refuse de vous écouter, dites poliment que vous avez pris le temps de l’écouter et que vous aimeriez donc qu’il écoute à son tour.
Ne haussez jamais le ton
C’est la base de la communication non-violente. Inutile de rappeler que lorsqu’on veut être écouté, rien ne sert de hurler sur l’autre, même quand il nous exaspère. Ce n’est pas pour rien que certains profs baissent la voix en cours pour forcer leurs élèves à prêter attention…
Écoutez deux fois plus que vous ne parlez
Comme ne cesse de le rappeler le magazine britannique, la clé d’une conversation constructive est l’écoute que l’on apporte à l’autre. Cela implique de ne pas regarder son téléphone, de rester concentrée, de maintenir le contact visuel et d’utiliser des affirmations verbales telles que « je vois » ou « je comprends » pour signaler à l’autre son engagement dans la discussion. « Dans les moments de conflit, l’écoute est à la fois votre armure et votre arme, car elle vous aide à identifier le véritable problème et à le résoudre », estime le magazine.
Les faits auront toujours plus de poids que les émotions
Les faits, les faits, les faits. On reste calme, on respire, on cite ses sources, et des chiffres si on en a à disposition. Rien ne sert de rentrer le jeu de ceux dont le seul objectif est de provoquer !
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