C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit son genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc : ils seront José l’Obsédé !)
Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de Josée L’Obsédée ?
Envoie-nous un mail à jaifaitca [at] madmoizelle.com avec « Josée L’Obsédée » en objet.
Avant que tu ne lises ce témoignage fort intéressant, laisse-moi te partager les quelques réflexions qu’il m’a inspirées.
L’éjaculation est un phénomène réflexe qu’il est difficile de contrôler. Elle n’intervient pas toujours au moment de l’orgasme : un homme peut jouir sans éjaculer et inversement.
À noter aussi que certains hommes n’éjaculent jamais.
Je trouve dommage que l’éjaculation dite précoce soit systématiquement liée à du négatif, réaffirmant une pression de la performance dont tout le monde peut très bien se passer, et qui fait oublier l’importance de la communication, de la complicité, de la sensualité dans la prise de plaisir.
Souvent, l’éjaculation signe aussi la fin de l’érection. Mais la considérer comme l’arrêt de mort du rapport sexuel est problématique.
Sans érection, difficile de pratiquer une pénétration pénienne vaginale ou anale, mais cela laisse tout de même beaucoup d’autres possibilités de pratiques qui ne nécessitent pas un zizi dur !
Fellation, cunnilingus, doigtage en tout genre, utilisation de sextoys, bifle, la liste est longue.
Et puis, à partir de combien de temps une éjaculation peut-elle être considérée précoce ? Là encore tout est relatif…
Bref, le jour négatif sous lequel est constamment présentée l’éjaculation « prématurée » masque le fait qu’il ne suffit pas de bander dur et longtemps pour partager des expériences sexuelles satisfaisantes.
C’est ce que ce témoignage met en lumière, avec une bonne dose de sel en sus.
Mes 3 expériences avec des éjaculateurs précoces
Je vais commencer par expliquer vite fait ma situation sexuelle.
J’ai 19 piges et ma première année à la fac a été un peu la dépravation…
J’ai rencontré beaucoup de personnes et j’ai vécu tout ce que je pouvais imaginer de cool sexuellement parlant : plan cul, coup d’un soir, plan à plusieurs, homme et femme confondues.
Mais mon cas d’étude le plus intéressant et l’expérience la plus enrichissante pour moi a été la lignée d’hommes précoces passés par mon lit.
Voici la liste de mes patients.
Éjaculation précoce : le bavard satanique
Mon premier précoce : un rugbyman, plus de 100kg, un peu trop bavard au pieu à mon goût.
Vous susurrera à l’oreille la taille de sa bite en érection pour vous exciter.
Très égoïste, Monsieur ne pensait qu’à son plaisir personnel. Il durera 1 mois dans ma vie mais 1min30 dans mon vagin.
Son kink : être traité comme un monstre et se faire appeler « Satan » pendant l’acte. (Une fois, alors que je m’étais prise au jeu, j’ai dit « Belzebuth ». Il a pas compris…)
En bref, un mauvais coup qui m’a conforté dans le cliché qu’un homme précoce ne pouvait pas me satisfaire.
Éjaculation précoce : le généreux au bar (mais pas au lit)
Mon second précoce, le date
motocross : petit, mignon mais qui justifiera son sexisme par « Non mais ma mère est féministe ».
Le premier rendez-vous fut infructueux mais une autre rencontre aléatoire, dans un bar, s’est terminée par un missionnaire dans son appart miteux.
Il a beaucoup insisté pour une fellation, mais je n’ai eu droit à rien de mon côté. C’est à peine s’il a effleuré ma poitrine.
40 secondes au compteur et toujours pas un exploit du joueur français…
Ce patient a cependant le mérite d’avoir payé pas mal de mes shots : en tant qu’étudiante fauchée, c’est toujours bon à prendre.
Éjaculation précoce : l’homme aux mains d’argent
Et pour finir, la surprise du chef.
Pour vous expliquer un peu, Monsieur était joueur de piano, joueur de guitare, marin sachant faire des nœuds à une seule main, sportif effectuant régulièrement des tractions à la force de ses index et majeurs.
En résumé, une habilité remarquaaaaaaable de ses doigts.
Toujours précoce mais très conscient de mon plaisir personnel ce qui changeait ABSOLUMENT TOUT.
Au lieu de définir tout le sexe autour de la pénétration, il insiste lourdement sur les préliminaires, allant jusqu’à arrêter une pénétration pour un cunnilingus, ce qui est vraiment fa-bu-leux (pour moi).
Éjaculer vite, ce n’est pas baiser mal
Morale de l’histoire : mesdames et messieurs, si vous avez des orgasmes plus rapidement que votre partenaire, pensez à la personne en face de vous.
Soyez pas des chacals.
La pénétration ne fait pas tout et votre capacité à durer le plus possible ne fait pas de vous un bon coup, ou un mauvais.
Je revois régulièrement mon cher marin qui arrive à me combler de mieux en mieux à chaque rencontre.
Et entre nous, les précoces n’existent pas vraiment : il n’y a que de bonnes ou de mauvaises expériences de votre point de vue à vous.
À lire aussi : Comment (et pourquoi) faire durer le plaisir au lit ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Je m'explique mieux : j'ai toujours été entièrement d'accord avec le contenu de l'article et je pense toujours qu'on peut avoir une vie sexuelle épanouie avec quelqu'un qui n'as pas cette chance.
Ça a été mon cas pendant 10 ans de relation.
Je viens d'avoir un rapport avec une nouvelle personne et je vais vous dire que finalement ça m'avait bien manqué !!!