Pour rendre sa vie encore plus belle qu’elle ne l’est déjà, il existe plein de solutions. Il y en a des difficiles à gérer, comme un changement total de vie, avec les conséquences totalement bénéfiques qu’on connait mais d’énormes efforts à faire pour y parvenir. Je ne dis pas que ça ne vaut pas le coup, bien au contraire. Je dis juste qu’il y a plein de petites choses, de tout petits efforts qui, sur le court-terme, peuvent t’apporter une plus-value de bien-être non négligeable.
Des petits efforts tout bêtes qui te demandent simplement une motivation légère et pas bien méchante mais qui nécessite pourtant qu’on se mette un bon petit coup de pied bien placé dans le fion. Non, au fion, plutôt. Dans le fion, c’est une pratique qui n’a plus grand chose à voir avec de la motivation.
Je te propose de lister ensemble quelques petits efforts un peu chiants à faire sur le coup, mais qui valent vraiment la peine de les faire tant les conséquences sont agréables.
Faire ses devoirs en avance
Tout le monde te le dira mais peu de gens le font : faire ses devoirs, ses dissertations, ses dossiers ou son mémoire dès qu’on sait qu’on doit les faire, c’est beaucoup plus productif et bon pour la détente que de commencer la veille et de paniquer sans dormir de la nuit pour rendre ce bouzin dans les temps.
Ouais.
Je le dis, mais j’ai jamais réussi. Alors voilà, je pose ça là parce que c’est vrai. Maintenant que c’est fait, passons au reste.
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Prendre une douche en rentrant de soirée
Neuf fois sur dix, quand je rentrais de soirée, après avoir dansé ou bougé ou sué ou tout ça à la fois, quand j’arrivais à trouver la force de retrouver mon nid, je m’effondrais sur le lit avec pour seul réflexe de ne penser à emporter dans ma chute qu’une bouteille d’eau. Pourquoi de l’eau ? Pour être bien hydratée et éviter tout désagrément à base de gueule de bois ou impression de gueule de bois. Parce que qu’on ait trop bu ou trop sué, c’est important de boire de l’eau pour remettre du liquide positif en soi et faire en sorte de ne pas se réveiller avec des courbatures partout et la tête comme si Mickey Rourke appuyait très fort sur chacune de tes tempes. C’était mon seul réflexe pour aller un peu bien le lendemain.
Mais un truc auquel je pensais pas, un truc qui me paraissait insurmontable, c’est la douche. J’avais beau rentrer en sueur, puant l’alcool, la cigarette et la transpiration, je ne trouvais pas la force de me glisser dans la salle de bain. J’y pensais même pas. Et même le lendemain, quand je me réveillais en me reniflant, et que je me sentais molle, sans énergie, attendant encore cinq heures dans le lit à me plaindre de mon odeur, je ne me disais pas « ah, tiens, si j’avais pris une douche avant de dormir, peut-être que j’irai mieux ».
Et puis un jour, j’sais pas, j’ai essayé. J’avais passé la journée et la nuit debout et, à 10h du matin, avant d’aller me coucher, j’ai pris une douche. Ça n’a l’air de rien, dis comme ça, mais tout de même. Ça m’a demandé l’effort de me déshabiller, d’attendre que l’eau soit chaude, de me frictionner, de me laver les cheveux, avec pourtant dans mon ADN l’énergie qui m’avait quittée. Et quand je me suis glissée dans les draps, c’était un tel bonheur, j’avais envie que chaque partie de mon corps propre en contact avec les draps, je m’étirais à en prendre 10cm, du coup je suis devenue Miss France, Sylvie Tellier m’a demandé d’être la marraine de son enfant, j’ai eu une Peugeot et on m’a invité à la foire au saucisson de Maubeuge. Ma vie a changé. Le bonheur, pur.
Chien propre est propre.
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Changer les draps
Ça va presque de pair (paire de taies d’oreiller mdr) : c’est l’idée de bien dormir, de se sentir frais, fraîche, au frais, pour un endormissement et un réveil plus doux, qui est ici un grand bénéfice pour petit effort.
Enfin, petit…
Je vois pas en quoi le fait de changer les draps est un petit effort seulement. Déjà, il faut les laver, ce qui implique pour les moins chanceu-x-ses d’entre nous d’aller à la laverie (niveau d’effort 12 sur l’échelle de Robert), puis les sécher, puis remonter chez soi. Vient ensuite le pire moment selon moi : celui où tu dois faire de la contorsion pour faire tenir l’alèse puis le drap housse aux quatre coins du lit, même si ce trou de fion s’amuse généralement à glisser sur un coin quand tu es en train d’en mettre un autre. Et quand tu crois avoir fini, quand tu crois que ton calvaire est terminé, tu réalises qu’il te reste la housse de couette à mettre. Putain. La chienlit. Rien que de l’écrire, j’ai des frissons d’angoisse qui me parcourt le dos.
Mais une fois que c’est fait, une fois que c’est fini, quand tu te glisses dans les draps qui sentent le frais (mention spéciale à ceux qui sèchent en plein air et donnent l’impression de dormir allongée dans l’herbe avec le confort d’un vrai lit), soudain, ça vaut le coup. C’est comme les gens qui te disent que « oui, bien sûr, l’accouchement ça pique un peu, mais le bonheur fait oublier la douleur ». C’est pareil.
Portrait de moi le jour où j’étais tellement bien dans mes draps propres que je me suis oubliée dans le lit en m’endormant.
Aller faire les courses avant le week-end
Faire les courses ça craint. Moi en tout cas, je déteste ça, la plupart du temps. Je passe à la superette en bas de chez moi tous les soirs pour acheter de quoi faire à manger, mais faire une liste de courses longue comme ma bite tout, prendre « des cabas parce que j’en ai plein mon placard oh, dis, ce serait dommage d’en racheter », devoir supporter l’hôte de caisse qui te presse en passant tes articles alors que tu suis pas le rythme… Bof.
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Des fois, je renonce. Je suis là, avec mon gros panier qui me rend bancale, après une heure passée à faire le plein, et je renonce en voyant la file d’attente et les gens qui râlent parce que les gens devant eux ne vont pas assez vite à leur goût alors qu’eux-mêmes se feront râler dessus quand ce sera leur tour. Du coup je vais ranger tout ce que j’ai choisi pour ne pas rajouter de travail aux employés et je pars, parce que je préfère pas m’infliger ça. Et le lendemain, bah le lendemain, c’est le week-end et là où j’aurais pu faire un gros brunch des familles, je n’ai qu’une tranche de pain de mie sec et mes deux yeux pour pleurer.
Maintenant à ton tour, quels sont les petits efforts que tu as décidé de faire pour un bénéfice qui rend jouasse des doigts de pieds jusqu’aux bulbes ?
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