J’ai eu la chance de passer cinq mois en Écosse. Nous étions cinq Français, on habitait à Glasgow et on partait presque tous les weekends visiter les contrées mystérieuses d’Ecosse. Ça a été une aventure incroyable. Aujourd’hui, ça fait plus d’un an que je suis rentrée en France, et l’Écosse me manque toujours autant…
Je vais tenter ici de vous faire un petit résumé de ce que j’ai pu y voir/apprendre/boire pour, pourquoi pas, vous donner envie à votre tour d’aller vous perdre dans les Highlands au milieu des moutons.
L’accent écossais
Vous pouvez VOIR l’accent de David Tennant. Le VOIR.
Une des premières questions qu’on me pose quand je raconte que je suis allée en Ecosse c’est : « Leur accent est pas trop difficile à comprendre ? ». Effectivement, l’accent écossais est très spécial, on peut se dire que c’est un cliché, exagéré et déformé, mais NON.
Même pour des personnes ayant des aptitudes en anglais pourtant plus que raisonnables, il est presque impossible de communiquer normalement avec des Écossais-es dans les premiers temps. Personnellement, il m’a bien fallu deux mois pour arriver à comprendre les gens qui me parlaient sans avoir à les faire répéter.
Par contre, quand nous étions dans les lieux les plus reculés où ils parlent encore gaélique, c’était quasiment mission impossible. Pour situer un peu à quoi ressemble cet accent, voilà une vidéo qui en donne une bonne idée :
http://www.youtube.com/watch?v=BncDeMO_en0
Le haggis-frites
Le haggis, cette curiosité spécialité culinaire qu’on ne leur envie pas… À première vue. Effectivement, une panse de brebis farcie, a priori ça donne moyen envie. Mais nous ne pouvions pas quitter l’Écosse sans y avoir goûté, nous avons donc décidé de nous y coller assez tôt… Pour être agréablement surpris !
Le haggis a un goût assez épicé très agréable et se mange comme n’importe quel autre plat. Il se mange même frit avec des frites, et est vendu tel quel dans n’importe quel vendeur de fish & chips ! Il existe également du haggis vendu en grandes surfaces à préparer soi-même, mais pour l’avoir testé une fois nous avons été loin de retrouver le goût du haggis servi dans les restaurants.
Ça donne envie, hein ?
?Le whisky : l’essayer c’est l’adopter
Comme beaucoup de personnes de mon âge (selon un sondage réalisé par moi-même), je n’étais pas une grande fan du whisky avant de partir en Écosse. Et, comme pour le haggis, c’est un peu le passage obligé quand on voyage dans ce pays. Donc, le premier soir où nous avons été tous les cinq réunis dans un pub, nous avons demandé au barman de nous servir un whisky de son choix.
Et voilà comment… Je suis tombée amoureuse du Laphroaig 10 ans d’âge, et que j’ai commencé à envisager le whisky comme une de mes boissons alcoolisées favorites.
Pour être tout à fait honnête, on a pas bu beaucoup d’autres choses que ça, la Strongow et la Tennent’s (bières écossaises) pendant tout notre séjour. En mode IMMERSION DANS LE PAYS.
Nous sommes également allés visiter la distillerie Glengoyne… Que nous avons retrouvée quelques mois plus tard dans l’excellent film de Ken Loach The Angel’s Share, que je vous conseille fortement.
Par contre je vous déconseille VRAIMENT la boisson non alcoolisée locale, le Irn-Bru, qui pour moi s’apparente à un médicament beaucoup trop sucré mais qui est pourtant la boisson nationale là-bas (on a d’ailleurs un bel exemple de l’amour des écossais pour elle dans le film de Ken Loach).
Les paysages : landes, îles et nature en friche
Quand je vous dis « Écosse », normalement vous visualisez de grandes étendues désertes, des montagnes pleines de verdure, la nature à l’état sauvage… Eh bien en vrai c’est comme ça, mais en fois mille.
En cinq mois, on a eu le temps de faire du chemin, entre Glasgow et les îles des Orcades au nord, et on a vu quantité de paysages à couper le souffle. Il existe des kilomètres carrés entiers de terres où il n’y a quasiment personne et où la nature est tellement impressionnante qu’on se sent tout petit.
Il nous arrivait très souvent de parcourir des kilomètres sans croiser une âme humaine (les moutons et les cerfs, ça compte pas), une maison ou une voiture et de nous demander ce qu’il nous arriverait si on tombait en panne, là, tout de suite…
Heureusement pour nous, ça ne nous est jamais arrivé et on a visité les trois quarts de l’Écosse avec notre fidèle Scénic. Bon, il faut aussi savoir que nous partions dans des périodes où il n’y a pas beaucoup de touristes (septembre à janvier) et que je ne sais pas si on peut avoir une telle tranquillité en été.
Il faut aussi savoir qu’en hiver en Écosse, il peut y avoir des journées avec quatre ou cinq heures de luminosité maximum, car le pays se trouve très au nord. Les balades sont donc vite écourtées, ce qui nécessite de s’organiser à l’avance pour pouvoir voir tout ce qu’on veut dans un temps limité (qui l’est encore plus lorsqu’il fait moche).
À couper le souffle, je vous dis.
?La météo
Aaah, parlons-en du temps, sujet à bien des légendes et idées reçues… Effectivement, en Écosse il pleut. Souvent. Beaucoup. Parfois tellement que ça en devient déprimant.
Mais globalement, je ne sais pas si c’est parce que nous avons eu de la chance, il y a aussi beaucoup d’éclaircies et de belles journées ensoleillées. En fait, ce qui est appréciable, c’est que le temps peut changer du tout au tout d’une heure à l’autre. Donc il peut faire très moche le matin, et très beau l’après-midi. Malheureusement, ça marche aussi dans l’autre sens…
Dans tous les cas, les paysages sont aussi splendides sous la pluie et les nuages, voire encore plus impressionnants.
Les Écossais-es
D’après mon expérience, les Écossais-es sont des gens très accueillants qui adorent discuter, même au Tesco du coin, et en apprendre sur vous, d’autant plus quand vous venez d’ailleurs.
On a par exemple fait la connaissance d’une femme qui tient un hôtel perdu au milieu des Highlands et qui, accessoirement, accueille régulièrement une colonie de cerfs dans son jardin, qu’elle nourrit aux carottes. Elle a profité du fait que nous partions en balade pour nous laisser une énorme boîte de chocolat sur notre voiture avec une carte de bonne année que nous avons trouvée à notre retour. Absolument adorable, hein ?
Voilà, en résumé, ce que je retiens de mon expérience en Écosse. Bien sûr je pourrais encore développer sur des kilomètres, donc n’hésitez pas à me poser des questions si vous en avez, et bien sûr donner votre point de vue sur ce magnifique pays. J’espère que je vous aurai donné envie d’aller explorer les terres des Highlands par vous-même !
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On a hâte de vous lire !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Souvenir de mon voyage linguistique à Edimburgh, chez un charmant retraité, trop gentil, qui faisait de son mieux pour qu'on le comprenne quand il nous parlait... Et le matin, quand il nous réveillait, le "good morning girls, waky waky!" ressemblait à : "goude morrrning girrrrls, wéki wéki!"
(avec le "rrr" roulé!)
Il était tellement accueillant, et super gentil!
J'aurais aimé y rester plus longtemps... Mais peut-être qu'un jour j'y retournerai