Une bonne nouvelle pour les Thaïlandaises ! Désormais, elles disposent d’un délai légal d’interruption volontaire de grossesse de 12 semaines. Autre raison de se réjouir : la peine de prison pour les femmes qui avortent après 12 semaines de grossesse a été réduite de trois ans à six mois, et l’amende a été réduite de 60 000 bahts (environ 1700€) à 10 000 bahts (environ 280€).
On peut se dire que le pays aurait pu aller plus loin, mais cette décision est une avancée au sein de la société thaïlandaise patriarcale : jusqu’ici, l’avortement y était illégal sauf exceptions faites en cas de viols ou si la mère était en situation de danger.
Petit bémol, il faudra s’armer de patience car selon Mme Ratchada Thanadirek, porte-parole adjointe du gouvernement, ce projet d’amendement devrait devenir exécutoire le 12 février prochain.
En Thaïlande, les féministes et la communauté LGBT+ défendent leurs droits
Cette décision de la cour constitutionnelle a été prise suite à la mobilisation des femmes : la
lutte pour les libertés est un combat de longue haleine. En effet, la Thaïlande est un pays extrêmement conservateur. Au sein de cette société patriarcale, les femmes ne sont que les ombres des hommes. Elles sont absentes des institutions politiques, économiques ou militaires. La règle est simple : en-dehors du foyer, elles n’ont aucune autorité…
Face à cette situation révoltante qui a trop duré, le pays a été secoué par une série de manifestations depuis le mois de juillet. Au premier rang, les femmes au côté de la communauté LGBT+ ont protesté pour plus de droits. Une situation inédite dans l’histoire du pays.
Depuis des mois, des manifestations ont lieu à travers le pays pour réclamer une réforme de la monarchie. Les féministes et la communauté LGBT+ souhaitent une réforme de la démocratie, l’égalité des genres et des droits LGBT.
Alors que le Parlement thaïlandais s’est réuni ce 17 novembre pour discuter d’une révision de la Constitution, les pro-démocratie et la communauté LGBT+ restent actifs pour tenter de faire pression sur les politiciens. Souhaitons-leur de sortir victorieux et victorieuses de leurs luttes !
À lire aussi : Voici les avancées féministes d’octobre 2020, de la France à l’ISS en passant par la Namibie !
Les Commentaires
Mais évolution scandaleuse en Pologne, en toute impunité en plein coeur de l'UE